Premières annonces du Grand Monarque

Des débuts jusqu’au XVe siècle.

Trône de France, vide.

Prophétie Emilienne selon ce qu’en rapporte le Père Marie-Antoine Clergue, le Saint Capucin de Toulouse. Il présente cette prophétie comme ayant été découverte dans les catacombes romaines.

« Quand vous verrez, dit la prophétie Emilienne, le premier bœuf mugir, commencera le chancellement de l’Eglise.
Quand vous verrez l’aigle se liguer avec le serpent, commencera la persécution.
Quand vous entendrez le second bœuf mugir, alors très grande sera la tribulation de l’Eglise.

C’est à l’encontre du second bœuf et à (la) rencontre du serpent qu’arrivera d’Occident le Roi de grand renom qui doit détruire l’empire des Turcs. En ce temps-là, malheur à l’Italie ; trois armées fondront sur elle : l’une venant de l’Orient, l’autre du Nord, l’autre de l’Occident. Il y aura une telle effusion de sang, que l’Italie n’en aura jamais vu de pareille depuis le commencement du monde. Le Pontife sera ramené par le Grand Monarque. Toutes les vertus refleuriront dans l’Eglise de Dieu, surtout dans le sacerdoce… »

Bataille de Poitiers, tableau de Charles de Steuben (1837)

SAINT CÉSAIRE, Archevêque d’Arles, au VIe siècle (470-542) :

Qui annonça les croisades, la mort d’Henri IV, Louis XIV, la révolution de 1789, Napoléon, les révolutions du XIXe siècle et les guerres mondiales, précise pour le Jour de Yahwé.

« Le fer et le feu enserrent la Babylone de la Gaule, qui tombe dans un grand incendie, noyée dans le sang. Puis la seconde ville du Royaume et encore une troisième sont détruites.

Alors brille l’éclair de la miséricorde divine, car la justice suprême arrive, le noble exilé, le donné de Dieu. Il monte sur le trône de ses pères, d’où la malice des hommes dépravés l’avait chassé. Il recouvre la couronne de lys refleuris. Par son courage invincible, il détruit tous les fils de Brutus, dont la mémoire sera à jamais anéantis. Après avoir posé son siège dans la ville pontificale (sans doute Avignon) le Roi relèvera la tiare royale sur la tête d’un Saint Pontife abreuvé par l’amertume des tribulations, qui obligera le clergé à vivre selon la discipline des âges apostoliques. Tous deux unis de cœur et d’âme, ils feront triompher la réformation du monde. Ô ! Très douce paix ! Vos fruits se développeront jusqu’à la fin des siècles. »

Entrevue de Saint Louis, roi de France, et du pape Innocent IV, a Lyon, en 1248, Louis Jean François Lagrenée

SAINT CATALDE, Evêque de Tarente (Italie), mort en 685. Cité dans le Mirabilis Liber, 1524.

Saint Catalde fut vite renommé pour ses miracles. On attribue au Saint une prophétie singulière touchant la destruction du royaume de Naples. Il est vénéré à Tarente et à Palerme. On le fête le 10 Mai.

« Un roi sortira de l’extraction et tige du lys très illustre, ayant le front élevé, les sourcils hauts, les yeux longs et le nez aquilin.

Il rassemblera de grandes armées, chassera les tyrans de son royaume, qui fuiront devant sa face pour se cacher dans les montagnes et les cavernes ; car tout aussi que l’épouse est jointe à son époux, la justice sera associée avec lui.

Il aura guerre avec les Chrétiens (hérétiques) jusqu’à l’an quarante de son âge et subjuguera les Anglais et autres insulaires ; les rois chrétiens lui rendront hommage.

Après quoi, il passera la mer avec des armées très nombreuses, entrera dans la Grèce et sera nommé Roi des Grecs. Il subjuguera ensuite les Colchiens, Chypriens, Turcs et Barbares.

Il fera un édit que quiconque n’adorera le Crucifié sera mis à mort.

Il n’y aura roi qui puisse lui résister, d’autant que le bras du Seigneur sera avec lui et aura domination sur toute la terre. Cela fait, il donnera repos aux Chrétiens et à son peuple.

