Consécration de la France à la Sainte Vierge

Madame Elisabeth 1764-1794

Le texte de cette consécration est attribué à Madame Elisabeth, la soeur de Louis XVI. Pendant la Révolution, elle choisit de rester aux côtés de la famille royale. Elle est emprisonnée avec la reine Marie-Antoinette à la Tour du Temple et guillotinée  le 10 mai 1794 ; elle venait d’avoir 30 ans. Elle composa, dans ces temps tragiques, une prière consacrant la France au Coeur Immaculé de Marie.

« Ô Vierge sainte ! Vous avez toujours si spécialement protégé la France, Tant de monuments nous attestent combien elle vous a toujours été chère ! Et à présent qu’elle est malheureuse, et plus malheureuse que jamais, Elle semble vous être devenue étrangère !

Il est vrai qu’elle est bien coupable, Mais tant d’autres fois, elle le fut aussi et vous lui obtîntes son pardon. D’où vient donc qu’aujourd’hui vous ne parlez plus en sa faveur ? Car si vous disiez seulement à votre Divin Fils : « Ils sont accablés de maux », bientôt nous cesserions de l’être…

Qu’attendez-vous donc, ô Vierge sainte ? Qu’attendez-vous pour faire changer notre malheureux sort ?

Ah ! Dieu veut peut-être qu’il soit renouvelé par nous, le voeu que fit un de nos rois pour vous consacrer la France !

Eh bien ! Ô Marie, ô très Sainte Mère de Jésus-Christ, nous vous la vouons, nous vous la consacrons à nouveau !

Si cet acte particulier pouvait être le prélude d’un renouvellement plus solennel et public… Ou si plutôt elle pouvait retentir depuis le trône jusqu’aux extrémités du royaume, cette parole qui lui a attiré tant de bénédictions. Vierge sainte, nous nous vouons tous à vous, mais le désir que nous en avons ne peut-il pas y suppléer ?

Mais les liens sacrés qui nous unissent à tous les habitants de ce royaume comme à nos frères, mais la charité qui étend nos vues et dilate nos coeurs pour les comprendre tous dans notre offrande, ne peut-elle pas donner à une consécration particulière le mérite de l’efficacité d’une consécration générale ?

Nous vous en prions, ô Vierge sainte, nous vous en conjurons, nous l’espérons et, dans cette confiance, nous vous offrons notre roi, notre reine et sa famille, nous vous offrons nos princes, nous vous offrons nos armées et ceux qui les commandent, nous vous offrons nos magistrats, nous vous offrons toutes les conditions et tous les états, nous vous offrons surtout ceux qui sont chargés du maintien de la religion et des moeurs.

Enfin, nous vous rendons la France toute entière. Reprenez, ô Vierge sainte, vos premiers droits sur elle, rendez-lui la Foi, rendez-lui votre ancienne protection, rendez-lui la paix. Rendez-lui, rendez-lui Jésus-Christ qu’elle semble avoir perdu.

Enfin que ce royaume, de nouveau adopté par vous, redevienne tout entier le royaume de Jésus-Christ. Ainsi soi-t-il.

Texte repris du site : madameelisabeth.fr/

Sainte Anne d’Auray

Le sanctuaire des Bretons.

Sainte Anne est l’épouse de saint Joachim et la mère de la sainte Vierge Marie. Elle est une juive ayant vécu à Séphoris près de Nazareth en Galilée puis à Jérusalem en Judée.

En France, le premier sanctuaire dédié à sainte Anne fut l’ancienne cathédrale d’Apt en Vaucluse, au 11ème siècle. La France est devenue l’héritière des reliques de sainte Anne : elles reposent à Apt en Provence ; et parmi tous les lieux de pèlerinage dédiés à la Mère de Marie, il n’y en a point de plus célèbre que celui de Sainte-Anne d’Auray en Bretagne.

En Bretagne, le culte de sainte Anne, et notoirement dans le pays d’Auray, est lié historiquement à la première évangélisation de l’Armorique, aux 7e et 8e siècles. Selon certaines hypothèses, « Ana » était le nom d’une divinité celtique vénérée auparavant dans ces régions, ce qui aurait, semble-t-il favorisé l’extension du culte de la Mère de Marie.

Yvon Nicolazic (1591 – 1645) est un paysan breton qui a témoigné avoir bénéficié d’apparitions de sainte Anne et qui après avoir déterré une statue oubliée la représentant dans le champ dit du Bocenno est à l’origine du lieu de pèlerinage et de l’édification de la basilique de Sainte-Anne-d’Auray. Jusqu’à présent, ces apparitions de sainte Anne sont les seules connues au monde. Elle est fêtée le 26 juillet, jour anniversaire de la dédicace d’une basilique à Constantinople élevée en l’honneur de sainte Anne au 6ème siècle. À la suite de deux enquêtes successives, l’évêque de Vannes Sébastien de Rosmadec autorisa le culte et le 26 juillet 1625, il y eut foule pour la première messe de célébration. Très vite les pèlerins vinrent très nombreux au lieu saint où les conversions, les guérisons et les grâces se multipliaient.

Yvon Nicolazic (3 avril 1591 – 13 mai 1645)

La basilique que l’on connait aujourd’hui a été consacrée le 8 août 1877. Le pardon qui s’y déroule chaque année est le plus important de Bretagne et le troisième lieu de pèlerinage en France après Lourdes et Lisieux. En 1914, le pape Pie X déclara officiellement sainte Anne patronne de la Bretagne avec saint Yves depuis la fin du Moyen Âge. Le 26 juillet 1954 la Bretagne a été consacrée à la Vierge Marie.

Basilique Sainte Anne à Ste-Anne-d’Auray.

SAINTE ANNE, O BONNE MERE, VERS TOI MONTENT NOS CHANTS, ENTENDS NOTRE PRIERE ET BENIS TES ENFANTS.

  • Avec délicatesse, regarde les foyers, que toujours y progressent l’amour et l’unité.
  • Fais vivre nos familles dans la fidélité, sans fin, chez elles brillent la paix et l‘unité.
  • Nous te confions, O Mère, les jeunes, les enfants, qu’ils sachent qu’un Dieu-Père les aime infiniment.
  • Tu as donné la vie : éclaire les parents, secours ceux qui te prient de guider leurs enfants.
  • Conduis dans la lumière les jeunes dans la nuit, qu’ils marchent tous en frères aux pas de Jésus-Christ.
Prière pour obtenir une grâce spéciale par l’intercession de Ste Anne.

Pour en savoir plus : http://www.sainteanne-sanctuaire.com/

Un livre inspirant : Ici j’ai entendu vibrer l’âme bretonne 

La Vierge Marie dans l’histoire de France.

Regnum Galliae, Regnum Mariae / le Royaume de France est le Royaume de Marie.

La Vierge Marie tient une place prépondérante dans la foi des Français. Pour preuve la quantité d’églises, cathédrales, basiliques, sanctuaires, chapelles qui lui sont dédiées. Marie aime la France et y vient très régulièrement. Le nombre de lieux de ses apparitions est significatif. Elle aime répondre aux prières, supplications et processions de ceux qui l’invoquent avec amour.

Discours du Saint Pape Jean XXIII le 19 février 1959 à St-Louis-des-Français, à Rome.

