Les enseignements de Saint Louis à ses enfants

Saint Louis, 1214-1270

Testament de saint Louis (1214-1270) à son fils Philippe (1245-1285, qui deviendra Philippe III le Hardi).

Cher fils, je t’enseigne premièrement que tu aimes Dieu de tout ton cœur et de tout ton pouvoir, car sans cela personne ne peut rien valoir.

Tu dois te garder de toutes choses que tu penseras devoir lui déplaire et qui sont en ton pouvoir, et spécialement tu dois avoir cette volonté que tu ne fasses un péché mortel pour nulle chose qui puisse arriver, et qu’avant de faire un péché mortel avec connaissance, que tu souffrirais que l’on te coupât les jambes et les bras et que l’on t’enlevât la vie par le plus cruel martyre.

Si Notre Seigneur t’envoie persécution, maladie ou autre souffrance, tu dois la supporter débonnairement, et tu dois l’en remercier et lui savoir bon gré, car il faut comprendre qu’il l’a fait pour ton bien. De plus, tu dois penser que tu as mérité ceci (et encore plus s’il le voulait) parce que tu l’as peu aimé et peu servi, et parce que tu as fait beaucoup de choses contre sa volonté.

Si Notre Seigneur t’envoie prospérité, santé du corps ou autre chose, tu dois l’en remercier humblement, et puis prendre garde qu’à cause de cela il ne t’arrive pas de malheur causé par orgueil ou par une autre faute, car c’est un très grand péché de guerroyer Notre Seigneur de ses dons.

Cher fils, je t’enseigne que tu entendes volontiers le service de la sainte Église, et quand tu seras à l’église, garde-toi de perdre ton temps et de parler vaines paroles. Dis tes oraisons avec recueillement ou par bouche ou de pensée, et spécialement sois plus recueilli et plus attentif à l’oraison pendant que le corps de Notre Seigneur jésus Christ sera présent à la messe, et puis aussi pendant un petit moment avant.

Cher fils, je t’enseigne que tu aies le coeur compatissant envers les pauvres et envers tous ceux que tu considéreras comme souffrants ou de coeur ou de corps ; et selon ton pouvoir soulage-les volontiers ou de soutien moral ou d’aumônes.

Prends garde que tu sois si bon en toutes choses qu’il soit évident que tu reconnaisses les générosités et les honneurs que Notre Seigneur t’a faits de sorte que, s’il plaisait à Notre Seigneur que tu aies l’honneur de gouverner le royaume, tu sois digne de recevoir l’onction avec laquelle les rois de France sont sacrés.

Cher fils, s’il advient que tu deviennes roi, prends soin d’avoir les qualités qui appartiennent aux rois, c’est-à-dire que tu sois si juste que, quoi qu’il arrive, tu ne t’écartes de la justice. Et s’il advient qu’il y ait querelle entre un pauvre et un riche, soutiens de préférence le pauvre contre le riche jusqu’à ce que tu saches la vérité, et quand tu la connaîtras, fais justice.

Sois bien diligent de protéger dans tes domaines toutes sortes de gens, surtout les gens de la sainte Église ; défends qu’on ne leur fasse tort ni violence en leurs personnes ou en leurs biens.

Cher fils, je t’enseigne que tu sois toujours dévoué à l’Église de Rome et à notre saint-père le Pape, et lui portes respect et honneur comme tu le dois à ton père spirituel.

Mets grande peine à ce que les péchés soient supprimés en ta terre, c’est-à-dire les vilains serments et toute chose qui se fait ou se dit contre Dieu ou Notre-Dame ou les saints : péchés de corps, jeux de dés, tavernes ou autres péchés. Fais abattre tout ceci en ta terre sagement et en bonne manière.

Cher fils, je te donne toute la bénédiction qu’un père peut et doit donner à son fils, et je prie Notre Seigneur Dieu en Jésus-Christ que, par grande miséricorde et par les prières et par les mérites de sa bienheureuse Mère, la Vierge Marie, et des anges et des archanges, de tous les saints et de toutes les saintes, il te garde et te défende que tu ne fasses chose qui soit contre sa volonté, et qu’il te donne grâce de faire sa volonté afin qu’il soit servi et honoré par toi ; et puisse-t-il accorder à toi et à moi, par sa grande générosité, qu’après cette mortelle vie nous puissions venir à lui pour la vie éternelle afin de le voir, aimer et louer sans fin. 

Amen.

Mort de Saint Louis, anonyme français.

Enseignement de Saint Louis à sa fille Isabelle (1247-1271, qui deviendra par mariage Reine d’Aragon).

Louis, par la grâce de Dieu roi de France, à sa chère et bien-aimée fille Isabelle, reine de Navarre, salut et amitié de père.