Puis, entrant à Jérusalem et étant sur le mont des oliviers, il y fera ses prières à Dieu. Et, après avoir mis bas sa couronne royale et rendu grâce à Dieu Père, Fils et Saint-Esprit, il expirera avec des tremblements de terre et autres signes admirables. »


HEMERIC ADSON dit ADSON DE MONTIER-EN-DER, abbé français, né vers 920 et mort sur le chemin d’un pèlerinage à Jérusalem en 992 :

Il est l’un des plus illustres écrivains européens du Xe siècle. Il a écrit une biographie sur l’Antéchrist intitulée De nativitate et obitu Antichristi et l’épître Libellus de ortu et tempore antechrist ou « Traité de l’antéchrist » rédigé en 954 à la demande de Gerberge de Saxe, veuve de Louis IV dit Louis d’Outremer (appelé ainsi parce qu’il régnait en Angleterre, 936-954).

« Certains de nos docteurs disent qu’un Roi des Francs tiendra l’Empire Romain dans son intégrité, lequel marquera une nouvelle époque et il sera lui-même, de tous les rois, le plus grand et le dernier. Après avoir gouverné dans la prospérité, il se rendra à Jérusalem et déposera sur le Mont-des-Oliviers le sceptre et la couronne. Cela sonnera la fin et la consommation de l’Empire des Romains et des Chrétiens. Sur le champ, on dit que l’Antéchrist arrivera. »

Dans le Mirabilis Liber, cette prophétie a été faussement attribuée à Saint Augustin, évêque d’Hippone.

Empire romain

SAINT ANGE, martyr Carme en 1125,

ayant demandé à Notre Seigneur quand Jérusalem serait délivrée des Musulmans reçoit cette réponse :

« Lorsque mon peuple se repentira, qu’il comprendra mes voies et qu’il acceptera et conservera la justice, alors enfin viendra l’homme qui le délivrera, qui apportera la paix parmi les peuples, et qui sera la consolation des justes. Car il s’élèvera enfin un Roi du peuple et de la race antique des Francs : il excellera dans le service de Dieu (d’une insigne piété envers Dieu et dévoué à la foi orthodoxe).

Il sera honoré par les rois et princes chrétiens qui professeront la vrai foi ; il sera aimé d’eux et sa puissance s’étendra au loin sur terre et sur mer.

Il viendra en aide aux affaires de l’Eglise presque détruites (à cause du schisme qui suivra la fuite et la mort du Pape et le conclave qui s’en suivra, Marquis de La Franquerie). Après que les chrétiens seront privés de toute terreur (délivrés de toute erreur) et que l’Eglise aura été amenée à l’état désiré par les fidèles, ce roi, uni au souverain Pontife, enverra des armées suivies par un grand nombre de volontaires s’élançant au combat pour l’amour de mon nom ; et la multitude de ceux qui tomberont pour mon nom, dans le combat, recevra, par l’efficacité de la croix, la récompense, et montera glorieusement au ciel (autre traduction : et l’amour de la Croix qui les transportera leur obtiendra des trophées dont l’éclat s’élèvera jusqu’au ciel).

Le Monarque équipant bientôt une flotte, passera les mers, et rendra à l’Eglise les contrées perdues. Il délivrera Jérusalem. »

Extrait des écrits de Saint Ange. Dernier mot des prophéties, par Adrien Peladan, 1880.

SAINT FRANÇOIS DE PAULE, au XVe siècle (1416-1507) :

Confesseur de Louis XI, mort au couvent de Plessis les Tours. Il écrit au roi :

« De votre postérité, il sortira un rejeton qui sera comme le soleil entre les astres. Dans tout l’univers, il n’y aura plus qu’un grand Pontife et qu’un Grand Roi. L’Empire du Roi durera jusqu’à la fin des temps. Il n’y aura plus alors que douze Rois, un Empereur et un Pape, et un petit nombre de princes, et tous seront des saints.