« Ces apparitions si remarquables de Marie, au milieu du XIXe siècle, demeurent un titre particulier d’honneur pour la France, patrie bénie de saints et de héros, où l’histoire du christianisme a inscrit des pages glorieuses et inoubliables. Dans l’ordre de la Providence, chaque nation a une mission, et il suffit parfois d’une devise pour la qualifier. Or quand on dit : « Regnum Galliae, regnum Mariae », on énonce de façon parfaite le témoignage d’honneur et d’amour des fils et des nombreux descendants de Clovis. »

Apparitions mariales en France reconnues :

  • Notre Dame du Laus (hautes Alpes) de mai  jusqu’en 1718, à Benoite Rencurel. La Vierge apparait à la bergère plus de 600x
  • La Salette Falavaux (Isère) le 19 septembre 1846 à Mélanie Calvat et Maximin Giraud. La Vierge annonce de graves événements jusqu’à la fin des temps, c’est le secret de la Salette.
  • A Lourdes (Hautes Pyrénées), du au 16 juillet 1858 à Bernadette Soubirous. La Vierge apparait à 18 reprises et lui demande prières et pénitence. La source qu’elle fit jaillir purifiera les pélerins.
  • A Pontmain (Mayenne), le 17 janvier 1871 à Eugène Barbedette, son frère Joseph et Françoise Richer. La Vierge se montre à plusieurs enfants, dans le ciel il est écrit « mais priez, mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon fils se laisse toucher. »
  • Autres apparitions officielles à l’étranger : Fatima (Portugal) du 13 mai au 13 octobre 1917 ; Akita (Japon) 3 messages ( au ) et 101 lacrimations ( au )

Autres apparitions n’ayant pas un caractère officiel mais dont le culte et l’organisation de pèlerinages ont été autorisés.

  • Notre-Dame de l’Osier (Isère)  le 19 septembre 1657 à Pierre Port-Combet, succède au « miracle de l’Osier » le 25 mars 1649, reconnu après enquête canonique.
  • A Querrien (Cotes d’Armor) à Jeanne Courtel en 1652. Le culte est autorisé par Mgr Denis de La Barde (la même année), et une chapelle est construite.
  • Dans la chapelle de la rue du Bac (Paris), les 19 juillet et à sainte Catherine Labouré. C’est la médaille miraculeuse.
  • Tout au long de 1876, Notre-Dame de Pellevoisin (Indre) apparaît quinze fois à Estelle Faguette, lui accorde la guérison et lui confie le Scapulaire du Sacré-Cœur. « Depuis longtemps, les trésors de mon fils sont ouverts ; que les Français prient… »
  • A L’Île-Bouchard (Indre-et-Loire), en la Vierge apparaît à 9 reprises à Jacqueline Aubry, Jeanne Aubry et Nicole Robin. Mgr André Vingt-Trois en 2001 autorise officiellement le culte à « Notre-Dame de la Prière ». « Priez pour la France qui en a grand besoin… pour la France qui, ces jours-ci est en grand danger. » (Risque de prise de contrôle du communisme en France.)
  • Autres apparitions non-officielles à l’étranger : ND de Guadalupe à Mexico en en 1531

Apparitions non reconnues :

  • Lors de la bataille de la Marne (1914), une apparition mariale aurait repoussé l’invasion allemande en clouant sur place les soldats, selon le témoignage de soldats allemands faits prisonniers. L’évêque n’en ayant pas fait mention.
  • Autres apparitions non-reconnues à l’étranger : A San Sebastián de Garabandal en Espagne de 1961 à 1965, des apparitions mariales sont rapportées avoir eu lieu auprès de 4 jeunes filles ; La Vierge Marie serait apparue à partir du à des jeunes gens de Međugorje, petit village de Bosnie-Herzégovine.

Louis XIII a consacré le royaume de France à Marie le 10 février 1638. Il instaura également le 15 août (N.D. de l’Assomption) comme fête nationale.

“Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut. Dieu, qui élève les rois au trône de leur grandeur, non content de Nous avoir donné l’esprit qu’Il départ à tous les princes de la terre pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin spécial de Notre Personne et de Notre Etat que Nous ne pouvons considérer le bonheur de Notre Règne sans y voir autant d’effets merveilleux de Sa bonté que d’accidents qui Nous pouvaient perdre. Lorsque Nous sommes entré au Gouvernement de cette couronne, la faiblesse de Notre âge donna sujet à quelque mauvais esprits d’en troubler la tranquillité ; mais cette main divine soutint avec tant de force la justice de Notre cause, que l’on vit en même temps la naissance et la fin de ces pernicieux desseins. (…) Tant de grâces si évidentes font que, pour n’en différer la reconnaissance, sans la paix qui Nous viendra sans doute de la même main dont Nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur, Nous avons cru être obligé, Nous prosternant aux pieds de Sa Majesté divine que Nous adorons en trois Personnes, et à ceux de la Vierge, Nous consacrer à la grandeur de Dieu par son Fils rabaissé jusqu’à nous, et à ce Fils par Sa Mère élevée jusqu’à Lui, en la protection de laquelle Nous mettons particulièrement : Notre personne, Notre Etat, Notre Couronne et tous nos sujets – pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte Trinité par Son intercession et de toute la cour céleste par son autorité et son exemple. Nos mains n’étant pas assez pures pour présenter Nos offrandes à la pureté même, Nous croyons que celles qui ont été dignes de la porter, les rendront hosties agréables ; et c’est chose bien raisonnable qu’ayant été médiatrice de ses bienfaits, Elle le soit de Nos actions de grâces. A ces causes, Nous avons déclaré et déclarons que, prenant la Très Sainte et Très Glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de Notre Royaume, nous lui consacrons Notre personne, Notre Etat, Notre Couronne et Nos sujets : la suppliant de Nous vouloir inspirer une si sainte conduite et défendre avec tant de soin ce royaume que, soit qu’il souffre le fléau de la guerre ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte pas des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. Et afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés à ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de l’église cathédrale de Paris, avec une image de la Vierge qui tienne entre ses bras celle de son précieux Fils descendu de la croix ; nous serons représenté aux pieds du Fils et de la Mère, comme leur offrant notre couronne et notre sceptre (…)

Les apôtres des derniers temps.

Notre Dame à la Salette

Plusieurs saints (st François de Paule, st Vincent Ferrier, ste Catherine de Sienne, st Louis-Marie Grignon de Montfort, Marcel Van…) ont rapporté leur vision sur ces apôtres des derniers temps. Mélanie Calvat, à la Salette, a reçu des visions et un enseignement de la Sainte Vierge Marie à ce sujet.

Voici ce qu’elle dit : « Il est bien vrai que dans l’apparition du 19 septembre 1846 sur la montagne de la Salette, la Très Vierge m’a manifesté qu’Elle voulait la création d’un nouvel ordre religieux, qu’Elle-même a désigné sous le nom d’apôtres des derniers temps. La preuve en est, soit dans la règle qu’elle m’a donnée Elle-même de vive voix, à la suite du secret, et que depuis longtemps vous possédez, soit dans la vue de cette œuvre que je décrirai tout à l’heure […] »

En savoir plus.

Commentaire sur cette révélation. Ce commentaire, ci-après, qui n’est pas signé, donne un éclairage sur ce temps apocalyptique.