Chère fille, comme je crois qu’à cause de l’amour que vous avez de moi, vous retenez plus volontiers de moi que vous ne feriez de plusieurs autres, j’ai pensé vous faire quelques enseignements écrits de ma main.

Chère fille, je vous enseigne que vous aimiez Notre-Seigneur de tout votre cœur et de tout votre pouvoir ; car, sans cela, nul ne peut acquérir quelque mérite ; et nulle autre chose ne peut être aimée à aussi bon droit ni si profitablement. Notre-Seigneur, c’est le Seigneur à qui toute créature peut dire :  Sire, vous êtes mon Dieu ; vous n’avez besoin de nulle de mes bonnes actions. C’est le Seigneur qui envoya son Fils sur la terre et le livra à la mort pour nous délivrer de la mort d’enfer.

Chère fille, si vous l’aimez, le profit en sera vôtre. La créature est moult dévoyée qui met l’amour de son cœur ailleurs qu’en lui ou sous lui.

Chère fille, la mesure de l’amour que nous devons avoir pour lui c’est d’aimer sans mesure. Il a bien mérité que nous l’aimions, car il nous aima le premier. Je voudrais que vous sussiez bien penser aux œuvres que le benoît Fils de Dieu a faites pour notre rédemption.

Chère fille, ayez grand désir de lui plaire le plus possible ; et mettez grand soin à éviter toutes les choses que vous croirez lui devoir déplaire ; spécialement vous devez avoir la volonté de ne faire péché mortel pour rien qui puisse advenir, et de vous laisser couper ou arracher les membres et enlever la vie par cruel martyre plutôt que de faire un péché mortel volontairement.

Chère fille, accoutumez-vous à vous confesser souvent, et choisissez toujours des confesseurs qui soient de sainte vie et suffisamment lettrés, par qui vous soyez enseignée et endoctrinée des choses que vous devez éviter et des choses que vous devez faire ; et faites que votre confesseur et vos autres amis vous osent enseigner et reprendre.

Chère fille, écoutez volontiers le service de la sainte Eglise ; et quand vous serez à l’église, gardez-vous de muser et de dire vaines paroles. Dites vos oraisons en paix, de bouche ou de pensée ; et spécialement, au moment où le corps de Notre-Seigneur Jésus-Christ sera présent à la messe, et même un peu à l’avance, soyez plus en paix et plus attentive à l’oraison.

Chère fille, écoutez volontiers parler de Notre-Seigneur dans les sermons et dans les causeries privées ; toutefois évitez les conversations particulières, excepté celles des personnes bien choisies en bonté et en sainteté. Appliquez-vous volontiers à gagner les indulgences.

Chère fille, si vous avez aucune tribulation de maladie ou d’autre chose, à quoi vous ne puissiez bonnement pourvoir, souffrez cela débonnairement ; remerciez-en Notre-Seigneur et sachez-lui-en bon gré ; car vous devez croire que vous l’avez mérité et plus encore s’il voulait, parce que vous l’avez peu aimé et peu servi, et que vous avez fait maintes choses contre sa volonté. Si vous avez aucune prospérité de santé ou autre, remerciez-en Notre-Seigneur humblement ; et sachez-lui-en bon gré ; et prenez bien garde d’en devenir plus mauvaise par orgueil ou par quelque autre vice ; car c’est moult grand péché de guerroyez contre Notre-Seigneur avec ses dons ; si vous avez aucun malaise de cœur ou d’autre chose, dites-le à votre confesseur ou, si c’est chose dont vous puissiez parler, à quelque autre personne que vous pensiez être loyale et bien discrète ; et ainsi vous porterez votre peine plus en paix.

Chère fille, ayez le cœur piteux envers toutes gens que vous apprendrez être dans la souffrance de cœur ou de corps, et secourez-les volontiers de conseil ou d’aumône selon ce que vous pourrez faire, en bonne manière.

Chère fille, aimez toutes bonnes gens, de religion ou du siècle, par qui vous saurez que Notre-Seigneur est honoré et servi. Aimez et secourez les pauvres, et spécialement ceux qui, pour l’amour de Notre-Seigneur, se sont mis en pauvreté.

Chère fille, faites, autant que vous le pourrez, que les femmes et les autres suivantes qui conversent avec vous plus particulièrement et plus secrètement soient de bonne vie et de sainteté. Et évitez, autant que vous le pourrez, toutes personnes de mauvaise renommée.

Chère fille, obéissez humblement à votre mari, et à votre père et à votre mère dans les choses qui sont selon Dieu. Faites-le volontiers pour l’amour que vous leur portez, et plus encore pour l’amour de Notre-Seigneur qui l’a ainsi ordonné, et agissez envers chacun d’eux ainsi qu’il est convenable.