Le roi sera le grand fondateur d’un nouvel ordre religieux, différent de tous les autres et qui se subdivisera en trois : la chevalerie militaire, les religieux prêtres et les hospitaliers, rendra le plus de services à l’Eglise, en même temps qu’il sera le dernier de tous.

Avec son secours, ce roi détruira complètement la secte de Mahomet, extirpera toutes les hérésies, fera cesser toutes les tyrannies et obtiendra la principauté sur l’univers. De telle sorte qu’il n’y aura plus qu’un troupeau et un pasteur et que le monde entier sera ramené aux saintes mœurs ! »

Les prophéties de Marie-Julie Jahenny.

Carte de l’invasion réalisée par le Marquis de La Franquerie et le Général Weygand,
selon les indication de Marie-Julie et du père Pel.

Diverses prophéties de Marie-Julie.

En la terre d’Amiens, la Mère de Dieu est sur le point de se fixer un nouveau séjour, pour y venir avec l’Enfant Jésus dans ses bras maternels, et prévenir le peuple, mélangé comme partout.

« L’axe du commerce, la confiance », étant brisé par la corruption et les scandales financiers, l’économie va à la faillite.

L’insécurité dans les villes est encore accentuée par l’ouverture inconsidérée des frontières, la dissolution de l’identité religieuse et nationale, la pullulation de faux sauveurs, « impies coureurs », de sectes sataniques faisant du porte à porte pour inciter les bons chrétiens au reniement, « prédicateurs infernaux », faux prophètes, faux christs.

La déchristianisation planifiée et massive, le rejet de la doctrine morale Catholique, l’influence grandissante de l’Islam « La France deviendra mahomète, niant la divinité du Christ », du spiritisme et des cultes lucifériens seront autant de signes de cette « gangrène » spirituelle. Cette désintégration ne se sera pas faite spontanément, mais sera orchestrée par des sociétés secrètes et des groupes d’influence dans tous les milieux, sous le masque de l’amour de l’Homme. Ils seront acharnés à la dissolution de la civilisation chrétienne, par la corruption, « les mauvais livres », l’imposture ou la peur, élaborant des lois contraires à la Loi divine « les lois impies », séduisant ceux-là mêmes qui auraient dû la défendre, les aveuglant au point de les amener à persécuter ceux qu’ils devraient aimer.

Ils attendent l’heure où le mal sera à son comble, l’heure où les justes seront chassés de leur emploi ; l’heure où la foi ne sera apparemment que faiblesse dégénérée ; l’heure où le peuple ne sera gouverné que par des hommes qui par leur vie abominable, auront pratiquement renié le Sauveur. Ils ont déjà la corde en main, ceux qui vont conduire des milliers de Français à la mort la plus affreuse. 

La France deviendra le repaire d’un grand nombre d’étrangers qui écouteront si l’horloge de la sentence ne va pas bientôt sonner. Et elle va sonner le jour où elle entrera dans son déclin. D’abord en France, puis ailleurs. Il ne sera plus possible de renvoyer ces étrangers qui mélangeront la poussière de leurs royaumes à la terre de la France. Ils auront l’orgueilleuse ambition d’arracher les restes des trésors, l’honneur et la dignité de la France.

Une loi étendue sur la terre de ce royaume (la France) va remporter la victoire. Pas une seule contrée n’échappera à cette loi infâmeEn beaucoup de lieux où l’on enseigne la religion, il y aura des révoltes contre le passage de cette loi de l’Enfer.

(…) Le gouvernement cherchera et trouvera des surveillants. (…) Non seulement les enfants seront surveillés, mais aucune famille n’aura droit à la moindre réclamation en cas de nécessité ou d’impossibilité. (…) Ce sera la ruine pour beaucoup de famille. (…) Les tribunaux de justice seront changés en tribunaux d’injustice. (…) Dès que la France entière sera sous cette loi, il ne faudra qu’une semaine avant la guerre à l’Eglise et au peuple. Je comprend le tout en trois mois, avant que n’arrive le grand éclat ; ce que j’appellerai la guerre de sang. 