 

LES APÔTRES DES DERNIERS TEMPS de la TRÈS SAINTE VIERGE MARIE.

Il est temps maintenant d’en venir à ce véhément appel aux Apôtres des derniers temps, par lequel notre Bonne Mère du Ciel devient tout à coup comme « une armée rangée en bataille » d’une force extraordinaire et invincible. Qui peut rester insensible à la puissance, à la gravité, à l’éloquence, à l’ardeur guerrière de cet appel… qui est en même temps « d’une douceur infinie » (Abbé Combe) ??

Lorsque la Très Sainte Vierge Marie enverra ses enfants pour témoigner devant la Bête même, ce sera le temps le plus terrible. Nous sommes en plein cœur du règne de l’Antéchrist qui vient de consommer le péché contre le Saint-Esprit en s’asseyant dans le temple de DIEU et se proclamant Dieu. Le « successeur» de S.S. Paul VI Note de custodi : (Paul VI !!, hypothèse de l’auteur en l’année 1988 ) succombe ou disparait et il ne reste… plus rien ni personne devant la Bête horriblement manifestée dans toute son impudeur et sa superbe diaboliques. Les petits noyaux chrétiens isolés même entre eux, seront reclus chacun chez soi, survivant au jour le jour dans une pauvreté de moyens qui ne leur permettra pas de penser à autre chose qu’à leur simple conservation : n’oublions pas qu’ils ne pourront ni vendre, ni acheter, ayant refusé « la marque sur la main ou sur le front du 666 » [1]. Mais il faut que DIEU, en tout temps, soit glorifié jusque dans le triomphe du méchant. 

Voilà pourquoi, alors que l’Église institutionnelle, la VRAIE, subira une vacance du Siège Apostolique [2] avec impossibilité absolue d’y remédier, alors que la Bête sera « pleinement » triomphante sur la terre, la Très Sainte Vierge Marie ne pouvant supporter cette atteinte à la Gloire de Son Fils et à sa propre Gloire, enverra les plus beaux joyaux, membres épars et humiliés de cette Église affreusement désorganisée, sus à la Bête !!! 

Car ayant été préparés dans le secret des cœurs pour ce témoignage suprême en même temps que pour la régénération de l’Église sous le Saint-Pape, et atteignant par un adorable et mystérieux Dessein de DIEU, « la plénitude de l’âge » juste au moment où l’ Antéchrist se fera rendre un culte dans le Temple de DIEU, les Apôtres des derniers temps ne pourront supporter cette infamie, cette impudence blasphématoire et courront défendre avec Énoch et Élie, l’honneur de DIEU bafoué, ainsi que la Vérité.

Extraordinaire manifestation qu’aucun temps depuis le début du monde et de l’Église n’aura jamais vue, et à laquelle fait allusion Saint Augustin : « Que sommes-nous, en comparaison des chrétiens qui seront alors, puisqu’ils surmonteront un ennemi déchainé que nous avons bien de la peine à combattre, tout lié qu’il est »[3].

« Ces Apôtres des derniers temps, que la Très Sainte Vierge Marie appelle avec tant d’amour, l’Esprit-Saint les avait montrés et annoncés à saint François de Paule, à saint Vincent Ferrier, à sainte Catherine de Sienne et à d’autres grandes âmes. Le bienheureux Grignon de Montfort, qui mourut en 1716, les demandait à DIEU dans une prière enflammée etc. »[4]. Soulignons, pour ce dernier saint, que son livre annonçant les Apôtres des derniers temps, mystérieusement enseveli et introuvable dans des archives, a été retrouvé seulement quatre ans avant 1846 ! … Car les Apôtres des derniers temps – c’est une constante dans les prophéties –, surpasseront en générosité, en humilité, en simplicité, en disponibilité, en pureté, en charité, en clémence et, en un mot, en zèle des âmes, tout ce que l’Église aura jamais vu et connu d’apôtres ! C’est qu’il n’en faudra pas moins devant l’Antéchrist. N’oublions pas que si Lucifer « abolit peu à peu la Foi », asservit et possède les esprits et les cœurs, pendant ce même temps, la Très Sainte Vierge Marie a réclamé à DIEU des âmes qu’elle va littéralement posséder pour empêcher que le monde tout entier ne devienne « les pâturages de la Bête » : bienheureux esclaves de Marie chantés par Saint Louis-Marie Grignion de Montfort et Saint Vincent Ferrier ! Que leur sort est enviable ! la Très Sainte Vierge Marie mène par eux le combat de la Fin et prépare sa victoire en formant une cohorte de saints apôtres tout au long de ces derniers « 25 ans » de fausse paix, et cela, d’une manière extrêmement secrète et cachée voire même et surtout pour les intéressés eux-mêmes, jusqu’à l’heure où ils seront appelés à se manifester[5]. Si bien que lorsque l’Antéchrist se croira le seul dominateur de la terre et qu’il attendra l’adoration de l’univers entier, tout soudain, d’un peu partout mais pourtant pas en très grand nombre, surgiront les Apôtres des derniers temps pour lui tenir tête, rendre sa situation moralement insupportable, et le combattre. Et de même que le Pape Paul VI a été protégé sans que l’ennemi ait pu le faire mourir, qu’Énoch et Élie ne seront mis à mort qu’à la toute-fin du règne de l’Antéchrist, de même, tant que leur mission de témoignage durera et selon la destinée de chacun, la Bête ne pourra rien contre eux. Le combat sera sans merci, d’un côté comme de l’autre…

Considérons à présent cet appel d’une intensité incroyable et l’insistance de la Très Sainte Vierge Marie à désigner ses enfants comme « les VRAIS disciples du DIEU vivant et régnant dans les cieux ! », les « VRAIS imitateurs du Christ fait homme, le SEUL ET VRAI Sauveur des hommes » ! Car évidemment, lorsque l’Antéchrist se sera fait adorer comme DIEU et Christ, la confusion sera à son comble, le monde dira croire en DIEU, adorer le Christ, suivre le Messie ! Mais il n’est pas possible de se méprendre sur ceux qu’appellent la Très Sainte Vierge Marie. Ce sont « les vrais disciples du DIEU vivant et régnant dans les cieux » (ce que ne pourra pas s’appliquer la Bête puisqu’à la fin de son règne éphémère, elle cherchera à escalader les cieux) : ce sont « les vrais imitateurs du Christ fait homme, le seul et vrai sauveur du monde » (mais le messie des mondialistes ne pourra pas être le sauveur des hommes puisqu’il se présentera pour la première fois, rejetant la Rédemption du VRAI Messie-Sauveur, crucifié pour nous racheter il y a 2 000 ans). Mais là ne s’arrête pas l’antinomie absolue entre les adorateurs de la Bête et les vrais disciples du Christ, car la Très Sainte Vierge Marie annonce que ces derniers auront été préalablement formés par elle. Ceux-là seuls seront les VRAIS CHRÉTIENS : «J’appelle MES enfants, MES vrais dévots, CEUX QUI SE SONT DONNÉS À MOI pour que JE les conduise à MON divin Fils, CEUX QUE JE PORTE, pour ainsi dire dans MES BRAS, ceux qui ont vécu de MON esprit. »

