Prophétie de Jean de Vatiguerro

Tirée du Mirabilis Liber.

Prophétie de Jean de Vatiguerro (1227) moine cistercien de Heisterbach, près de Bonn. Source : Mirabilis Liber.

Nous ne savons que trop peu de choses sur Jean de Vatiguerro. La prophétie est tirée du Mirabilis Liber. Si elle parait en cohérence avec d’autres prophéties plus récentes, rien ne permet d’étayer son authenticité, ni même l’historicité de la figure de l’écrivain. Il est donc prudent de manier cet écrit avec circonspection. Le lecteur se fera sa propre opinion.

« J’ai toujours gardé le silence et je suis resté muet ; mais maintenant je veux parler, à cause des événements prodigieux que j’ai appris, que j’ai soigneusement recueillis, parcourant, pour pouvoir parler avec plus de certitude, diverses parties du monde, tant en deçà qu’au-delà de la mer, feuilletant de nombreux volumes, tant des livres saints que des philosophes, des poètes, des docteurs et des interprètes les plus fameux de l’Écriture. Dans ces recherches diverses, j’ai étanché la soif de connaissance qui me dévorait et j’ai rassemblé suffisamment de matériaux sur les événements étonnants qui arriveront dans le monde jusqu’à sa fin, et surtout dans certaines parties des Gaules.

Quelques personnes, pendant que j’étais en Chaldée, à Phéboch, près du mont Cobar, m’ont exposé dans toute leur véracité, les faits relatifs à l’an 1500. Trois docteurs et plusieurs autres professeurs en théologie, avec qui je m’entretenais de révélations chaldéennes, m’ont confirmé ce qui va suivre…

[…]

L’an du Seigneur 1503 de grands maux se prépareront dans l’avenir : à cette époque se trameront des séditions, des conspirations horribles qui, dans ces années, ne produiront plus toutes leur effet ; car quelques-unes ne devront éclater que plus tard.

Vers l’an du Seigneur 1504 ou au-delà, le prince le plus grand et le plus auguste roi de tout l’Occident sera mis en fuite et éconduit dans un combat étonnant, et presque toute sa noble armée sera tuée d’une manière surprenante ; il y aura surtout une défaite honteuse, une ruine lamentable et un massacre de beaucoup de grands et puissants seigneurs.

C’est pourquoi le commerce sera anéanti ; bien plus, avant que la paix soit établie entre les Français, le premier événement, tel qu’il a été dit ou encore pire, arrivera honteusement et étonnamment par plusieurs fois.

Dans une de ces épreuves, le très noble prince sera mis en captivité par ses ennemis à la suite d’un événement lamentable, et il s’affligera douloureusement à cause des siens.

L’aigle volera par le monde et soumettra plusieurs nations vers l’an du Seigneur 1507 ou au-delà ; il sera couronné de trois diadèmes en signe de victoire et de valeur.

Ensuite il rentrera dans son nid, d’où il ne sortira plus que pour s’élever glorieusement vers le ciel.

Les petits se feront mutuellement la guerre et s’arracheront l’un à l’autre leur proie ; alors dans l’Occident redoublement de maux et de douleurs.

En l’an du seigneur 1510 ou au-delà, éclatera une horrible sédition à cause du roi des Français prisonnier.

Presque la majeure partie de l’Occident sera détruite par les ennemis ; c’est pourquoi on ressentira en plusieurs lieux des tremblements de terre extraordinaire et violents.

Et la gloire des Français se convertira en opprobre et en confusion ; car le lys sera privé et dépouillé de sa noble couronne et on la donnera à un autre à qui elle n’appartient pas et il sera humilié jusqu’à la confusion.

Et plusieurs diront : la paix, la paix, la paix, et il n’y aura point de paix et alors paraîtront à découvert des séditions judiciaires, des conspirations, des confédérations inouïes de cités plébéiennes, et il y aura dans le monde une si grande désunion que personne ne saurait en aucune manière s’en faire une idée.

Le royaume des Français sera envahi de toutes parts et presque détruit et anéanti, parce que les administrateurs de ce royaume seront si aveuglés qu’ils ne pourront trouver un défenseur, et la main et la colère de Dieu s’appesantiront furieusement sur les Français et contre tous les grands et les puissants de tout ledit royaume. Les cités les plus fortes et les plus puissantes seront prises, et l’on se livrera des batailles.