Chère fille, appliquez-vous à être si parfaite que ceux qui entendront parler de vous et vous verront en puissent prendre bon exemple. Il me semble qu’il est bon que vous n’ayez pas trop grande abondance de robes à la fois, ni de joyaux, eu égard pourtant à l’état que vous occupez ; mais, au contraire, il me semble mieux que vous fassiez des aumônes, au moins avec le superflu, et que vous ne mettiez pas trop grand temps ni trop grande étude à vous parer et à vous orner. Et gardez-vous d’excès dans votre parure ; et soyez toujours plutôt disposée à en faire trop peu qu’à en faire trop.

Chère fille, ayez en vous un désir qui jamais ne vous quitte, celui de plaire le plus possible à Notre-Seigneur, et mettez votre cœur dans la disposition, si vous étiez certaine de n’être jamais récompensée de vos bonnes actions, ni punies de vos fautes, de n’en éviter pas moins toute action qui puisse déplaire à Notre-Seigneur, et de ne chercher pas moins à faire les choses qui lui plairaient, autant que possible, purement pour l’amour de lui.

Chère fille, recherchez volontiers les prières des bonnes gens et me réunissez à vous dans ces demandes de prières. Et s’il arrive qu’il plaise à Notre-Seigneur que je quitte cette vie avant vous, je vous prie de me procurer messes et prières, et autres bienfaits pour mon âme.

Je vous recommande que nul ne voie cet écrit sans ma permission, excepté votre frère.

Que Notre-Seigneur vous fasse bonne en toutes choses autant que je le désire, et plus encore que je ne saurais le désirer.

Amen

Statue de Saint Louis devant la Collégiale Notre-Dame de Poissy (78), lieu du baptême de saint Louis, en 1214.

Premières annonces du Grand Monarque

Des débuts jusqu’au XVe siècle.

Trône de France, vide.

Prophétie Emilienne selon ce qu’en rapporte le Père Marie-Antoine Clergue, le Saint Capucin de Toulouse. Il présente cette prophétie comme ayant été découverte dans les catacombes romaines.

« Quand vous verrez, dit la prophétie Emilienne, le premier bœuf mugir, commencera le chancellement de l’Eglise.
Quand vous verrez l’aigle se liguer avec le serpent, commencera la persécution.
Quand vous entendrez le second bœuf mugir, alors très grande sera la tribulation de l’Eglise.

C’est à l’encontre du second bœuf et à (la) rencontre du serpent qu’arrivera d’Occident le Roi de grand renom qui doit détruire l’empire des Turcs. En ce temps-là, malheur à l’Italie ; trois armées fondront sur elle : l’une venant de l’Orient, l’autre du Nord, l’autre de l’Occident. Il y aura une telle effusion de sang, que l’Italie n’en aura jamais vu de pareille depuis le commencement du monde. Le Pontife sera ramené par le Grand Monarque. Toutes les vertus refleuriront dans l’Eglise de Dieu, surtout dans le sacerdoce… »

Bataille de Poitiers, tableau de Charles de Steuben (1837)

SAINT CÉSAIRE, Archevêque d’Arles, au VIe siècle (470-542) :

Qui annonça les croisades, la mort d’Henri IV, Louis XIV, la révolution de 1789, Napoléon, les révolutions du XIXe siècle et les guerres mondiales, précise pour le Jour de Yahwé.

« Le fer et le feu enserrent la Babylone de la Gaule, qui tombe dans un grand incendie, noyée dans le sang. Puis la seconde ville du Royaume et encore une troisième sont détruites.

Alors brille l’éclair de la miséricorde divine, car la justice suprême arrive, le noble exilé, le donné de Dieu. Il monte sur le trône de ses pères, d’où la malice des hommes dépravés l’avait chassé. Il recouvre la couronne de lys refleuris. Par son courage invincible, il détruit tous les fils de Brutus, dont la mémoire sera à jamais anéantis. Après avoir posé son siège dans la ville pontificale (sans doute Avignon) le Roi relèvera la tiare royale sur la tête d’un Saint Pontife abreuvé par l’amertume des tribulations, qui obligera le clergé à vivre selon la discipline des âges apostoliques. Tous deux unis de cœur et d’âme, ils feront triompher la réformation du monde. Ô ! Très douce paix ! Vos fruits se développeront jusqu’à la fin des siècles. »

Entrevue de Saint Louis, roi de France, et du pape Innocent IV, a Lyon, en 1248, Louis Jean François Lagrenée

SAINT CATALDE, Evêque de Tarente (Italie), mort en 685. Cité dans le Mirabilis Liber, 1524.

Saint Catalde fut vite renommé pour ses miracles. On attribue au Saint une prophétie singulière touchant la destruction du royaume de Naples. Il est vénéré à Tarente et à Palerme. On le fête le 10 Mai.

« Un roi sortira de l’extraction et tige du lys très illustre, ayant le front élevé, les sourcils hauts, les yeux longs et le nez aquilin.