Cette loi infâme sortira avec un grand nombre d’autres. Personne ne pourra s’y soustraire, ou bien la mort au fond des prisons. Cette loi marchera sur tout ce qui est le plus sacré. Le 20 avril 1882.

Le feu du Ciel tombera sur Sodome et principalement sur cette salle de l’enfer, où se fabriquent les mauvaises lois ; elle sera engloutie et à sa place, sera comme une immense carrière de laquelle, jusqu’à la fin du monde, on ne pourra s’approcher sans un frémissement d’horreur.

Le prochain commencement de la mortelle crise révolutionnaire durera quatre semaines, ni un jour de plus, ni un jour de moins, mais l’étendue en sera immense. Le nombre de ceux appelés « meurtriers du peuple » sera d’une immensité inconcevable.

Lors de cette heure terrible, les étrangers, dont le désir est rempli d’une violence qui ne se possède pas, seront maîtres en France. Dès la nouvelle du fatal événement, leurs oreilles ne seront pas sourdes ! Pendant cette lutte première, en toute l’étendue de la France, il y aura liberté pour tout. Il n’y aura plus de captifs retenus pour crimes.

Tous les ouvriers, dont l’emploi fournissait chaque jour une occupation qui les empêchait de se livrer au mal. Les desseins de ceux qui dirigent la France ont résolu d’enlever à l’ouvrier tout travail, tout emploi. Mes enfants, il ne va plus y avoir de repos. Nuit et jour, les coureurs (les agitateurs) se livrent au mal : l’incendie, l’affreux assassinat. Ils vont user de la poudre violente qui réduit en lambeaux les murs les plus solides bâtis sur la terre. Le 23 novembre 1882.

La Flamme du Saint Esprit dit : Beaucoup de « coureurs » appellent les ouvriers à la révolte, à cause du manque de travail qui est leur pain de chaque jour (ceci entraîne une insécurité croissante). Les petites villes, comme les grandes, seront bientôt perdues par des groupes d’ouvriers qui n’ont ni asile ni refuge. Ils s’étendront partout, surtout que l’heure où ils pourront se rassasier ne tardera pas à sonner. 

Les cris de désespoir et d’alarme monteront jusqu’au Ciel. Les mois du Sacré-Cœur (juin) et de Mon Sang (juillet), ce sera le signal des châtiments, guerre civile. « Quand le gouvernement verra ces bouleversements, il fera comme l’oiseau, il s’envolera et passera dans un autre pays et la France se verra libre dans sa révolution. C’est à ce moment qu’il faudra fuir Paris. » Le 27 avril 1877.

« Les militaires seront éloignés de France, (dans l’Est et les terres arabes) et les forces de l’ordre seront réduites. » Ils vont faire expulser de France les soldats français. Une grande partie va retomber dans ces lieux où ils ont tant soufferts, où ils ont été réduits à la misère. C’est après les avoir tous évadés de France que la lutte jettera son éclair. La France n’aura point d’appui. Personne pour la défendre : toutes les troupes, qui ont la garde du royaume, seront exilées. La révolte sera au Centre (Paris) de la France. Tout sera consommé. »

Elle (la France) sera envahie par des peuples étrangers sans cœur et sans pitié. Ils déchireront ses enfants, abattront ses enceintes.

C’est pendant cette période troublée, que seront promulguées des lois infâmes, visant entre autres à établir une mainmise du pouvoir sur la religion, asservissant le clergé au pouvoir révolutionnaire, persécutant toute opposition, coupant tout lien hiérarchique avec Rome. Des révolutionnaires instaureront la mise en place d’un pouvoir totalitaire avec son régime de justice expéditive des opposants, de surveillance, de dénonciations, etc. ceci sur fond de disette du fait des récoltes insuffisantes et des calamités. (Tremblements de terre, épidémies sur les hommes et les animaux). Des pluies torrentielles entraînant de grands retards dans les cultures seront un des signes précurseurs de cette révolution. » « J’avertirai Mes amis par des signes de la nature. Je les préviendrai. » « La guerre civile et les épidémies feront beaucoup de victimes surtout dans les grandes villes. » « Les ennemis se battront entre eux ! »

Dans un second temps :