Il apparaîtra dans les corps célestes des signes nombreux et frappants qui annonceront les événements prédits et beaucoup d’autres qui doivent les suivre.

Et, comme par la volonté divine, l’état du monde sera bientôt changé, par elle aussi, les serviteurs remplis de ruse, d’orgueil ou de fureur se révolteront contre leurs maîtres.

Et presque tous les nobles, sans exception, seront mis à mort, cruellement chassés et dépouillés de leurs dignités et de leurs pouvoirs.

Parce que le peuple se fera un roi d’après son pur caprice.

Et l’on ne pourra rien obtenir du peuple ; au contraire, il y aura une surprenante et cruelle défaite et tuerie de rois, de ducs et de barons.

Et toute la terre sera saccagée et pillée par des brigands et des voleurs, qui se multiplieront et prévaudront ; ils ravageront particulièrement tout le pays de France.

Et ces choses arriveront vers l’an du Seigneur 1518 ou un peu après. Une année déterminera l’autre.

Plusieurs villes éprouveront des commotions et feront de nouvelles constitutions à cause desquelles elles s’isoleront et régneront dans leurs limites ; mais elles resteront dans la désolation ; les camps les plus fortifiés seront pris, pillés et détruits, et beaucoup de veuves seront privées de leurs enfants.

Qu’un chacun se garde de son voisin, car les hommes seront victimes de leurs voisins qui les dépouilleront par d’affreux brigandages et les mettront à mort.

Personnes ne tiendra sa parole, mais on se trompera et l’on se trahira l’un l’autre. On ne cherchera plus le bien de l’État, il n’en sera plus question, ce sera le règne de la partialité et de l’égoïsme.

Alors la vengeance divine s’appesantira généralement et spécialement sur tous les hommes, elle sera évidente et manifeste.

[…]

L’Église universelle et le monde entier gémiront sur la prise, la spoliation et la dévastation de la plus illustre et de la plus fameuse cité, capitale et maîtresse de tout le royaume des Français.

Le chef suprême de l’Église changera de résidence, et ce sera un bonheur pour lui, ainsi que pour ses frères qui seront avec lui, s’ils peuvent trouver un lieu de refuge où chacun puisse avec les siens manger seulement le pain de la douleur dans cette vallée de larmes.

Car toute la malice des hommes se tournera contre l’Église universelle, et par le fait, elle sera sans défenseur pendant vingt-cinq mois et plus, parce que pendant vingt-cinq mois il n’y aura ni pape, ni empereur à Rome, ni régent en France.

Tous les éléments seront altérés, parce qu’il est nécessaire que tout l’état du siècle soit changé, en effet, la terre, saisie de crainte, éprouvera en plusieurs lieux des secousses effrayantes et engloutira tous les vivants, nombres de villes, de forteresses et de châteaux-forts s’écrouleront et seront renversés à cause du tremblement de terre.

Les productions de la terre diminueront, tantôt les plantes manqueront d’humidité et tantôt les semences pourriront dans les champs et les germes qui s’élèveront ne donneront pas de fruits.

La mer mugira et s’élèvera contre le monde et elle engloutira plusieurs navires et leurs équipages.

L’air sera infecté et corrompu à cause de la malice et de l’iniquité des hommes.

On verra dans le ciel des signes nombreux et très surprenants, le soleil sera obscurci et il paraîtra couleur de sang aux yeux de plusieurs personnes. On verra une fois, pendant environ quatre heures, deux lunes en même temps, auprès d’elles apparaîtront plusieurs choses étonnantes et dignes d’admiration. Des étoiles se choqueront, ce qui sera le signal de la destruction et du massacre de presque tous les hommes.

[…]

Feux en Australie fin 2019. (Photo par SAEED KHAN / AFP)

Le cours naturel de l’air sera presque totalement changé et perverti à cause des maladies pestilentielles. Les hommes aussi bien que les animaux seront frappés de diverses infirmités et de morts subite, il y aura une peste inénarrable, il y aura une étonnante et cruelle famine qui sera si grande et telle par tout l’Univers et surtout dans les régions de l’Occident, que depuis le commencement du monde, jamais on n’aura entendu parler d’une semblable.