Il rassemblera de grandes armées, chassera les tyrans de son royaume, qui fuiront devant sa face pour se cacher dans les montagnes et les cavernes ; car tout aussi que l’épouse est jointe à son époux, la justice sera associée avec lui.

Il aura guerre avec les Chrétiens (hérétiques) jusqu’à l’an quarante de son âge et subjuguera les Anglais et autres insulaires ; les rois chrétiens lui rendront hommage.

Après quoi, il passera la mer avec des armées très nombreuses, entrera dans la Grèce et sera nommé Roi des Grecs. Il subjuguera ensuite les Colchiens, Chypriens, Turcs et Barbares.

Il fera un édit que quiconque n’adorera le Crucifié sera mis à mort.

Il n’y aura roi qui puisse lui résister, d’autant que le bras du Seigneur sera avec lui et aura domination sur toute la terre. Cela fait, il donnera repos aux Chrétiens et à son peuple.

Puis, entrant à Jérusalem et étant sur le mont des oliviers, il y fera ses prières à Dieu. Et, après avoir mis bas sa couronne royale et rendu grâce à Dieu Père, Fils et Saint-Esprit, il expirera avec des tremblements de terre et autres signes admirables. »


HEMERIC ADSON dit ADSON DE MONTIER-EN-DER, abbé français, né vers 920 et mort sur le chemin d’un pèlerinage à Jérusalem en 992 :

Il est l’un des plus illustres écrivains européens du Xe siècle. Il a écrit une biographie sur l’Antéchrist intitulée De nativitate et obitu Antichristi et l’épître Libellus de ortu et tempore antechrist ou « Traité de l’antéchrist » rédigé en 954 à la demande de Gerberge de Saxe, veuve de Louis IV dit Louis d’Outremer (appelé ainsi parce qu’il régnait en Angleterre, 936-954).

« Certains de nos docteurs disent qu’un Roi des Francs tiendra l’Empire Romain dans son intégrité, lequel marquera une nouvelle époque et il sera lui-même, de tous les rois, le plus grand et le dernier. Après avoir gouverné dans la prospérité, il se rendra à Jérusalem et déposera sur le Mont-des-Oliviers le sceptre et la couronne. Cela sonnera la fin et la consommation de l’Empire des Romains et des Chrétiens. Sur le champ, on dit que l’Antéchrist arrivera. »

Dans le Mirabilis Liber, cette prophétie a été faussement attribuée à Saint Augustin, évêque d’Hippone.

Empire romain

SAINT ANGE, martyr Carme en 1125,

ayant demandé à Notre Seigneur quand Jérusalem serait délivrée des Musulmans reçoit cette réponse :

« Lorsque mon peuple se repentira, qu’il comprendra mes voies et qu’il acceptera et conservera la justice, alors enfin viendra l’homme qui le délivrera, qui apportera la paix parmi les peuples, et qui sera la consolation des justes. Car il s’élèvera enfin un Roi du peuple et de la race antique des Francs : il excellera dans le service de Dieu (d’une insigne piété envers Dieu et dévoué à la foi orthodoxe).

Il sera honoré par les rois et princes chrétiens qui professeront la vrai foi ; il sera aimé d’eux et sa puissance s’étendra au loin sur terre et sur mer.

Il viendra en aide aux affaires de l’Eglise presque détruites (à cause du schisme qui suivra la fuite et la mort du Pape et le conclave qui s’en suivra, Marquis de La Franquerie). Après que les chrétiens seront privés de toute terreur (délivrés de toute erreur) et que l’Eglise aura été amenée à l’état désiré par les fidèles, ce roi, uni au souverain Pontife, enverra des armées suivies par un grand nombre de volontaires s’élançant au combat pour l’amour de mon nom ; et la multitude de ceux qui tomberont pour mon nom, dans le combat, recevra, par l’efficacité de la croix, la récompense, et montera glorieusement au ciel (autre traduction : et l’amour de la Croix qui les transportera leur obtiendra des trophées dont l’éclat s’élèvera jusqu’au ciel).

Le Monarque équipant bientôt une flotte, passera les mers, et rendra à l’Eglise les contrées perdues. Il délivrera Jérusalem. »

Extrait des écrits de Saint Ange. Dernier mot des prophéties, par Adrien Peladan, 1880.

SAINT FRANÇOIS DE PAULE, au XVe siècle (1416-1507) :

Confesseur de Louis XI, mort au couvent de Plessis les Tours. Il écrit au roi :

« De votre postérité, il sortira un rejeton qui sera comme le soleil entre les astres. Dans tout l’univers, il n’y aura plus qu’un grand Pontife et qu’un Grand Roi. L’Empire du Roi durera jusqu’à la fin des temps. Il n’y aura plus alors que douze Rois, un Empereur et un Pape, et un petit nombre de princes, et tous seront des saints.