Lorsque le règne de l’Antéchrist aura commencé, SEULS les esclaves de Marie seront capables de témoigner de leur Foi parce que Marie leur en donnera la force. Il y a réciprocité entre les esclaves de Marie et elle, car un esclave de Marie s’aperçoit vite que si sa Maitresse l’a mis en esclavage c’est par le lien d’un véritable Amour, d’un plus grand Amour, et il lui rend bien vite cet Amour. Tout est renversé lorsque l’Amour mène le jeu ! Quand la haine et Satan mènent une âme, même la liberté est une chaîne ; alors que l’esclavage de Marie, si « implacable » aux yeux du monde, est une liberté. « Ses enfants » sont bien sûr ses esclaves car c’était pour elle la seule façon de les préserver de l’emprise et de la séduction infernales, voilà pourquoi comme un tout petit enfant qui n’a pas même sa liberté de faire un pas tout seul (il tomberait), « elle les porte, pour ainsi dire, dans ses bras », ils n’ont plus rien à décider par eux-mêmes puisque « vivant de son esprit », étant esclaves de Marie et se laissant guider par les inspirations de son divin Époux, le Saint-Esprit. « Je combattrai avec elles jusqu’à ce qu’elles arrivent à la plénitude de l’âge. »

« Enfin, j’appelle les Apôtres des derniers temps, les fidèles disciples de Jésus-Christ qui ont vécu dans un mépris du monde et d’eux-mêmes, etc. » Pour que personne ne s’y trompe, elle va désigner ceux qui sont vraiment ses esclaves, les qualités extérieures et intérieures qu’ils auront tous. On remarquera que ces qualités sont groupées deux par deux : la première de chaque groupe manifestera la vertu extérieure, la deuxième la vertu intérieure qui y correspond, l’alliance des deux étant la perfection intégrale requise pour être Apôtre des derniers temps.

Il ne sert de rien de mépriser le monde si l’on ne se méprise pas soi-même en même temps ; sinon le mépris du monde alimente l’orgueil personnel. Mais si l’on accomplit les deux, c’est la perfection. De même pour la pauvreté qui, pour être parfaite doit s’exercer en même temps que l’humilité de l’esprit. De même pour le mépris (il s’agit ici du mépris du pécheur, plus exactement de son péché) qui pour être parfait doit s’accompagner du silence : si l’on méprise le péché du pécheur mais qu’on en bavarde sans souci d’édification, on se le fait sien, on l’endosse. De même encore de la chasteté parfaite par l’union à DIEU. De même enfin de la souffrance qui est parfaite quand elle ne se fait pas plaindre du monde.

Une observation : dans les vertus extérieures qui feront l’Apôtre des derniers temps, revient deux fois le mépris. Ne croyez pas que ce soit l’effet d’un hasard, qui n’existe pas dans le Secret. Le mépris de la Bête et des agissements de ses infâmes sujets sera la plus nécessaire et bonne vertu de ces temps où la médiocrité, la tiédeur, la vilénie, les compromis et la bassesse auront l’apparence de la sagesse suprême.

Il est évident que cette perfection acquise tout le long du « Jour de Yahvé », par les justes, n’est pas œuvre humaine mais pure œuvre de la Très Sainte Vierge Marie dans ses futurs Apôtres des derniers temps. Ceux-ci ne font qu’acquiescer à cette œuvre si pénible, si contraire à leur nature humaine… ce qui n’est rien moins que très méritoire et qui les mènera, d’acquiescement en acquiescement, à « la plénitude de l’âge ». L’essentiel sera cet acquiescement intérieur à la Volonté divine, si bien montré par Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus, et non pas tant des résultats extérieurs quasiment impossibles puisque ce temps est celui de la puissance des ténèbres.

Cette persécution diabolique universelle affectant le monde entier, mais différemment comme on l’a vu plus haut, leur fournit de multiples occasions d’avancer en vertu, mais ils n’en ont pas le sentiment, tellement grande est l’intensité du combat qu’il leur faut soutenir jour après jour. Cette affreuse « espèce de fausse paix » des « 25 ans » que nous vivons est la période probatoire très éprouvante de la croissance des Apôtres des derniers temps pendant laquelle, dans l’ignorance totale de leur destinée, ils endurent mille morts, mille humiliations, n’ayant conscience que d’une chose : celle de porter un poids de souffrances sans commune mesure. Car avant de parvenir à la « plénitude de l’âge », avant de se lever, triomphants et pleins de zèle pour jeter la lumière partout où l’ Antéchrist voudra enfermer les peuples dans l’ombre de la mort, puis, pour ceux qui y sont destinés, pour participer activement au triomphe sans précédent de l’Église après la chute de l’Antéchrist, ils devront porter mystiquement le poids démesuré des souffrances expiatrices aux côtés de l’Église agonisante.

Alors, quant à ceux-là. Lorsque le successeur de S.S. Pau VI sera mort ou disparu, que l’Église mourra de mort mystique, « il est temps qu’ils sortent et viennent éclairer la terre » ! … 

La Très Sainte Vierge Marie, ici, dans ce troisième cycle consacré particulièrement à l’Antéchrist, ne va pas parler du rôle des Apôtres des derniers Temps dans la résurrection de l’Église après la chute de l’Antéchrist. Elle est toute à la funeste période, pleine de périls extrêmes pour les âmes, où l’Antéchrist vient de s’assoir sur le Siège de Pierre, usurpant la Chaire dispensatrice de Lumière pour répandre ses ténèbres. « Il est temps qu’ils sortent et viennent éclairer la terre », s’écrie-t-elle ! Et de fait : le plus grand tourment de l’Antéchrist sera de voir ces flambeaux illuminer la terre, ici et là, même faiblement. L’empêchant d’étendre son royaume de ténèbres à toute la terre, sur toutes les âmes.

« Allez et montrez-vous comme mes enfants chéris, je suis avec vous etc. » Les paragraphes précédents révélaient l’existence et la préparation obscures des Apôtres des derniers temps. Celui-ci va les montrer en action. C’est pourquoi, immédiatement après l’ordre de leur Mère et Maîtresse: « ALLEZ », on les verra à l’œuvre. « ALLEZ, et montrez-vous comme mes enfants chéris, je suis avec vous et en vous, pourvu que votre Foi soit la lumière qui vous éclaire dans ces jours de malheur. »

Ce sera bien extraordinaire, en ces temps de confusion et de complexité effroyables, de voir des hommes semblables extérieurement au commun des hommes résoudre les problèmes posés par la corruption des mœurs et les folies de l’Antéchrist, au moyen de solutions d’une simplicité admirable qui mettra la génération de l’Antéchrist de plain-pied avec l’Évangile éternel ! En fait, par leur transparence, ils ne feront que faire connaître aux hommes la Très Sainte Vierge Marie qui sera « en eux et avec eux, pourvu que leur Foi soit la lumière qui les éclaire dans ces jours de malheur », ajoute-t-elle, c’est-à-dire, pourvu qu’ils portent le témoignage de leur fidélité à la Tradition de l’Église et qu’ils soient transparents à la Très Sainte Vierge Marie qui par eux témoignera : la plupart des hommes se passeraient bien de ce témoignage ultime…

« Que votre zèle vous rende comme des affamés pour la gloire et l’honneur de JESUS-CHRIST. » La seule chose que craint un affamé n’est pas de recevoir des coups, des crachats ou de perdre la vie, ici par le martyre, mais de ne pas trouver sa pitance. Or, c’est de cette pitance dont il est dit : qui cherche, trouve. En ces temps de ténèbres antéchristiques, les occasions de la trouver en défendant la Gloire et l’honneur de JÉSUS-CHRIST bafoués, ne manqueront pas ! Et les « enfants de lumière, ce petit nombre qui y voit » engageant vaillamment le combat contre l’Antéchrist, trouveront leur Nourriture dans le Saint-Esprit qui se communiquera de plus en plus à eux ! Et c’est ainsi qu’au moment où l’Antéchrist croira, avec tous ses séides, avoir remporté la victoire, surgiront les Apôtres des derniers temps un peu partout dans le monde, atteignant précisément pour cette période la « plénitude de l’âge » dont parle plus haut la Très Sainte Vierge Marie !