Mais après que l’Univers entier aura été en proie à des tribulations et à des misères si grandes et si nombreuses, pour que les créatures de Dieu ne restent pas entièrement sans expérience, il sera élu par la volonté de Dieu un pape parmi ceux qui auront échappé aux persécutions de l’Église, et ce sera un homme très saint et doué de toute perfection et il sera couronné par les saints anges et placé sur le Saint Siège par ses frères qui avec lui auront survécu aux persécutions de l’Église et à l’exil.

Ce pape reformera tout l’Univers par sa sainteté et il ramènera à l’ancienne manière de vivre, conformément aux disciples de Christ, tous les ecclésiastiques.

Et tous le respecteront à cause de ses éminentes vertus, il prêchera nu-pieds et ne craindra pas la puissance des princes. Aussi il en ramènera plusieurs au Saint Siège en les tirant de leurs erreurs et de leur vie criminelle.

Il convertira presque tous les infidèles, mais principalement les Juifs.

Ce pape aura avec lui un empereur, homme très vertueux, qui sera des restes du sang très saint des rois de France. Ce prince lui sera en aide et lui obéira en tout pour réformer l’univers. Et sous ce pape et cet empereur, l’univers sera réformé, parce que la colère de Dieu s’apaisera.

Ainsi il n’y aura plus qu’une loi, une foi, un baptême, une manière de vivre. Tous les hommes auront les mêmes sentiments et s’aimeront les uns les autres, et la paix durera pendant de longues années.

Mais après que le siècle aura été réformé, il paraîtra de nouveau plusieurs signes dans le ciel, et la malice des hommes se réveillera. Ils retourneront à leurs anciennes iniquités et à leur détestable méchanceté, et leurs crimes seront pires que les premiers. C’est pourquoi Dieu amènera et avancera la fin du monde.

J’ai dit, c’est fini. »

Repris de : Forum arche de Marie.

Premières annonces du Grand Monarque

Des débuts jusqu’au XVe siècle.

Trône de France, vide.

Prophétie Emilienne selon ce qu’en rapporte le Père Marie-Antoine Clergue, le Saint Capucin de Toulouse. Il présente cette prophétie comme ayant été découverte dans les catacombes romaines.

« Quand vous verrez, dit la prophétie Emilienne, le premier bœuf mugir, commencera le chancellement de l’Eglise.
Quand vous verrez l’aigle se liguer avec le serpent, commencera la persécution.
Quand vous entendrez le second bœuf mugir, alors très grande sera la tribulation de l’Eglise.

C’est à l’encontre du second bœuf et à (la) rencontre du serpent qu’arrivera d’Occident le Roi de grand renom qui doit détruire l’empire des Turcs. En ce temps-là, malheur à l’Italie ; trois armées fondront sur elle : l’une venant de l’Orient, l’autre du Nord, l’autre de l’Occident. Il y aura une telle effusion de sang, que l’Italie n’en aura jamais vu de pareille depuis le commencement du monde. Le Pontife sera ramené par le Grand Monarque. Toutes les vertus refleuriront dans l’Eglise de Dieu, surtout dans le sacerdoce… »

Bataille de Poitiers, tableau de Charles de Steuben (1837)

SAINT CÉSAIRE, Archevêque d’Arles, au VIe siècle (470-542) :

Qui annonça les croisades, la mort d’Henri IV, Louis XIV, la révolution de 1789, Napoléon, les révolutions du XIXe siècle et les guerres mondiales, précise pour le Jour de Yahwé.

« Le fer et le feu enserrent la Babylone de la Gaule, qui tombe dans un grand incendie, noyée dans le sang. Puis la seconde ville du Royaume et encore une troisième sont détruites.

Alors brille l’éclair de la miséricorde divine, car la justice suprême arrive, le noble exilé, le donné de Dieu. Il monte sur le trône de ses pères, d’où la malice des hommes dépravés l’avait chassé. Il recouvre la couronne de lys refleuris. Par son courage invincible, il détruit tous les fils de Brutus, dont la mémoire sera à jamais anéantis. Après avoir posé son siège dans la ville pontificale (sans doute Avignon) le Roi relèvera la tiare royale sur la tête d’un Saint Pontife abreuvé par l’amertume des tribulations, qui obligera le clergé à vivre selon la discipline des âges apostoliques. Tous deux unis de cœur et d’âme, ils feront triompher la réformation du monde. Ô ! Très douce paix ! Vos fruits se développeront jusqu’à la fin des siècles. »

Entrevue de Saint Louis, roi de France, et du pape Innocent IV, a Lyon, en 1248, Louis Jean François Lagrenée

SAINT CATALDE, Evêque de Tarente (Italie), mort en 685. Cité dans le Mirabilis Liber, 1524.

