Premières annonces du Grand Monarque

Des débuts jusqu’au XVe siècle.

Trône de France, vide.

Prophétie Emilienne selon ce qu’en rapporte le Père Marie-Antoine Clergue, le Saint Capucin de Toulouse. Il présente cette prophétie comme ayant été découverte dans les catacombes romaines.

« Quand vous verrez, dit la prophétie Emilienne, le premier bœuf mugir, commencera le chancellement de l’Eglise.
Quand vous verrez l’aigle se liguer avec le serpent, commencera la persécution.
Quand vous entendrez le second bœuf mugir, alors très grande sera la tribulation de l’Eglise.

C’est à l’encontre du second bœuf et à (la) rencontre du serpent qu’arrivera d’Occident le Roi de grand renom qui doit détruire l’empire des Turcs. En ce temps-là, malheur à l’Italie ; trois armées fondront sur elle : l’une venant de l’Orient, l’autre du Nord, l’autre de l’Occident. Il y aura une telle effusion de sang, que l’Italie n’en aura jamais vu de pareille depuis le commencement du monde. Le Pontife sera ramené par le Grand Monarque. Toutes les vertus refleuriront dans l’Eglise de Dieu, surtout dans le sacerdoce… »

Bataille de Poitiers, tableau de Charles de Steuben (1837)

SAINT CÉSAIRE, Archevêque d’Arles, au VIe siècle (470-542) :

Qui annonça les croisades, la mort d’Henri IV, Louis XIV, la révolution de 1789, Napoléon, les révolutions du XIXe siècle et les guerres mondiales, précise pour le Jour de Yahwé.

« Le fer et le feu enserrent la Babylone de la Gaule, qui tombe dans un grand incendie, noyée dans le sang. Puis la seconde ville du Royaume et encore une troisième sont détruites.

Alors brille l’éclair de la miséricorde divine, car la justice suprême arrive, le noble exilé, le donné de Dieu. Il monte sur le trône de ses pères, d’où la malice des hommes dépravés l’avait chassé. Il recouvre la couronne de lys refleuris. Par son courage invincible, il détruit tous les fils de Brutus, dont la mémoire sera à jamais anéantis. Après avoir posé son siège dans la ville pontificale (sans doute Avignon) le Roi relèvera la tiare royale sur la tête d’un Saint Pontife abreuvé par l’amertume des tribulations, qui obligera le clergé à vivre selon la discipline des âges apostoliques. Tous deux unis de cœur et d’âme, ils feront triompher la réformation du monde. Ô ! Très douce paix ! Vos fruits se développeront jusqu’à la fin des siècles. »

Entrevue de Saint Louis, roi de France, et du pape Innocent IV, a Lyon, en 1248, Louis Jean François Lagrenée

SAINT CATALDE, Evêque de Tarente (Italie), mort en 685. Cité dans le Mirabilis Liber, 1524.

Saint Catalde fut vite renommé pour ses miracles. On attribue au Saint une prophétie singulière touchant la destruction du royaume de Naples. Il est vénéré à Tarente et à Palerme. On le fête le 10 Mai.

« Un roi sortira de l’extraction et tige du lys très illustre, ayant le front élevé, les sourcils hauts, les yeux longs et le nez aquilin.

Il rassemblera de grandes armées, chassera les tyrans de son royaume, qui fuiront devant sa face pour se cacher dans les montagnes et les cavernes ; car tout aussi que l’épouse est jointe à son époux, la justice sera associée avec lui.

Il aura guerre avec les Chrétiens (hérétiques) jusqu’à l’an quarante de son âge et subjuguera les Anglais et autres insulaires ; les rois chrétiens lui rendront hommage.

Après quoi, il passera la mer avec des armées très nombreuses, entrera dans la Grèce et sera nommé Roi des Grecs. Il subjuguera ensuite les Colchiens, Chypriens, Turcs et Barbares.

Il fera un édit que quiconque n’adorera le Crucifié sera mis à mort.

Il n’y aura roi qui puisse lui résister, d’autant que le bras du Seigneur sera avec lui et aura domination sur toute la terre. Cela fait, il donnera repos aux Chrétiens et à son peuple.