Le roi sera le grand fondateur d’un nouvel ordre religieux, différent de tous les autres et qui se subdivisera en trois : la chevalerie militaire, les religieux prêtres et les hospitaliers, rendra le plus de services à l’Eglise, en même temps qu’il sera le dernier de tous.

Avec son secours, ce roi détruira complètement la secte de Mahomet, extirpera toutes les hérésies, fera cesser toutes les tyrannies et obtiendra la principauté sur l’univers. De telle sorte qu’il n’y aura plus qu’un troupeau et un pasteur et que le monde entier sera ramené aux saintes mœurs ! »

Le monument au comte de Chambord

Le monument au comte de Chambord est une sculpture monumentale érigée à Sainte-Anne-d’Auray, dans le Morbihan. Élevé en 1891, il est dédié à la mémoire d’Henri d’Artois, prétendant à la couronne de France. Le monument est situé juste en face de la basilique Sainte-Anne d’Auray, à environ 700 mètres à l’ouest de celle-ci, dans une perspective remarquable mais peu soulignée.

Henri d’Artois,
29 septembre 1820 – 24 août 1883

Henri d’Artois, petit-fils de France, duc de Bordeaux, est un prince de la famille royale de France, chef de la maison capétienne de Bourbon, plus connu sous son titre de courtoisie de comte de Chambord, né le 29 septembre 1820 au palais des Tuileries à Paris, et mort le 24 août 1883 au château de Frohsdorf à Lanzenkirchen en Autriche. Petit-fils du roi Charles X, chef et dernier représentant de la branche aînée et française de la maison de Bourbon, il est prétendant à la Couronne de France de 1844 à sa mort sous le nom d’Henri V. Il est le dernier descendant légitime en ligne masculine de Louis XV et de Marie Leszczyńska. Sa mort sans enfant en 1883 marque l’extinction de la branche Artois de la maison capétienne de Bourbon et le début d’une querelle (toujours d’actualité) entre les maisons de Bourbon d’Espagne et d’Orléans pour savoir laquelle a le plus de légitimité à la Couronne de France.


Maximin Giraud, le berger de la Salette avait reçu ordre de la Sainte Vierge de révéler la survivance de Louis XVII et de sa descendance au comte de Chambord. Il se rendit donc à Frohsdorf.

À ce moment, le secrétaire du Prince était le comte de Vanssay qui a rédigé pour sa famille le compte rendu de l’entretien : « je vis que le comte de Chambord était ému et parla longuement et avec beaucoup de bonté au jeune voyant. Quand Maximin quitta la pièce, tout ému, le Prince se tourna verts moi » : « Maintenant j’ai la certitude que mon cousin Louis XVII existe. Je ne monterai donc pas sur le trône de France. Mais Dieu veut que nous gardions le secret. C’est Lui seul qui se réserve de rétablir la royauté. »

Et le comte de Vanssay ajoute pour ses neveux et petits neveux : « surtout qu’ils gardent l’espérance qu’un jour Dieu ramènera sur le trône de France le descendant du Lys a la tête coupée et que notre chère Patrie, redevenue la fille aînée de l’Eglise, retrouvera sa grandeur et sa gloire. » (extrait du livre : Le Saint Pape et Le Grand Monarque, Marquis de La Franquerie, p.29)


Lors de la tentative de Restauration d’Henri V, un pèlerinage est organisé par les royalistes bretons et de l’Ouest de la France à Sainte-Anne-d’Auray afin d’y prier pour le retour du roi sur le trône. 

Le piédestal de granit clair comporte trois étages : les trois degrés sur lequel il est posé, les soubassements des 4 statues flanquantes et celui de la statue sommitale. Celui-ci est orné à l’est des armoiries du royaume de France.

Au sommet, la statue représente le comte de Chambord, ou plutôt du roi Henri V, agenouillé, tête nue, en tenue de sacre avec manteau fleurdelisé, colliers de Saint-Michel et du Saint-Esprit, épée Joyeuse au côté, les mains serrées comme pour une prière ardente. À sa droite, la couronne royale est posée sur un coussin.

Sur les côtés du piédestal, sous l’image du roi se trouvent quatre statues en pied symbolisant la fidélité à la monarchie (confondue avec l’État) et sa défense, ainsi que la bravoure, la vaillance, le sacrifice : Jeanne d’Arc sur le devant, sainte Geneviève à l’arrière, le chevalier Bayard à gauche et le connétable Du Guesclin à droite.

Grandes armoiries du royaume de France pendant la Restauration.

Les prophéties de l’abbé Souffrant.

Abbé Souffrant

Curé, humble mais zélé, de Maumusson (1755-1828) près de Nantes. Il débuta sa prêtrise en 1780 et bravera la tourmente révolutionnaire. Il gouverna pendant près de cinquante ans, et jusqu’à sa mort, sa paroisse. Avant de décéder, il transmit oralement à des proches quelques prophéties, relatant la venue d’un roi Sauveur pour la France. Il prophétisa le retour de la Royauté en France, dont il défendait l’ordre politique, par un descendant des Rois de France.