Saint Catalde fut vite renommé pour ses miracles. On attribue au Saint une prophétie singulière touchant la destruction du royaume de Naples. Il est vénéré à Tarente et à Palerme. On le fête le 10 Mai.

« Un roi sortira de l’extraction et tige du lys très illustre, ayant le front élevé, les sourcils hauts, les yeux longs et le nez aquilin.

Il rassemblera de grandes armées, chassera les tyrans de son royaume, qui fuiront devant sa face pour se cacher dans les montagnes et les cavernes ; car tout aussi que l’épouse est jointe à son époux, la justice sera associée avec lui.

Il aura guerre avec les Chrétiens (hérétiques) jusqu’à l’an quarante de son âge et subjuguera les Anglais et autres insulaires ; les rois chrétiens lui rendront hommage.

Après quoi, il passera la mer avec des armées très nombreuses, entrera dans la Grèce et sera nommé Roi des Grecs. Il subjuguera ensuite les Colchiens, Chypriens, Turcs et Barbares.

Il fera un édit que quiconque n’adorera le Crucifié sera mis à mort.

Il n’y aura roi qui puisse lui résister, d’autant que le bras du Seigneur sera avec lui et aura domination sur toute la terre. Cela fait, il donnera repos aux Chrétiens et à son peuple.

Puis, entrant à Jérusalem et étant sur le mont des oliviers, il y fera ses prières à Dieu. Et, après avoir mis bas sa couronne royale et rendu grâce à Dieu Père, Fils et Saint-Esprit, il expirera avec des tremblements de terre et autres signes admirables. »


HEMERIC ADSON dit ADSON DE MONTIER-EN-DER, abbé français, né vers 920 et mort sur le chemin d’un pèlerinage à Jérusalem en 992 :

Il est l’un des plus illustres écrivains européens du Xe siècle. Il a écrit une biographie sur l’Antéchrist intitulée De nativitate et obitu Antichristi et l’épître Libellus de ortu et tempore antechrist ou « Traité de l’antéchrist » rédigé en 954 à la demande de Gerberge de Saxe, veuve de Louis IV dit Louis d’Outremer (appelé ainsi parce qu’il régnait en Angleterre, 936-954).

« Certains de nos docteurs disent qu’un Roi des Francs tiendra l’Empire Romain dans son intégrité, lequel marquera une nouvelle époque et il sera lui-même, de tous les rois, le plus grand et le dernier. Après avoir gouverné dans la prospérité, il se rendra à Jérusalem et déposera sur le Mont-des-Oliviers le sceptre et la couronne. Cela sonnera la fin et la consommation de l’Empire des Romains et des Chrétiens. Sur le champ, on dit que l’Antéchrist arrivera. »

Dans le Mirabilis Liber, cette prophétie a été faussement attribuée à Saint Augustin, évêque d’Hippone.

Empire romain

SAINT ANGE, martyr Carme en 1125,

ayant demandé à Notre Seigneur quand Jérusalem serait délivrée des Musulmans reçoit cette réponse :

« Lorsque mon peuple se repentira, qu’il comprendra mes voies et qu’il acceptera et conservera la justice, alors enfin viendra l’homme qui le délivrera, qui apportera la paix parmi les peuples, et qui sera la consolation des justes. Car il s’élèvera enfin un Roi du peuple et de la race antique des Francs : il excellera dans le service de Dieu (d’une insigne piété envers Dieu et dévoué à la foi orthodoxe).

Il sera honoré par les rois et princes chrétiens qui professeront la vrai foi ; il sera aimé d’eux et sa puissance s’étendra au loin sur terre et sur mer.