Remplis de l’Esprit-Saint, lorsqu’ils entendront en leurs âmes, résonner cet « ALLEZ! » de leur Reine, ils seront transformés un peu comme les douze Apôtres il y a 2000 ans qui, enfermés craintivement dans le Cénacle, sortirent après l’effusion de la Pentecôte sans plus aucune peur, et allèrent conquérir le monde romain tout entier !

« L’Église sera éclipsée, le monde sera dans la consternation. » Ce sera évidemment un grand et terrible combat réservé au « petit nombre qui y verra ». Parce qu’esclaves de Marie, cette élite sera « enfants de lumière » pour « venir éclairer la terre de la lumière du Saint-Esprit. » La Très Sainte Vierge Marie dit : « Combattez (…) car voici le temps des temps, la fin des fins. » Et cette élite entre les élites est réservée de toute éternité pour ce temps qui sera le plus terrible du terrible règne antéchristique, lorsque « l’Eglise sera éclipsée », c’est-à-dire lorsque le « successeur » de S.S. Paul VI sera mort ou disparu et que le Siège de Pierre restera vacant pendant le « grand triomphe » de la Bête. Voici comment Mélanie a « vu » cette éclipse : « Je tiens de Mélanie que l’Église sera éclipsée en ce sens que 1) on ne saura quel est le vrai pape ; 2) pendant un temps, le Saint-Sacrifice cessera d’être offert dans les églises, et même dans les maisons : donc il n’y aura plus de culte, pour le public. Mais elle vit que pourtant le Saint-Sacrifice ne cessait pas : on l’offrait dans des caves, dans des souterrains, dans des granges et dans des alcôves. »[6]

Et pendant que l’Église est éclipsée, le monde gît dans la consternation la plus épouvantable qui soit parce qu’il refuse de considérer les véritables causes de la catastrophe universelle de la Fin. Lorsqu’une situation est catastrophique, si on en discerne les causes, on garde l’espérance. Mais si, au plus profond du malheur, on s’obstine encore à ne pas les voir, alors… ne reste plus que la chute dans l’abîme. Le monde est dans la consternation parce que l’Église qui est éclipsée, est sa raison d’être et sa clef de voûte essentielle, le monde n’ayant d’existence que par et pour l’Église.

Mais non, rétorqueront ceux qui sont de ce monde condamné à périr, l’Église n’est pas éclipsée, il y avait « Jean-Paul II », et il y a maintenant le grand sauveur, le grand prêtre de l’humanité en place sur le Siège de Pierre (mais qui n’est autre que l’Antéchrist qu’ils ne voient pas encore). Et ce sera pourtant à ce moment précis que l’Église subira sa plus consternante éclipse. Et pour ne pas vouloir en prendre conscience, alors c’est le monde qui vivra dans la consternation les signes les plus effrayants de la Fin des Temps (dégradation de tout l’écosystème, famines, guerres, etc.). Cette consternation, cet « abattement causé par les catastrophes » serait vécu dans la plus totale incompréhension s’il n’y avait pas la prédication d’Énoch et Elie avec les Apôtres des derniers temps, brandissant à qui voudra les entendre les causes de la catastrophe finale en toute simplicité, humilité et Charité. Bienheureux sera celui qui les écoutera avec profit. A défaut de se sauver physiquement (nous pensons aux malades et autres situations de cette extrême Fin), il garantira son âme pour l’Éternité, avec DIEU.

« Mais voilà Énoch et Elie remplis de l’Esprit de DIEU ; ils prêcheront etc. » Ce paragraphe relatif à Énoch et Elie revient ou plutôt poursuit cette description des Apôtres des derniers temps, dont la manifestation sera si extraordinaire. Dans les paragraphes précédents, il était question des simples « soldats ». Ici, la Très Sainte Vierge Marie nous en montre les chefs. Énoch et Elie sont dits « remplis de l’Esprit de DIEU ». En vérité, on ne saurait mieux caractériser les chefs des Apôtres des derniers temps : ce trait sera en effet leur principale marque. Tout Apôtre sera en fait rempli de cet Esprit par l’action de la Très Sainte Vierge Marie. Prêchant avec Sa force « qui sera celle de DIEU » ils ne pourront que surpasser par l’exposé de la véritable Religion le spiritualisme maudit de la Bête et montrer la Très Sainte Vierge Marie aux âmes.

Il en résultera que « les hommes de bonne volonté croiront en DIEU et beaucoup d’âmes seront consolées. » Ce sera celles qui, sans avoir la force de témoigner ouvertement devant la Bête n’auront cependant pas abdiqué en leur for interne la Foi et le culte du Vrai DIEU. Ce qui suit est tout aussi consolant car il est annoncé qu’Énoch et Elie « feront de grands progrès par la vertu du Saint-Esprit » pour briser l’emprise maléfique de l’Antéchrist sur les âmes et ramener un certain nombre de brebis égarées au Bercail.

A cet effet, leur parole sera comme « du feu qui sort de leur bouche et qui dévore leurs ennemis. »[7] Outre les pouvoirs « de fermer le ciel pour qu’il ne tombe pas de pluie durant les jours prédits par eux, de changer les eaux en sang et de frapper la terre de toutes sortes de plaies autant de fois qu’ils le voudront » [8] – ce qui sera grandement nécessaire face aux prodiges de l’Antéchrist et la folie des impies –, ils auront certainement un grand pouvoir d’exorcisme contre les illusions spiritualistes de l’Antéchrist, pour briser ainsi sa misérable séduction auprès des âmes faibles.

Évidemment, par rapport à l’ensemble de l’humanité, ce ne sera que le petit nombre, qui au temps même où l’Antéchrist régnera, reviendra dans l’Amour de DIEU et du prochain. Mais enfin, il est extrêmement encourageant de penser que le Bon DIEU ne laissera pas les âmes de bonne volonté, plongées de par leur contexte social et culturel dans l’ignorance invincible, aux mains de l’Antéchrist, et de ce fait, dans l’impossibilité de se sauver.

« Énoch et Elie (…) condamneront les erreurs diaboliques de l’Antéchrist. » C’est la dernière phrase sur le mystère des Apôtres des derniers temps, et elle est celle de leur victoire : elle nous remplit de joie parce que les deux Témoins de DIEU rendront la situation de l’Antéchrist moralement insupportable. La condamnation de ses erreurs diaboliques lui sera en effet un tourment continuel, un empêchement permanent d’établir sur toutes les âmes son misérable spiritualisme. Il ne pourra « triompher » que lorsqu’il aura réduit au silence Énoch et Elie, c’est-à-dire seulement à la toute-fin de son règne, seulement pendant trois jours et demi, mesure de temps à prendre ici au pied de la lettre, soit 84 heures.