La France sera envahie jusqu’au diocèse qui commence la Bretagne. (…)

La deuxième crise mettra le comble à toute chose, et du peuple, n’échappera que celui qui trouvera un refuge obscur. (…) Les hommes de pouvoir, après avoir livré le royaume au sang, s’assembleront dans un lieu de paix et formeront des projets définitifs et décisifs. Ils chercheront un sauveur pour le placer sur le trône de France. (…) Retirés là dans le secret, ils disposeront leur roi, celui qui est contre les desseins de la Providence. Ils décideront réellement, et rien ne pourra les en détourner, de faire monter le coupable sur un trône qui ne lui appartiendra jamais. (…) Il n’y aura de sauvé que ce que Dieu a promis de protéger.

La terre aura reçu la mer immense du sang chrétien, mêlé à celui de beaucoup de ces étrangers qui seront entrés dans cette patrie pour s’unir à ceux qui dévastent tout et répandent la ruine la plus complète.

A cette époque, le peuple français n’ignorera plus son malheur. Il n’aura même plus son regret d’avoir livré son pays à l’emprise barbare… Dans leur plus grande partie, les français ne seront plus. (…) Il n’y a pas loin à attendre l’heure qui marquera le renversement et le fatal châtiment de la France ou plutôt l’heure de cette grande révolution universelle. Le commencement en sortira d’abord de la France : c’est elle qui la première marchera à l’abîme et, aussi, à la résurrection. »

Source : Prophéties de la Fraudais, par l’abbé Roberdel.

Marie-Julie Jahenny (1850-1941)

La stigmatisée de Blain.

Vie de Marie-Julie Jahenny.

Marie-Julie Jahenny naquit le 12 février 1850 à Blain (Bretagne). Sa mère la consacra de suite à la Sainte Vierge, elle fut baptisée le lendemain de sa naissance, un mercredi des Cendres.

Marie-Julie avait trois ou quatre ans lorsque la famille Jahenny vint se fixer à La Fraudais. Dès son plus jeune âge, elle eut un grand amour de la prière et de la Croix, elle s’imposait de redoutables mortifications à l’insu de ses parents.

L’enfant n’eut que 6 mois d’école. À 16 ans, elle fut placée au service d’une famille, mais sa faible constitution ne lui permit d’y rester que 6 mois, ce fut suffisant pour édifier ses maîtres.

Si rien de transcendant n’appelait sur elle l’attention avant sa stigmatisation, son confesseur et ceux qui la connaissaient n’en furent pourtant pas étonnés : « On voyait bien qu’elle n’était pas comme les autres… »

La vie mystique de Marie-Julie.

Le 6 janvier 1873, pendant la grand’messe, Marie-Julie se sentit extrêmement fatiguée. Le médecin hésite : cancer de l’estomac ou tumeur scrofuleuse… Le 15 février, il la déclare perdue, elle reçoit l’Extrême-Onction.

Le 22 février on attend son dernier soupir, elle perd connaissance, puis, revenant à elle : « Ne pleurez pas, dit-elle, je ne mourrai pas, j’ai vu la Sainte Vierge qui m’a annoncé ma guérison pour le 2 mai à trois heures du soir ». La Sainte Vierge était vêtue de blanc et s’appuyait sur une grande croix blanche, elle lui annonce des souffrances et lui promet de revenir.

Le 15 mars, la Sainte Vierge lui demande avec douceur si elle veut accepter les plaies de son Fils, et aussi de souffrir le reste de sa vie pour la conversion des pécheurs ? « Oui ma Bonne Mère, si mon Jésus le désire, je me soumets à sa Volonté. — Ma chère enfant, ce sera ta mission. » Marie promet de revenir le jour des Saintes Plaies avec son cher Fils.

La stigmatisation eut donc lieu le 21 mars 1873 en présence de nombreux témoins. Notre Seigneur lui apparut avec ses cinq plaies lumineuses d’où, successivement, partit un rayon qui vint frapper les mains, les pieds et le côté de Marie-Julie, y laissant les marques de la crucifixion ; le sang coula ; Marie-Julie annonça qu’il coulerait de nouveau le vendredi suivant. À une heure de l’après-midi elle commençait son premier chemin de Croix. Depuis ce jour jusqu’à sa mort, tous les vendredi elle vivra la Passion de Notre Seigneur. Elle reçoit la couronne d’épine le 7 octobre suivant et la plaie de l’épaule le 25 novembre.