Il viendra en aide aux affaires de l’Eglise presque détruites (à cause du schisme qui suivra la fuite et la mort du Pape et le conclave qui s’en suivra, Marquis de La Franquerie). Après que les chrétiens seront privés de toute terreur (délivrés de toute erreur) et que l’Eglise aura été amenée à l’état désiré par les fidèles, ce roi, uni au souverain Pontife, enverra des armées suivies par un grand nombre de volontaires s’élançant au combat pour l’amour de mon nom ; et la multitude de ceux qui tomberont pour mon nom, dans le combat, recevra, par l’efficacité de la croix, la récompense, et montera glorieusement au ciel (autre traduction : et l’amour de la Croix qui les transportera leur obtiendra des trophées dont l’éclat s’élèvera jusqu’au ciel).

Le Monarque équipant bientôt une flotte, passera les mers, et rendra à l’Eglise les contrées perdues. Il délivrera Jérusalem. »

Extrait des écrits de Saint Ange. Dernier mot des prophéties, par Adrien Peladan, 1880.

SAINT FRANÇOIS DE PAULE, au XVe siècle (1416-1507) :

Confesseur de Louis XI, mort au couvent de Plessis les Tours. Il écrit au roi :

« De votre postérité, il sortira un rejeton qui sera comme le soleil entre les astres. Dans tout l’univers, il n’y aura plus qu’un grand Pontife et qu’un Grand Roi. L’Empire du Roi durera jusqu’à la fin des temps. Il n’y aura plus alors que douze Rois, un Empereur et un Pape, et un petit nombre de princes, et tous seront des saints.

Le roi sera le grand fondateur d’un nouvel ordre religieux, différent de tous les autres et qui se subdivisera en trois : la chevalerie militaire, les religieux prêtres et les hospitaliers, rendra le plus de services à l’Eglise, en même temps qu’il sera le dernier de tous.

Avec son secours, ce roi détruira complètement la secte de Mahomet, extirpera toutes les hérésies, fera cesser toutes les tyrannies et obtiendra la principauté sur l’univers. De telle sorte qu’il n’y aura plus qu’un troupeau et un pasteur et que le monde entier sera ramené aux saintes mœurs ! »

Le monument au comte de Chambord

Le monument au comte de Chambord est une sculpture monumentale érigée à Sainte-Anne-d’Auray, dans le Morbihan. Élevé en 1891, il est dédié à la mémoire d’Henri d’Artois, prétendant à la couronne de France. Le monument est situé juste en face de la basilique Sainte-Anne d’Auray, à environ 700 mètres à l’ouest de celle-ci, dans une perspective remarquable mais peu soulignée.

Henri d’Artois,
29 septembre 1820 – 24 août 1883

Henri d’Artois, petit-fils de France, duc de Bordeaux, est un prince de la famille royale de France, chef de la maison capétienne de Bourbon, plus connu sous son titre de courtoisie de comte de Chambord, né le 29 septembre 1820 au palais des Tuileries à Paris, et mort le 24 août 1883 au château de Frohsdorf à Lanzenkirchen en Autriche. Petit-fils du roi Charles X, chef et dernier représentant de la branche aînée et française de la maison de Bourbon, il est prétendant à la Couronne de France de 1844 à sa mort sous le nom d’Henri V. Il est le dernier descendant légitime en ligne masculine de Louis XV et de Marie Leszczyńska. Sa mort sans enfant en 1883 marque l’extinction de la branche Artois de la maison capétienne de Bourbon et le début d’une querelle (toujours d’actualité) entre les maisons de Bourbon d’Espagne et d’Orléans pour savoir laquelle a le plus de légitimité à la Couronne de France.


Maximin Giraud, le berger de la Salette avait reçu ordre de la Sainte Vierge de révéler la survivance de Louis XVII et de sa descendance au comte de Chambord. Il se rendit donc à Frohsdorf.

À ce moment, le secrétaire du Prince était le comte de Vanssay qui a rédigé pour sa famille le compte rendu de l’entretien : « je vis que le comte de Chambord était ému et parla longuement et avec beaucoup de bonté au jeune voyant. Quand Maximin quitta la pièce, tout ému, le Prince se tourna verts moi » : « Maintenant j’ai la certitude que mon cousin Louis XVII existe. Je ne monterai donc pas sur le trône de France. Mais Dieu veut que nous gardions le secret. C’est Lui seul qui se réserve de rétablir la royauté. »

Et le comte de Vanssay ajoute pour ses neveux et petits neveux : « surtout qu’ils gardent l’espérance qu’un jour Dieu ramènera sur le trône de France le descendant du Lys a la tête coupée et que notre chère Patrie, redevenue la fille aînée de l’Eglise, retrouvera sa grandeur et sa gloire. » (extrait du livre : Le Saint Pape et Le Grand Monarque, Marquis de La Franquerie, p.29)


Lors de la tentative de Restauration d’Henri V, un pèlerinage est organisé par les royalistes bretons et de l’Ouest de la France à Sainte-Anne-d’Auray afin d’y prier pour le retour du roi sur le trône. 