Cet homme avait eu assez d’hardiesse pour écrire à Napoléon Ier, puis à Louis XVIII, pour leur reprocher leur usurpation. Il était persuadé que le Dauphin Louis XVII s’était évadé du Temple.

Avertissement : Ces prophéties n’ont malheureusement pas été mises par écrit de son vivant, en sorte qu’il existe plusieurs copies présentant de nombreuses variantes. On sait que l’abbé Souffrant avait prédit, plusieurs années à l’avance, l’apparition de la Croix de Migné ; il donnait la réalisation de cette prophétie en preuve de la vérité de ses autres prédictions. Celles-ci n’ont jamais été imprimées dans toute leur étendue. En gras, les écrits dont l’authenticité semble acquise par recoupement.


« La venue de ce grand Monarque sera très proche, lorsque le nombre des légitimistes restés vraiment fidèles sera tellement petit qu’à vrai dire on les comptera… La terre connaitra des températures excessives… Alors entre le cri « tout est perdu » et « tout est sauvé », il n’y aura pour ainsi dire pas d’intervalle. Dans ces évènements, les bons n’auront rien à faire, car ce seront les républicains, qui se dévoreront entre eux… Les bouleversements seront épouvantables. La religion sera persécutée et ses ministres seront obligés de se cacher dans bien des endroits, au moins momentanément. Les églises seront fermées encore un peu de temps… Avant le Grand-Monarque, des malheurs terribles doivent arriver. Le sang coulera dans les villes par torrents dans le Nord et au Midi… Le sang coulera tellement au nord et au midi, que je le vois couler comme la pluie dans un jour de grand orage, et je vois les chevaux ayant du sang jusqu’aux sangles. Après qu’une nouvelle république sera alors proclamée, mais qui durera peu, vous verrez trois partis en France, deux mauvais et un bon. Les deux premiers se feront beaucoup de mal dans Paris, et dans le Nord et le midi de la France. … Paris sera traité avec une rigueur sans pareille, comme le centre des crimes et de la corruption. Paris sera détruit au milieu de toutes ces calamités, tellement détruit que la charrue y passera… Le bouleversement sera grand en Europe et partout on établira des républiques… L’Ouest, qui a été si rudement traité sous la première révolution, sera épargné dans les évènements. C’est à cause de cela que l’Ouest a trouvé grâce devant Dieu, en vue de sa foi : aussi sera-t-il épargné dans ces événements. Les malheurs qui pourront arriver dans l’Ouest seront très peu de chose en comparaison des autres contrées… Ces malheurs seront la suite de nos crimes. Mais si, comme Dieu le désire, nous entrons dans ses voies et celles de l’Eglise, nos maux seront allégés… Des puissances étrangères s’armeront et marcheront contre la France… Ils voudront massacrer tout sur leur passage mais ils n’en auront pas le temps… Si vous tirez une ligne du Havre à Bordeaux, on peut dire qu’ils viendront jusque-là… L’empereur de Russie viendra par l’Italie à la tête d’une grande armée, jusqu’au Rhin…

« Lors du sixième âge, Dieu consolera les prêtres catholiques et les autres fidèles en envoyant le grand Monarque et le saint Pontife… En ce temps-là, un moine qui aura la paix dans son nom et dans son cœur, sera en prière ; il aura la même mission que Jeanne d’Arc. Ce moine sera le Saint Pape, il ne sera pas cardinal quand Dieu miraculeusement le fera monter sur le siège de Pierre. Chassé de toutes parts, il viendra se réfugier dans son séminaire dans l’ouest de la France, avec le Grand Roy que Dieu nous réserve, descendant du Roi martyr. Ils auront beaucoup de difficultés auprès de certains prélats… Un noble de la Loire-Inférieure – un général breton – sera appelé à prendre part aux évènements et il jouera un rôle important pour le rétablissement du saint Pontife et du grand Monarque. Il le ramènera… Le grand Monarque qui sera des Lys, arrivera par le Midi de la France ; il sera amené par le Pontife Saint et par l’empereur de Russie, un prince du Nord qui se convertira. C’est surtout par les soins du Souverain Pontife que cet empereur sera déterminé à le reconnaître… Les généraux français qui marcheront pour le combattre ne tireront pas un seul coup de fusil : ils déposeront les armes dès que le grand Monarque leur sera présenté, tant son arrivée sera surprenante et accompagnée des preuves éclatantes de son droit et de sa vertu… Le Grand Monarque est de la branche aînée des Bourbons, et il est issu de la branche d’un rameau coupéLe Grand-Monarque fera des choses si étonnantes et si merveilleuses, que les plus incrédules seront forcés de reconnaître le doigt de Dieu. Sous son règne toute justice sera rendue… Les bons républicains, plus frappés que les autres, se montreront beaucoup plus empressés de se soumettre à lui que les royalistes… Le succès qui sera le triomphe de l’Eglise et des amis de la légitimité prendra sa principale source dans la dévotion au Sacré-Cœur. Cette dévotion, sans arrêter les évènements, peut diminuer de beaucoup l’étendue et l’intensité des maux annoncés. Ce sera le commencement d’une ère nouvelle de paix et de triomphe pour l’Eglise, ère de conversions innombrables. La France, pacifiée la première, rendra le calme et la prospérité aux autres nations…