Peu après, la Sainte Vierge lui annonça une grande faveur : « Elle sera l’épouse de Jésus » Cette alliance mystique fut fixée au 21 février 1874. En ce jour, un anneau se forma sur l’annulaire de Marie-Julie, devant les témoins officiellement choisis par l’évêque. Comme beaucoup de grands mystiques, Marie-Julie connut l’inédie ou jeûne total miraculeux, sans aucun aliment, ni solide, ni liquide, la Sainte Communion suffisant à la soutenir. Une première fois ce miracle dura 94 jours, elle l’avait annoncé d’avance comme elle le fit pour la seconde période qui durera 5 ans, 1 mois et 22 jours à partir du 28 décembre 1875.

Dans la maison de Marie-Julie, avènement du règne du Sacré-Coeur.

Après sa stigmatisation, la vie de Marie-Julie ne sera qu’une succession de faits surnaturels : communions miraculeuses et guérisons inexplicables… visions célestes et prophéties sur l’avenir de l’Église et de la France… cantiques spirituels, où se cachent, sous de poétiques images, les réalités d’une haute mystique…

Dans la cellule de la stigmatisée, d’innombrables visiteurs reçurent aussi grâces et réconfort : guérison des corps et conversion des âmes… vocations annoncées ou confirmées… immolations acceptées…

Dès juin 1880, et pendant quatre longues années, Marie-Julie fut privée de l’ouïe, de la parole, de la vue et de l’usage de ses membres. Cependant, sourde elle entendait et comprenait la parole du prêtre lorsqu’il lui parlait en latin, elle qui n’avait aucune instruction ; privée de l’usage de la parole, dans ses extases sa langue se déliait ; aveugle, elle voyait les apparitions du Ciel, ce que manifestait alors la beauté et la vivacité de son regard ; frappée de paralysie, chaque vendredi pendant une heure elle pouvait faire son chemin de Croix.

Marie-Julie, dont la mission était d’arracher les âmes à l’empire du démon, ne pouvait manquer d’attirer sur elle la rage de l’enfer. Comme le saint Curé d’Ars, elle eut à subir de nombreuses et furieuses attaques.

Deux évêques de Nantes furent favorables à Marie-Julie : Mgr Fournier qui vint la voir à La Fraudais et se rendit à Rome pour défendre sa cause, et Mgr Le Fer de la Motte qui lui aussi la visita. Le Cardinal Pacelli, futur Pie XII, se rendit discrètement à La Fraudais en juillet 1937, lors de sa venue à Paris et à Lisieux. Cependant, Marie-Julie fut persécutée et méprisée par certains membres du clergé local. Marie-Julie s’est éteinte paisiblement le 4 mars 1941, elle avait alors 91 ans.

Œuvre et Mission de Marie-Julie.

Le Seigneur n’a pas sauvé le monde par ses miracles mais par ses souffrances. C’est le rôle qu’assumera toute sa vie la stigmatisée de Blain pour la conversion des pécheurs et le salut de la France.

De la mission de Marie-Julie, le Sacré-Coeur dévoilait : « La bienheureuse Marguerite-Marie a été choisie pour publier la gloire de mon Sacré Coeur et toi, tu es choisie pour publier la gloire de ma Croix. » Et encore : « Marguerite-Marie a eu pour mission de révéler au monde les tendresses ineffables de mon Coeur, tu as celle de les donner. » Marie-Julie eut des dialogues avec plus de deux cents saints.

Tombe de Marie-Julie

Quelques prédictions réalisées ou d’actualité.

Le 26 octobre 1877, elle voit le retour de l’Alsace et de la Lorraine à la France.

Elle prophétise les deux guerres mondiales de 1914 et 1939, cette dernière dès le 16 novembre 1920.