Le piédestal de granit clair comporte trois étages : les trois degrés sur lequel il est posé, les soubassements des 4 statues flanquantes et celui de la statue sommitale. Celui-ci est orné à l’est des armoiries du royaume de France.

Au sommet, la statue représente le comte de Chambord, ou plutôt du roi Henri V, agenouillé, tête nue, en tenue de sacre avec manteau fleurdelisé, colliers de Saint-Michel et du Saint-Esprit, épée Joyeuse au côté, les mains serrées comme pour une prière ardente. À sa droite, la couronne royale est posée sur un coussin.

Sur les côtés du piédestal, sous l’image du roi se trouvent quatre statues en pied symbolisant la fidélité à la monarchie (confondue avec l’État) et sa défense, ainsi que la bravoure, la vaillance, le sacrifice : Jeanne d’Arc sur le devant, sainte Geneviève à l’arrière, le chevalier Bayard à gauche et le connétable Du Guesclin à droite.

Grandes armoiries du royaume de France pendant la Restauration.

Les prophéties de l’abbé Souffrant.

Abbé Souffrant

Curé, humble mais zélé, de Maumusson (1755-1828) près de Nantes. Il débuta sa prêtrise en 1780 et bravera la tourmente révolutionnaire. Il gouverna pendant près de cinquante ans, et jusqu’à sa mort, sa paroisse. Avant de décéder, il transmit oralement à des proches quelques prophéties, relatant la venue d’un roi Sauveur pour la France. Il prophétisa le retour de la Royauté en France, dont il défendait l’ordre politique, par un descendant des Rois de France.

Cet homme avait eu assez d’hardiesse pour écrire à Napoléon Ier, puis à Louis XVIII, pour leur reprocher leur usurpation. Il était persuadé que le Dauphin Louis XVII s’était évadé du Temple.

Avertissement : Ces prophéties n’ont malheureusement pas été mises par écrit de son vivant, en sorte qu’il existe plusieurs copies présentant de nombreuses variantes. On sait que l’abbé Souffrant avait prédit, plusieurs années à l’avance, l’apparition de la Croix de Migné ; il donnait la réalisation de cette prophétie en preuve de la vérité de ses autres prédictions. Celles-ci n’ont jamais été imprimées dans toute leur étendue. En gras, les écrits dont l’authenticité semble acquise par recoupement.


« La venue de ce grand Monarque sera très proche, lorsque le nombre des légitimistes restés vraiment fidèles sera tellement petit qu’à vrai dire on les comptera… La terre connaitra des températures excessives… Alors entre le cri « tout est perdu » et « tout est sauvé », il n’y aura pour ainsi dire pas d’intervalle. Dans ces évènements, les bons n’auront rien à faire, car ce seront les républicains, qui se dévoreront entre eux… Les bouleversements seront épouvantables. La religion sera persécutée et ses ministres seront obligés de se cacher dans bien des endroits, au moins momentanément. Les églises seront fermées encore un peu de temps… Avant le Grand-Monarque, des malheurs terribles doivent arriver. Le sang coulera dans les villes par torrents dans le Nord et au Midi… Le sang coulera tellement au nord et au midi, que je le vois couler comme la pluie dans un jour de grand orage, et je vois les chevaux ayant du sang jusqu’aux sangles. Après qu’une nouvelle république sera alors proclamée, mais qui durera peu, vous verrez trois partis en France, deux mauvais et un bon. Les deux premiers se feront beaucoup de mal dans Paris, et dans le Nord et le midi de la France. … Paris sera traité avec une rigueur sans pareille, comme le centre des crimes et de la corruption. Paris sera détruit au milieu de toutes ces calamités, tellement détruit que la charrue y passera… Le bouleversement sera grand en Europe et partout on établira des républiques… L’Ouest, qui a été si rudement traité sous la première révolution, sera épargné dans les évènements. C’est à cause de cela que l’Ouest a trouvé grâce devant Dieu, en vue de sa foi : aussi sera-t-il épargné dans ces événements. Les malheurs qui pourront arriver dans l’Ouest seront très peu de chose en comparaison des autres contrées… Ces malheurs seront la suite de nos crimes. Mais si, comme Dieu le désire, nous entrons dans ses voies et celles de l’Eglise, nos maux seront allégés… Des puissances étrangères s’armeront et marcheront contre la France… Ils voudront massacrer tout sur leur passage mais ils n’en auront pas le temps… Si vous tirez une ligne du Havre à Bordeaux, on peut dire qu’ils viendront jusque-là… L’empereur de Russie viendra par l’Italie à la tête d’une grande armée, jusqu’au Rhin…