[Car si l’Histoire est elle-même ordonnée selon les « 3 temps 1/2 » eschatologiques sans cesse mentionnés dans la Sainte-Écriture, ce « temps » se raccourcit plus l’Histoire arrive à son terme, pour prendre à la toute-fin une dimension humaine dont tout le monde prendra conscience : le « temps », dans la grande semaine de 7000 ans, c’est mille ans (4000 ans du Père – 2 temps – ; 2000 ans du Fils –1 temps –: et 1 000 ans du Saint-Esprit – 1/2 temps –) ; dans le règne de l’ Antéchrist, c’est un an ( 1 260 jours = 3 ans 1/2) ; et pour la mort d’Énoch et Elie, c’est un jour (3 jours 1/2, tout cela réalisant à la lettre la parole de Saint Pierre : « II y a une chose que vous ne devez pas ignorer [!], mes bien-aimés, qui est qu’aux yeux du Seigneur un jour est comme mille ans, et mille ans comme un jour. »[9]]

Alors seulement, « les habitants de la terre » – les impies – pourront se réjouir – avec l’Antéchrist – sur leur sort et (…) des gens de tout peuple, de toute tribu, de toute langue et de toute nation regarderont leurs cadavres pendant trois jours et demi, s’envoyant des présents mutuellement, car ces deux prophètes auront fait [leur] tourment. »[10] Jusqu’à notre époque, ces versets étaient irréalisables autant qu’incompréhensibles : comment des gens de toute nation, de toute tribu, de toute langue pourront-ils regarder en trois jours et demi les cadavres des Hérauts de DIEU ? Mais – et c’est encore une preuve que l’Apocalypse ne trouve son accomplissement qu’à notre époque –, à l’heure actuelle de mondovision par satellite et avec les écrans de télévision universalisés, la question ne se pose plus.

Pourtant, leur « triomphe » leur restera dans la gorge, car non seulement « après ces trois jours et demi, un souffle de vie venant de DIEU entrera en eux et ils se mettront sur leurs pieds, ce qui causera une grande frayeur à ceux qui les regarderont »[11], mais par-là, Énoch et Elie seront les premiers ressuscités de cette cohorte de saints morts depuis Abraham qui doivent venir (enfin !) régner sur terre, d’une manière mystique bien sûr, en compagnie des saints-anges : on comprend l’affreuse confusion des impies qui par « la résurrection des morts et des justes » auront singé cette première résurrection spécifique au Règne Spirituel du Christ, et que son Apparition sur les nuées APRES les « 3 jours de ténèbres » doit manifester à la terre.

Or, pour magnifier la récompense d’Énoch et Elie avec les Apôtres des derniers temps qui seront martyrisés par la Bête, et en même temps par une punition toute spéciale et particulièrement cruelle à l’iniquité des impies, Énoch et Elie se manifesteront AVANT le Règne dans leur condition de « première résurrection » !!! … Et par là même, ils déclencheront le dénouement final, c’est-à-dire les « 3 jours de ténèbres ».

Cependant, la prédication des deux Témoins et des Apôtres des derniers temps ayant continué presque jusqu’à l’ultime Fin, il est permis de penser qu’elle touchera un certain nombre d’impies qui périront toutefois lors du déluge de feu et des « 3 jours de ténèbres », mais qui, dans les ultimes moments, sauront faire un retour sur eux-mêmes et éviteront ainsi l’enfer éternel. C’est ce qui a eu lieu lors du Déluge d’eau[12], on peut penser qu’il en sera de même pour le Déluge de feu…

Source : https://forumarchedemarie.forumperso.com/t3630-la-regle-de-l-ordre-de-la-mere-de-dieu-selon-melanie-de-la-salette

La Salette – La Vierge Marie

Notre Dame réconciliatrice des pécheurs.

Dans cette apparition reconnue par l’Eglise du 19 septembre 1846, la Vierge Marie nous annonce des temps funestes en raison du trop grand nombre de péchés commis par les hommes. 175 ans plus tard, les temps annoncés sont de plus en plus prégnants.

Le texte ci-dessous est repris du site jeanderoquefort.free.fr 

Aux moments des faits, deux petits bergers sont les témoins de cette apparition : Mélanie Calvat, âgée de presque 15 ans et Maximin Giraud, tout juste 11 ans.

L’apparition a été reconnue exactement cinq ans après, le 19 septembre 1851 par Mgr Philibert De Bruillard, évêque de Grenoble par un « mandement doctrinal » dont voici le passage essentiel figurant à la page 17 du petit livret officiel intitulé « La Salette – L’apparition – la grande nouvelle » :

« Nous jugeons que l’apparition de la Sainte Vierge à deux bergers, le 19 septembre 1846, sur la montagne de la chaîne des Alpes, située dans la paroisse de La Salette, de l’archiprêtré de Corps, porte en elle-même tous les caractères de la vérité, et que les fidèles sont fondés à croire indubitable et certaine ».

Ceci dit, il est bon de préciser tout de suite qu’il s’agit de distinguer toute la partie du message qui a été rendue officielle, de celle qui fait partie de ce que l’on appelle communément le « Secret de La Salette » dont le « texte authentique restera inconnu jusqu’au seuil du troisième millénaire » comme le spécifie le Dictionnaire des Apparitions à l’article « La Salette », page 506. La raison en est simple : le texte dérangeait beaucoup de personnes qu’il incriminait directement, comme l’empereur Napoléon III qualifié par ailleurs « d’Aiglon déplumé » par Maximin (qui allait être l’allié de Garibaldi dans sa lutte contre le Pape) ainsi qu’une grande partie du clergé, et des religieux et religieuses devenus infidèles.

C’est l’Abbé Michel Corteville qui a retrouvé le texte original, dans les archives de la Congrégation pour la doctrine de la foi en septembre 1999. Auteur d’une thèse monumentale sur le sujet, il publia en 2002 avec l’Abbé Laurentin, éminent spécialiste des apparitions mariales, un livre intitulé « Découverte du secret de La Salette, au-delà des polémiques, la vérité sur l’apparition et ses voyants » paru chez Fayard.

Le Dictionnaire des Apparitions à l’article « La Salette » précise page 510 que le « le secret fut rédigé huit fois, versions que nous avons enfin toutes rassemblées et confrontées : Trois rédactions de Maximin : 3 juillet et 11 août 1851 et 5 août 1853.

Quatre rédactions de Mélanie : 6 juillet 1851, 14 août 1853 et la rédaction longue trois fois rédigée de 1858 à 1878….

Voici le texte intégral de la rédaction longue écrit et daté par Mélanie à Castellamare, le 21 novembre 1878, extrait des pages 59 à 63 de l’ouvrage « Découverte du secret de La Salette » :

« Mélanie, ce que je vais vous dire maintenant ne sera pas toujours secret ; vous pourrez le publier en 1858.

Les prêtres, ministres de mon Fils, les prêtres, par leur mauvaise vie, par leurs irrévérences et leur impiété à célébrer les Saints Mystères, par l’amour de l’argent, l’amour de l’honneur et des plaisirs, les prêtres sont devenus des cloaques d’impureté.