En 1879 elle annonce, entre autre, la guerre d’Algérie : « La terre des Arabes triomphera des pauvres armées françaises. »

Le 17 décembre 1881, la Sainte Vierge lui déclare : « Le temps des crimes est ouvert, beaucoup de mère seront sans coeur pour leurs propres fruits encore innocents » (avortements).

Elle a prédit également des épidémies de maladies inconnues dont les ravages seraient affreux (sida… ).

Le temps des ennemis de la foi est annoncé par la Sainte Vierge : « …Il fallait que ce temps vint pour eux, qu’il y eut un règne infernal sur la Terre avant le règne divin. »

… et pour l’avenir.

Le 27 octobre 1875, Notre Seigneur promettait : « De mon Divin Coeur va sortir le triomphe de la France et le salut de la Sainte Église. »

Repris du site sur Marie-Julie Jahenny.

Les prophéties de l’abbé Souffrant.

Abbé Souffrant

Curé, humble mais zélé, de Maumusson (1755-1828) près de Nantes. Il débuta sa prêtrise en 1780 et bravera la tourmente révolutionnaire. Il gouverna pendant près de cinquante ans, et jusqu’à sa mort, sa paroisse. Avant de décéder, il transmit oralement à des proches quelques prophéties, relatant la venue d’un roi Sauveur pour la France. Il prophétisa le retour de la Royauté en France, dont il défendait l’ordre politique, par un descendant des Rois de France.

Cet homme avait eu assez d’hardiesse pour écrire à Napoléon Ier, puis à Louis XVIII, pour leur reprocher leur usurpation. Il était persuadé que le Dauphin Louis XVII s’était évadé du Temple.

Avertissement : Ces prophéties n’ont malheureusement pas été mises par écrit de son vivant, en sorte qu’il existe plusieurs copies présentant de nombreuses variantes. On sait que l’abbé Souffrant avait prédit, plusieurs années à l’avance, l’apparition de la Croix de Migné ; il donnait la réalisation de cette prophétie en preuve de la vérité de ses autres prédictions. Celles-ci n’ont jamais été imprimées dans toute leur étendue. En gras, les écrits dont l’authenticité semble acquise par recoupement.


« La venue de ce grand Monarque sera très proche, lorsque le nombre des légitimistes restés vraiment fidèles sera tellement petit qu’à vrai dire on les comptera… La terre connaitra des températures excessives… Alors entre le cri « tout est perdu » et « tout est sauvé », il n’y aura pour ainsi dire pas d’intervalle. Dans ces évènements, les bons n’auront rien à faire, car ce seront les républicains, qui se dévoreront entre eux… Les bouleversements seront épouvantables. La religion sera persécutée et ses ministres seront obligés de se cacher dans bien des endroits, au moins momentanément. Les églises seront fermées encore un peu de temps… Avant le Grand-Monarque, des malheurs terribles doivent arriver. Le sang coulera dans les villes par torrents dans le Nord et au Midi… Le sang coulera tellement au nord et au midi, que je le vois couler comme la pluie dans un jour de grand orage, et je vois les chevaux ayant du sang jusqu’aux sangles. Après qu’une nouvelle république sera alors proclamée, mais qui durera peu, vous verrez trois partis en France, deux mauvais et un bon. Les deux premiers se feront beaucoup de mal dans Paris, et dans le Nord et le midi de la France. … Paris sera traité avec une rigueur sans pareille, comme le centre des crimes et de la corruption. Paris sera détruit au milieu de toutes ces calamités, tellement détruit que la charrue y passera… Le bouleversement sera grand en Europe et partout on établira des républiques… L’Ouest, qui a été si rudement traité sous la première révolution, sera épargné dans les évènements. C’est à cause de cela que l’Ouest a trouvé grâce devant Dieu, en vue de sa foi : aussi sera-t-il épargné dans ces événements. Les malheurs qui pourront arriver dans l’Ouest seront très peu de chose en comparaison des autres contrées… Ces malheurs seront la suite de nos crimes. Mais si, comme Dieu le désire, nous entrons dans ses voies et celles de l’Eglise, nos maux seront allégés… Des puissances étrangères s’armeront et marcheront contre la France… Ils voudront massacrer tout sur leur passage mais ils n’en auront pas le temps… Si vous tirez une ligne du Havre à Bordeaux, on peut dire qu’ils viendront jusque-là… L’empereur de Russie viendra par l’Italie à la tête d’une grande armée, jusqu’au Rhin…