« Lors du sixième âge, Dieu consolera les prêtres catholiques et les autres fidèles en envoyant le grand Monarque et le saint Pontife… En ce temps-là, un moine qui aura la paix dans son nom et dans son cœur, sera en prière ; il aura la même mission que Jeanne d’Arc. Ce moine sera le Saint Pape, il ne sera pas cardinal quand Dieu miraculeusement le fera monter sur le siège de Pierre. Chassé de toutes parts, il viendra se réfugier dans son séminaire dans l’ouest de la France, avec le Grand Roy que Dieu nous réserve, descendant du Roi martyr. Ils auront beaucoup de difficultés auprès de certains prélats… Un noble de la Loire-Inférieure – un général breton – sera appelé à prendre part aux évènements et il jouera un rôle important pour le rétablissement du saint Pontife et du grand Monarque. Il le ramènera… Le grand Monarque qui sera des Lys, arrivera par le Midi de la France ; il sera amené par le Pontife Saint et par l’empereur de Russie, un prince du Nord qui se convertira. C’est surtout par les soins du Souverain Pontife que cet empereur sera déterminé à le reconnaître… Les généraux français qui marcheront pour le combattre ne tireront pas un seul coup de fusil : ils déposeront les armes dès que le grand Monarque leur sera présenté, tant son arrivée sera surprenante et accompagnée des preuves éclatantes de son droit et de sa vertu… Le Grand Monarque est de la branche aînée des Bourbons, et il est issu de la branche d’un rameau coupéLe Grand-Monarque fera des choses si étonnantes et si merveilleuses, que les plus incrédules seront forcés de reconnaître le doigt de Dieu. Sous son règne toute justice sera rendue… Les bons républicains, plus frappés que les autres, se montreront beaucoup plus empressés de se soumettre à lui que les royalistes… Le succès qui sera le triomphe de l’Eglise et des amis de la légitimité prendra sa principale source dans la dévotion au Sacré-Cœur. Cette dévotion, sans arrêter les évènements, peut diminuer de beaucoup l’étendue et l’intensité des maux annoncés. Ce sera le commencement d’une ère nouvelle de paix et de triomphe pour l’Eglise, ère de conversions innombrables. La France, pacifiée la première, rendra le calme et la prospérité aux autres nations…

« La République aura mis les finances de la France dans un tel état qu’il faudra trois ans à notre Grand Roi pour y voir clair… Avec l’Empereur de Russie, il mettra fin à la confusion, à l’usurpation et à l’injustice dans toute l’Europe…Tous deux rétabliront le règne de la religion et l’autorité de l’Eglise… L’Empereur de Russie se convertira à la foi catholique… Dieu se servira du Grand-Monarque pour exterminer toutes les sectes hérétiques, toutes les superstitions des gentils et répandre, de concert avec le Pontife saint, la Religion catholique dans tout l’univers, excepté dans la Palestine, pays de malédiction… Ceux qui possèderont des biens volés seront les premiers à les rendre. Les biens nationaux seront ôtés à leurs acquéreurs… Ensuite, il ne fera que prendre la couronne pour la placer sur la tête de son héritier direct… Après la crise, il y aura un Concile général, malgré quelques oppositions faites par le clergé lui-même. Concile auquel se soumettra tout l’Univers, jusqu’à la dernière persécution, celle de la Bête, ou de l’Antéchrist. Ensuite il n’y aura qu’un seul troupeau et qu’un seul pasteur, parce que tous les infidèles et les hérétiques, mais pas les juifs dont la masse ne se convertira qu’après la mort de la Bête, entreront dans l’Eglise latine dont le triomphe se continuera jusqu’à la destruction (persécution) de l’Antéchrist. »

Le Saint Pape et Le Grand Monarque, d’après les prophéties.