Oui, les prêtes demandent vengeance, et la vengeance est suspendue sur leurs têtes. Malheur aux prêtres et aux personnes consacrées à Dieu, lesquelles, par leurs infidélités et leur mauvaise vie, crucifient de nouveau mon Fils ! Les péchés des personnes consacrées à Dieu crient vers le Ciel et appellent vengeance, et voilà que la vengeance est à leurs portes, car il ne se trouve plus personne pour implorer miséricorde et pardon pour le peuple ; il n’y a plus d’âmes généreuses, il n’y a plus personne digne d’offrir la Victime sans tache à l’Éternel en faveur du monde.

Dieu va frapper d’une manière sans exemple.

Malheur aux habitants de la terre ! Dieu va épuiser sa colère, et personne ne pourra se soustraire à tant de maux réunis.

Les chefs, les conducteurs du peuple de Dieu ont négligé la prière et la pénitence, et le démon a obscurci leurs intelligences ; ils sont devenus ces étoiles errantes que le vieux diable traînera avec sa queue pour les faire périr. Dieu permettra au vieux serpent de mettre des divisions parmi les régnants, dans toutes les sociétés et dans toutes les famille ; on souffrira des peines physiques et morales : Dieu abandonnera les hommes à eux-mêmes et enverra des châtiments qui se succéderont pendant plus de trente-cinq ans.

La société est à la veille des fléaux les plus terribles et des plus grands événements ; on doit s’attendre à être gouverné par une verge de fer et à boire le calice de la colère de Dieu. Que le Vicaire de mon Fils, le Souverain Pontife Pie IX, ne sorte plus de Rome après l’année 1859 ; mais qu’il soit ferme et généreux, qu’il combatte avec les armes de la foi et de l’amour ; je serai avec lui.

Qu’il se méfie de Napoléon, son coeur est double, et quand il voudra être à la fois pape et empereur, bientôt Dieu se retirera de lui ; il est cet aigle qui, voulant toujours s’élever, tombera sur l’épée dont il voulait se servir pour obliger les peuples à se faire élever.

L’Italie sera punie de son ambition en voulant secouer le joug du Seigneur ; aussi, elle sera livrée à la guerre ; le sang coulera de tous les côtés ; les églises seront fermées ou profanées ; les prêtres, les religieux seront chassés ; on les fera mourir, et mourir d’une mort cruelle. Plusieurs abandonneront la foi, et le nombre des prêtres et des religieux qui se sépareront de la vraie religion sera grand ; parmi ces personnes, il se trouvera même des évêques.

Que le Pape se tienne en garde contre les faiseurs de miracles, car le temps est venu que les prodiges les plus étonnants auront lieu sur la terre et dans les airs.

En l’année 1864, Lucifer avec un grand nombre de démons seront détachés de l’Enfer ; ils aboliront la foi peu à peu et même dans les personnes consacrées à Dieu ; ils les aveugleront d’une telle manière, qu’à moins d’une grâce particulière, ces personnes prendront l’esprit de ces mauvais anges ; plusieurs maisons religieuses perdront entièrement la foi et perdront beaucoup d’âmes.

Les mauvais livres abonderont sur la terre et les esprits de ténèbres répandront partout un relâchement universel pour tout ce qui regarde le service de Dieu ; ils auront un très grand pouvoir sur la nature ; il y aura des églises pour servir ces esprits. Des personnes seront transportées d’un lieu à un autre par ces esprits mauvais, et même des prêtres, parce qu’ils ne seront pas conduits par le bon esprit de l’Évangile, qui est un esprit d’humilité de charité et de zèle pour la gloire de Dieu. On fera ressusciter des morts et des justes (c’est à dire que ces morts prendront la figure des âmes justes qui avaient vécu sur la terre, afin de mieux séduire les hommes ; ces soi-disant morts ressuscités, qui ne seront autre chose que le démon sous ces figures, prêcheront un autre Évangile, contraire à celui du vrai Jésus-Christ, niant l’existence du Ciel, soit encore les âmes des damnés. Toutes ces âmes paraîtront comme unies à leurs corps).

Il y aura en tous lieux des prodiges extraordinaires, parce que la vraie foi s’est éteinte et que la fausse lumière éclaire le monde. Malheur aux Princes de l’Église, qui ne seront occupé qu’à entasser richesses sur richesses, qu’à sauvegarder leur autorité et à dominer avec orgueil !

Le Vicaire de mon Fils aura beaucoup à souffrir, parce que, pour un temps l’Église sera livrée à de grandes persécutions ; ce sera le temps des ténèbres ; l’Église aura une crise affreuse.

La Sainte Foi de Dieu étant oubliée, chaque individu voudra se guider par lui-même et être supérieur à ses semblables.

On abolira les pouvoirs civils et ecclésiastiques, tout ordre et toute justice seront foulés aux pieds ; on ne verra qu’homicides, haine, jalousie, mensonge et discorde, sans amour pour la patrie ni pour la famille. Le Saint-Père souffrira beaucoup. Je serai avec lui jusqu’à la fin pour recevoir son sacrifice.

Les méchants attenteront plusieurs fois à sa vie sans pouvoir nuire à ses jours ; mais ni lui, ni son successeur… ne verront le triomphe de l’Église de Dieu.

Les gouvernants civils auront tous le même dessein qui sera d’abolir et de faire disparaître tout principe religieux, pour faire place au matérialisme, à l’athéisme, au spiritisme et à toutes sortes de vices.

Dans l’année 1865, on verra l’abomination dans les lieux saints ; dans les couvents, les fleurs de l’Église seront putréfiées et le démon se rendra comme le roi des coeurs. Que ceux qui sont à la tête des communautés religieuses se tiennent en garde pour les personnes qu’ils doivent recevoir, parce que le démon usera de toute sa malice pour introduire dans les ordres religieux des personnes adonnées au pêché, car les désordres et l’amour des plaisirs charnels seront répandus par toute la terre.
                       
La France, l’Italie, l’Espagne et l’Angleterre seront en guerre ; le sans coulera dans les rues ; le Française battra avec le Français, l’Italien avec l’Italien ; ensuite, il y aura une guerre (civile) générale qui sera épouvantable. Pour un temps, Dieu ne se souviendra plus de la France, ni de l’Italie, parce que l’Evangile de Jésus-Christ n’est plus connu. Les méchants déploieront toute leur malice ; on se tuera, on se massacrera mutuellement jusque dans les maisons.

Au premier coup de son épée foudroyante, les montagnes et la nature entière trembleront d’épouvante, parce que les désordres et les crimes des hommes percent la voûte des cieux.

Paris sera brûlé et Marseille englouti ; plusieurs grandes villes seront ébranlées et englouties par des tremblements de terre ; on croira que tout est perdu ; on ne verra qu’homicide, on n’entendra que bruits d’armes et que blasphèmes. Les justes souffriront beaucoup ; leurs prières, leur pénitence et leurs larmes monteront jusqu’au Ciel, et tout le peuple de Dieu demandera pardon et miséricorde, et demandera mon aide et mon intercession.