« La République aura mis les finances de la France dans un tel état qu’il faudra trois ans à notre Grand Roi pour y voir clair… Avec l’Empereur de Russie, il mettra fin à la confusion, à l’usurpation et à l’injustice dans toute l’Europe…Tous deux rétabliront le règne de la religion et l’autorité de l’Eglise… L’Empereur de Russie se convertira à la foi catholique… Dieu se servira du Grand-Monarque pour exterminer toutes les sectes hérétiques, toutes les superstitions des gentils et répandre, de concert avec le Pontife saint, la Religion catholique dans tout l’univers, excepté dans la Palestine, pays de malédiction… Ceux qui possèderont des biens volés seront les premiers à les rendre. Les biens nationaux seront ôtés à leurs acquéreurs… Ensuite, il ne fera que prendre la couronne pour la placer sur la tête de son héritier direct… Après la crise, il y aura un Concile général, malgré quelques oppositions faites par le clergé lui-même. Concile auquel se soumettra tout l’Univers, jusqu’à la dernière persécution, celle de la Bête, ou de l’Antéchrist. Ensuite il n’y aura qu’un seul troupeau et qu’un seul pasteur, parce que tous les infidèles et les hérétiques, mais pas les juifs dont la masse ne se convertira qu’après la mort de la Bête, entreront dans l’Eglise latine dont le triomphe se continuera jusqu’à la destruction (persécution) de l’Antéchrist. »

Baptême de Clovis.

Gravure, 19e siècle (Collection particulière).

Alors que Clovis était encore païen, Clothilde, sa pieuse épouse priait sans cesse pour obtenir sa conversion. Un jour, se voyant menacé par l’immense armée des Alamans, il fit vœu au Dieu qu’adorait sa femme de se convertir à lui, s’il lui accordait la victoire sur ses ennemis. Durant tout le temps de la bataille de Tolbiac qui se déroulait dans la plaine d’Alsace au pied du Franckenberg, la montagne des Francs, Clothilde, tout en haut de cette montagne, protégée dans l’enceinte du château du Franckenbourg, priait intensément. Dieu accorda la victoire à Clovis, de sorte qu’il se rendit auprès de saint Remi et demanda à être baptisé. 

Dans la nuit de Noël 496, à minuit, au jour anniversaire et à l’heure même de Sa naissance, le Christ lors de la naissance spirituelle de notre France et de nos Rois voulut, par un miracle éclatant, affirmer la mission divine de notre Pays et de la Race Royale de Mérovée, au moment même où saint Remi va proclamer cette mission au nom du Tout-Puissant, pour sanctionner solennellement les paroles divinement inspirées de Son ministre. 

Soudain, une lumière plus éclatante que le soleil inonde l’église. Le visage de l’évêque en est irradié. En même temps retentit une voix : « La paix soit avec vous ! C’est moi ! N’ayez point peur ! Persévérez en ma dilection ! »

Quand la voix eut parlé, une odeur céleste embauma l’atmosphère. Le roi, la reine et toute l’assistance épouvantés se jetèrent aux pieds de saint Remi qui les rassura et leur déclara que c’est le propre de Dieu d’étonner au commencement de ses visites et de réjouir à la fin.

Puis, soudain, illuminé par une vision d’avenir, la face rayonnante, l’œil en feu, le nouveau Moïse s’adressant directement à Clovis, chef du nouveau peuple de Dieu, lui tint le langage de l’ancien Moïse à l’ancien peuple de Dieu :

Apprenez, mon Fils, que le royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de l’Église romaine qui est la seule véritable Église du Christ… Ce royaume sera un jour grand entre tous les royaumes, il embrassera les limites de l’empire romain et il soumettra tous les peuples à son sceptre… Il durera jusqu’à la fin des temps. Il sera victorieux et prospère tant qu’il sera fidèle à la foi Romaine, mais il sera rudement châtié toutes les fois où il sera infidèle à sa vocation.

Le testament de Saint Remi.

Saint Remi baptisant Clovis.