Puis, entrant à Jérusalem et étant sur le mont des oliviers, il y fera ses prières à Dieu. Et, après avoir mis bas sa couronne royale et rendu grâce à Dieu Père, Fils et Saint-Esprit, il expirera avec des tremblements de terre et autres signes admirables. »


HEMERIC ADSON dit ADSON DE MONTIER-EN-DER, abbé français, né vers 920 et mort sur le chemin d’un pèlerinage à Jérusalem en 992 :

Il est l’un des plus illustres écrivains européens du Xe siècle. Il a écrit une biographie sur l’Antéchrist intitulée De nativitate et obitu Antichristi et l’épître Libellus de ortu et tempore antechrist ou « Traité de l’antéchrist » rédigé en 954 à la demande de Gerberge de Saxe, veuve de Louis IV dit Louis d’Outremer (appelé ainsi parce qu’il régnait en Angleterre, 936-954).

« Certains de nos docteurs disent qu’un Roi des Francs tiendra l’Empire Romain dans son intégrité, lequel marquera une nouvelle époque et il sera lui-même, de tous les rois, le plus grand et le dernier. Après avoir gouverné dans la prospérité, il se rendra à Jérusalem et déposera sur le Mont-des-Oliviers le sceptre et la couronne. Cela sonnera la fin et la consommation de l’Empire des Romains et des Chrétiens. Sur le champ, on dit que l’Antéchrist arrivera. »

Dans le Mirabilis Liber, cette prophétie a été faussement attribuée à Saint Augustin, évêque d’Hippone.

Empire romain

SAINT ANGE, martyr Carme en 1125,

ayant demandé à Notre Seigneur quand Jérusalem serait délivrée des Musulmans reçoit cette réponse :

« Lorsque mon peuple se repentira, qu’il comprendra mes voies et qu’il acceptera et conservera la justice, alors enfin viendra l’homme qui le délivrera, qui apportera la paix parmi les peuples, et qui sera la consolation des justes. Car il s’élèvera enfin un Roi du peuple et de la race antique des Francs : il excellera dans le service de Dieu (d’une insigne piété envers Dieu et dévoué à la foi orthodoxe).

Il sera honoré par les rois et princes chrétiens qui professeront la vrai foi ; il sera aimé d’eux et sa puissance s’étendra au loin sur terre et sur mer.

Il viendra en aide aux affaires de l’Eglise presque détruites (à cause du schisme qui suivra la fuite et la mort du Pape et le conclave qui s’en suivra, Marquis de La Franquerie). Après que les chrétiens seront privés de toute terreur (délivrés de toute erreur) et que l’Eglise aura été amenée à l’état désiré par les fidèles, ce roi, uni au souverain Pontife, enverra des armées suivies par un grand nombre de volontaires s’élançant au combat pour l’amour de mon nom ; et la multitude de ceux qui tomberont pour mon nom, dans le combat, recevra, par l’efficacité de la croix, la récompense, et montera glorieusement au ciel (autre traduction : et l’amour de la Croix qui les transportera leur obtiendra des trophées dont l’éclat s’élèvera jusqu’au ciel).

Le Monarque équipant bientôt une flotte, passera les mers, et rendra à l’Eglise les contrées perdues. Il délivrera Jérusalem. »

Extrait des écrits de Saint Ange. Dernier mot des prophéties, par Adrien Peladan, 1880.

SAINT FRANÇOIS DE PAULE, au XVe siècle (1416-1507) :

Confesseur de Louis XI, mort au couvent de Plessis les Tours. Il écrit au roi :

« De votre postérité, il sortira un rejeton qui sera comme le soleil entre les astres. Dans tout l’univers, il n’y aura plus qu’un grand Pontife et qu’un Grand Roi. L’Empire du Roi durera jusqu’à la fin des temps. Il n’y aura plus alors que douze Rois, un Empereur et un Pape, et un petit nombre de princes, et tous seront des saints.

Le roi sera le grand fondateur d’un nouvel ordre religieux, différent de tous les autres et qui se subdivisera en trois : la chevalerie militaire, les religieux prêtres et les hospitaliers, rendra le plus de services à l’Eglise, en même temps qu’il sera le dernier de tous.

Avec son secours, ce roi détruira complètement la secte de Mahomet, extirpera toutes les hérésies, fera cesser toutes les tyrannies et obtiendra la principauté sur l’univers. De telle sorte qu’il n’y aura plus qu’un troupeau et un pasteur et que le monde entier sera ramené aux saintes mœurs ! »

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