« Lors du sixième âge, Dieu consolera les prêtres catholiques et les autres fidèles en envoyant le grand Monarque et le saint Pontife… En ce temps-là, un moine qui aura la paix dans son nom et dans son cœur, sera en prière ; il aura la même mission que Jeanne d’Arc. Ce moine sera le Saint Pape, il ne sera pas cardinal quand Dieu miraculeusement le fera monter sur le siège de Pierre. Chassé de toutes parts, il viendra se réfugier dans son séminaire dans l’ouest de la France, avec le Grand Roy que Dieu nous réserve, descendant du Roi martyr. Ils auront beaucoup de difficultés auprès de certains prélats… Un noble de la Loire-Inférieure – un général breton – sera appelé à prendre part aux évènements et il jouera un rôle important pour le rétablissement du saint Pontife et du grand Monarque. Il le ramènera… Le grand Monarque qui sera des Lys, arrivera par le Midi de la France ; il sera amené par le Pontife Saint et par l’empereur de Russie, un prince du Nord qui se convertira. C’est surtout par les soins du Souverain Pontife que cet empereur sera déterminé à le reconnaître… Les généraux français qui marcheront pour le combattre ne tireront pas un seul coup de fusil : ils déposeront les armes dès que le grand Monarque leur sera présenté, tant son arrivée sera surprenante et accompagnée des preuves éclatantes de son droit et de sa vertu… Le Grand Monarque est de la branche aînée des Bourbons, et il est issu de la branche d’un rameau coupéLe Grand-Monarque fera des choses si étonnantes et si merveilleuses, que les plus incrédules seront forcés de reconnaître le doigt de Dieu. Sous son règne toute justice sera rendue… Les bons républicains, plus frappés que les autres, se montreront beaucoup plus empressés de se soumettre à lui que les royalistes… Le succès qui sera le triomphe de l’Eglise et des amis de la légitimité prendra sa principale source dans la dévotion au Sacré-Cœur. Cette dévotion, sans arrêter les évènements, peut diminuer de beaucoup l’étendue et l’intensité des maux annoncés. Ce sera le commencement d’une ère nouvelle de paix et de triomphe pour l’Eglise, ère de conversions innombrables. La France, pacifiée la première, rendra le calme et la prospérité aux autres nations…

« La République aura mis les finances de la France dans un tel état qu’il faudra trois ans à notre Grand Roi pour y voir clair… Avec l’Empereur de Russie, il mettra fin à la confusion, à l’usurpation et à l’injustice dans toute l’Europe…Tous deux rétabliront le règne de la religion et l’autorité de l’Eglise… L’Empereur de Russie se convertira à la foi catholique… Dieu se servira du Grand-Monarque pour exterminer toutes les sectes hérétiques, toutes les superstitions des gentils et répandre, de concert avec le Pontife saint, la Religion catholique dans tout l’univers, excepté dans la Palestine, pays de malédiction… Ceux qui possèderont des biens volés seront les premiers à les rendre. Les biens nationaux seront ôtés à leurs acquéreurs… Ensuite, il ne fera que prendre la couronne pour la placer sur la tête de son héritier direct… Après la crise, il y aura un Concile général, malgré quelques oppositions faites par le clergé lui-même. Concile auquel se soumettra tout l’Univers, jusqu’à la dernière persécution, celle de la Bête, ou de l’Antéchrist. Ensuite il n’y aura qu’un seul troupeau et qu’un seul pasteur, parce que tous les infidèles et les hérétiques, mais pas les juifs dont la masse ne se convertira qu’après la mort de la Bête, entreront dans l’Eglise latine dont le triomphe se continuera jusqu’à la destruction (persécution) de l’Antéchrist. »