Extraits :

Que le présent Testament que j’ai écrit pour être gardé respectueusement intact par mes successeurs les évêques de Reims, mes frères, soit aussi défendu, protégé partout envers et contre tous par mes très chers Fils les Rois de France par moi consacrés au Seigneur à leur baptême, par un don gratuit de Jésus-Christ et la grâce du Saint-Esprit.

Qu’en tout et toujours il garde la perpétuité de sa force et l’inviolabilité de sa durée, mais par égard seulement pour cette race royale qu’avec tous mes frères et coévêques de la Germanie, de la Gaule et la Neustrie, j’ai choisie délibérément pour régner jusqu’à la fin des temps, au sommet de la majesté royale pour l’honneur de la sainte Église et la défense des humbles. 

Par égard pour cette race que j’ai baptisée, que j’ai reçue dans mes bras ruisselante des eaux du baptême ; cette race que j’ai marquée des sept dons du Saint-Esprit, que j’ai ointe de l’onction des rois, par le Saint Chrême du même Saint Esprit, j’ai ordonné ce qui suit :

Si un jour cette race royale que j’ai tant de fois consacrée au Seigneur, rendant le mal pour le bien, lui devenait hostile ; envahissait les églises, les détruisait, les dévastait : Que le coupable soit averti une première fois par tous les évêques réunis du diocèse de Reims ; une deuxième fois par les évêques réunis de Reims et de Trèves ; une troisième fois par un tribunal de trois ou quatre archevêques des Gaules. 

Si après la septième monition, il persiste dans son crime, trêve à l’indulgence, place à la menace !

S’il est rebelle à tout, qu’il soit séparé du corps de l’Église, par la formule inspirée aux évêques par l’Esprit Saint ; parce qu’il a persécuté l’indigent, le pauvre au coeur contrit ; parce qu’il ne s’est pas souvenu de la miséricorde ; parce qu’il a aimé la malédiction, elle lui arrivera ; et, parce qu’il n’a point voulu de la bénédiction, elle s’éloignera.

Et tout ce que l’Église a l’habitude de chanter de Judas le traître et des mauvais évêques, que toutes les églises le chantent de ce roi infidèle, parce que le Seigneur a dit :  » Tout ce que vous avez fait au plus petit des miens, c’est à moi que vous l’avez fait et tout ce que vous ne lui avez pas fait, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.  » Qu’à la malédiction finale on remplace seulement, comme il convient à la personne, le mot épiscopat, par le mot royauté ; que ses jours soient abrégés et qu’un autre reçoive sa royauté !

Si les archevêques de Reims, mes successeurs, négligent ce devoir que je leur prescris, qu’ils reçoivent pour eux la malédiction destinée au prince coupable : que leurs jours soient abrégés et qu’un autre occupe leur siège.

Si Notre-Seigneur Jésus-Christ daigne écouter les prières que je répands tous les jours en sa présence, spécialement pour la persévérance de cette race royale, suivant mes recommandations, dans le bon gouvernement de son royaume et le respect de la hiérarchie de la sainte Église de Dieu, qu’aux bénédictions de l’Esprit Saint déjà répandues sur la tête royale s’ajoute la plénitude des bénédictions divines !

Que de cette race sortent des rois et des empereurs qui, confirmés dans la vérité et la justice pour le présent et pour l’avenir suivant la volonté du Seigneur pour l’extension de sa sainte Église, puissent régner et augmenter tous les jours leur puissance et méritent ainsi de s’asseoir sur le trône de David dans la céleste Jérusalem où ils régneront éternellement avec le Seigneur.

Ainsi soit-il.

Ce testament signé du grand Évêque le fut également par six autres Évêques et d’autres Prêtres. Trois de ces Évêques sont réputés pour leur sainteté : saint Vedast, Évêque d’Arras, saint Médard, Évêque de Noyon, saint Loup, Évêque de Soissons. Ils le signèrent sous la formule suivante :
«X…. Évêque.
«Celui que mon Père Remy a maudit, je le maudis, celui qu’il a béni, je le bénis.
«Et j’ai signé».

Tombeau de saint Remi. Basilique St Remi de Reims.

Prophétie pour la France, le grand Monarque et le saint Pape.

par Jean Mathiot, Ed. Rassemblement à son image, 2013

Pour démarrer sur le sujet. Ce livre de 127 pages, présentes les principaux événements historiques qui ont fait de la France, la fille ainée de l’Eglise, selon l’expression consacrée.

Il présente également les principales prophéties qui annoncent la venue du grand Monarque et du saint Pape, à la fin des temps.

L’auteur : Jean Mathiot a fait des études bibliques et théologiques. II a notamment travaillé à l’animation spirituelle de retraites et de nombreuses rencontres. Captivé par les irruptions divines en ce monde, il a écrit plusieurs ouvrages sur le sujet.

Personnellement j’aime beaucoup me replonger dans cet ouvrage bref et éclairant qui se lit facilement.