Alors, Jésus-Christ, par un acte de sa justice et de sa grande miséricorde pour les justes, commandera à ses anges que tous ses ennemis soient mis à mort. Tout à coup, les persécuteurs de l’Eglise de Jésus-Christ et tous les hommes adonnés au pêché périront, et la terre deviendra comme un désert. Alors se fera la paix, la réconciliation de Dieu avec les hommes ; Jésus-Christ sera servi, adoré et glorifié ; la charité fleurira partout. Les nouveaux rois seront le bras droit de la Sainte Eglise qui sera forte, humble, pieuse, pauvre, zélée et imitatrice des vertus de Jésus-Christ. L’Evangile sera prêché partout, et les hommes feront de grands progrès dans la foi, parce qu’il y aura unité parmi les ouvriers de Jésus-Christ et que les hommes vivront dans la crainte de Dieu.

Cette paix parmi les hommes ne sera pas longue ; vingt-cinq ans d’abondantes récoltes leur feront oublier que les péchés des hommes sont cause de toutes les peines qui arrivent sur la terre.

Un avant-coureur de l’antéchrist, avec ses troupes de plusieurs nations combattra contre le vrai Christ, le seul Sauveur du monde ; il répandra  beaucoup de sang et voudra anéantir le culte de Dieu pour se faire regarder comme un dieu.

La terre sera frappée de toutes sortes de plaies (outre la peste et la famine, qui seront générales) ; il y aura des guerres jusqu’à la dernière guerre qui sera alors faite par les dix rois de l’antéchrist, lesquels rois auront tous un même dessein et seront les seuls qui gouverneront le monde. Avant que ceci arrive, il y aura une espèce de fausse paix dans le monde ; on ne pensera qu’à se divertir ; les méchants se livreront à toutes sortes de pêchés ; mais les enfants de la Sainte Eglise, les enfants de la foi, mes vrais imitateurs croîtrons dans l’amour de Dieu et dans les vertus qui me sont les plus chères. Heureuses les âmes humbles, conduites par l’Esprit-Saint ! Je combattrai avec elles jusqu’à ce qu’elles arrivent à la plénitude de l’âge.

La nature demande vengeance pour les hommes, et elle frémit d’épouvante dans l’attente de ce qui doit arriver à la terre souillée de crimes.

Tremblez, terre, et vous qui faites profession de servir Jésus-Christ et qui, au-dedans, vous adorez vous-même ; tremblez, car Dieu va vous livrer à son ennemi, parce que les lieux saints sont dans la corruption ; beaucoup de couvents ne sont plus les maisons de Dieu, mais les pâturages d’Asmodée et des siens.

Ce sera pendant ce temps que naîtra l’antéchrist, d’une religieuse hébraïque, d’une fausse vierge qui aura communication avec le vieux serpent, le maître de l’impureté ; son père sera évêque. En naissant, il vomira des blasphèmes, il aura des dents ; en un mot, ce sera le diable incarné ; il poussera des cris  effrayants, il fera des prodiges, il ne se nourrira que d’impuretés. Il aura des frères qui, quoiqu’ils ne soient pas comme lui des démons incarnés, seront des enfants de mal ; à douze ans, ils se feront remarquer par leurs vaillantes victoires qu’ils remporteront ; bientôt, ils seront chacun à la tête des armées, assistés par des légions de l’enfer.

Les saisons seront changées, la terre ne produira que de mauvais fruits, les astres perdront leurs mouvements réguliers, la lune ne reflétera qu’une faible lumière rougeâtre ; l’eau et le feu donneront au globe de la terre des mouvements convulsifs et d’horribles tremblements de terre qui feront engloutir des montagnes, des villes,…

Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’antéchrist.

Les démons de l’air avec l’antéchrist feront de grands prodiges sur la terre et dans les airs et les hommes se pervertiront de plus en plus. Dieu aura soin de ses fidèles serviteurs et des hommes de bonne volonté ; l’Evangile sera prêché partout ; tous les peuples et toutes les nations auront connaissance de la vérité ! 

J’adresse un pressant appel à la terre ; j’appelle les vrais disciples du Dieu vivant et régnant dans les cieux ; j’appelle les vrais imitateurs du Christ fait homme, le seul et vrai Sauveur des hommes ; j’appelle mes enfants, mes vrais dévots, ceux qui se sont donnés à moi pour que je les conduise à mon divin Fils, ceux que je porte pour ainsi dire dans mes bras, ceux qui ont vécu de mon esprit ; enfin, j’appelle les Apôtres des derniers temps, les fidèles disciples de Jésus-Christ qui ont vécu dans un mépris du monde et d’eux-mêmes, dans la pauvreté et dans l’humilité, dans le mépris et le silence, dans l’oraison et dans la mortification, dans la chasteté et dans l’union avec Dieu, dans la souffrance et inconnus du monde. Il est temps qu’ils sortent et vienne éclairer la terre. Allez et montrez-vous comme mes enfants chéris ; je suis avec vous en vous pourvu que votre foi soit la lumière qui vous éclaire dans ces jours de malheurs. Que votre zèle vous rende comme des affamés pour la gloire et l’honneur de Jésus-Christ. Combattez, enfants de lumière, vous petit nombre qui y voyez ; car voici le temps des temps, la fin des fins.

L’Eglise sera éclipsée, le monde sera dans la consternation. Mais voilà Enoch et Elie remplis de l’Esprit de Dieu ; ils prêcheront avec la force de Dieu et les hommes de bonne volonté croiront en Dieu, et beaucoup d’âmes seront consolées ; ils feront de grands progrès par la vertu du Saint-Esprit et condamneront les erreurs diaboliques de l’antéchrist.

Malheur aux habitants de la terre ! Il y aura des guerres sanglantes et des famines, des pestes et des maladies contagieuses ; il y aura des pluies d’une grêle effroyable ; des tonnerres qui ébranleront des villes ; des tremblements de terre qui engloutiront des pays ; on entendra des voix dans les airs ; les hommes se battront la tête contre les murailles ; ils appelleront la mort et, d’un autre côté, la mort sera leur supplice ; le sang coulera de tous côtés. Qui pourra vaincre, si Dieu ne diminue le temps de l’épreuve ? Par le sang, les larmes et les prières des justes, Dieu se laissera fléchir ; Enoch et Elie seront mis à mort ; Rome païenne disparaîtra ; le feu du Ciel tombera et consumera trois villes ; tout l’univers sera frappé de terreur, et beaucoup se laisseront séduire parce qu’ils n’ont pas adoré le vrai Christ vivant parmi eux. Il est temps ; le soleil s’obscurcit ; la foi seule vivra. Voici le temps ; l’abîme s’ouvre. Voici le roi des rois des ténèbres. Voici la bête avec ses sujets, se disant le sauveur du monde. Il s’élèvera avec orgueil dans les airs pour aller jusqu’au Ciel ; il sera étouffé par le souffle de Saint Michel Archange. Il tombera, et la terre qui, depuis trois jours, sera en de continuelles évolutions, ouvrira son sein plein de feu ; il sera plongé pour jamais avec tous les siens dans les gouffres éternels de l’enfer. Alors, l’eau et le feu purifieront la terre et consumeront toutes les œuvres de l’orgueil de l’homme, et tout sera renouvelé : Dieu sera servi et glorifié ».

NB : Rappelons que Mélanie a rédigé ce secret par rapport à l’unique vision de 1846. Selon le commentaire théologique du cardinal Joseph Ratzinger, le récit n’implique pas nécessairement un ordre chronologique dans la succession des évènements.