Auteur : Marquis de La Franquerie, édité en 1980

Editeur : Association « Le Sanctuaire de Marie-Julie », réédition de 2013

Auteur de référence sur le sujet, le marquis de La Franquerie nous fait une initiation complète sur un sujet qui ne manque pas d’interroger les Français que nous sommes.

Loin d’être une vision revancharde ou nostalgique de la royauté en France, le Marquis nous parle du plan de Dieu pour nous libérer des maux qui nous rongent et nous plongent vers l’abime. Dieu ne laissera pas périr les enfants qui L’implorent d’être sauvés !


Le marquis André Le Sage de La Franquerie, né en 1901 à Paris, d’une très ancienne famille originaire de Normandie qui s’installa ensuite en Gascogne, est décédé le7 Août 1992.
Diplômé des Sciences Politiques et de l’école du Louvre, il fut rédacteur en chef de la Revue Internationale des Sociétés Secrètes sous la direction de de Mgr Jouin, secrétaire général de la Ligue Apostolique et collabora à la Gazette Française et au Bloc Anti-révolutionnaire (anciennement Bloc Catholique). De 1927 à 1935, il dénonça le péril allemand et fit sur ces sujets des conférences aux officiers de réserve de sa région en 1938 et 1939, malheureusement, il ne fut pas entendu.

Mêlé depuis 1937 à la Consécration du Genre Humain au Coeur Immaculé de Marie, il obtint du maréchal Pétain, le 22 novembre 1940, la Consécration de la France inofficiellement puis organisa, avec le curé de Saint-Louis de Vichy la cérémonie officielle du 28 mars 1943 à laquelle le Maréchal vint à la tête de ses Maisons civile et militaire.

A partir de 1945, il s’est consacré totalement à sa carrière d’écrivain et de conférencier. Il a publié une trentaine d’études d’histoire religieuse, politique et diplomatique et prononcé de très nombreuses conférences en France, en Belgique, en Suisse et au Canada.
Il était membre des Académies Pontificals de l’Immaculée Conception et du Panthéon et des Beaux-Arts Il fut lauréat de l’Académie française et appartint à la Cour pontificale comme Camérier Secret et Gentilhomme de Sa Sainteté Pie XII.

4e de couverture

C’est un sujet particulièrement délicat et ardu que celui que j’ai à vous exposer : LE SAINT PAPE ET LE GRAND MONARQUE d’après les prophéties.

Je tiens à préciser que je ne le ferai pas en politique, mais en historien, je vous citerai simplement les textes. Loin de moi la prétention d’épuiser le sujet. J’ai pu relever plus de cent prophéties concernant ces deux personnages à venir – mais déjà vivants quoiqu’encore inconnus. Certaines annoncent leur venue en quelques lignes, d’autres au contraire donnent des descriptions détaillées de leur règne glorieux ; quelques-unes vont même jusqu’à faire le portrait physique des Sauveurs que demain Dieu va révéler au monde en proie à l’épouvante et à la terreur, puis étonné, enfin ravi.

La compilation de tous ces textes est d’autant plus difficile que, parfois, d’une part, certains voyants se trompent eux-mêmes sur la signification de leurs propres visions, ou d’autre part, que leurs dires ont parfois été plus ou moins correctement rapportés. Le saint Curé d’Ars ne disait-il pas qu’on n’aurait pas le temps de le canoniser avant la grande crise ? Ayant confondu la guerre de 1870 et l’instauration de la république avec les grands événements.

A plus forte raison, ceux qui les commentent sont-ils exposés à errer ; du moins ai-je le devoir de vous prévenir que mes déductions – si elles sont sûres dans les grandes lignes – ne posent pas de certitudes sur les points de détail et n’ont d’autre but que de vous inciter à suivre le conseil de l’apôtre saint Paul : « Éprouvez les prophéties, gardez ce qui est bon, rejetez ce qui est mauvais. »

Au surplus, les événements ne tarderont plus à se charger de nous éclairer pleinement. Il est cependant un point sur lequel nous avons une certitude : celle de la venue imminente du Saint Pape et du Grand Monarque qui sauveront le monde du désastre irrémédiable et le replaceront dans l’ordre voulu par Dieu.