Regnum Galliae, Regnum Mariae / le Royaume de France est le Royaume de Marie.
La Vierge Marie tient une place prépondérante dans la foi des Français. Pour preuve la quantité d’églises, cathédrales, basiliques, sanctuaires, chapelles qui lui sont dédiées. Marie aime la France et y vient très régulièrement. Le nombre de lieux de ses apparitions est significatif. Elle aime répondre aux prières, supplications et processions de ceux qui l’invoquent avec amour.
Discours du Saint Pape Jean XXIII le 19 février 1959 à St-Louis-des-Français, à Rome.
« Ces apparitions si remarquables de Marie, au milieu du XIXe siècle, demeurent un titre particulier d’honneur pour la France, patrie bénie de saints et de héros, où l’histoire du christianisme a inscrit des pages glorieuses et inoubliables. Dans l’ordre de la Providence, chaque nation a une mission, et il suffit parfois d’une devise pour la qualifier. Or quand on dit : « Regnum Galliae, regnum Mariae », on énonce de façon parfaite le témoignage d’honneur et d’amour des fils et des nombreux descendants de Clovis. »
Apparitions mariales en France reconnues :
- Notre Dame du Laus (hautes Alpes) de mai jusqu’en 1718, à Benoite Rencurel. La Vierge apparait à la bergère plus de 600x
- La Salette Falavaux (Isère) le 19 septembre 1846 à Mélanie Calvat et Maximin Giraud. La Vierge annonce de graves événements jusqu’à la fin des temps, c’est le secret de la Salette.
- A Lourdes (Hautes Pyrénées), du au 16 juillet 1858 à Bernadette Soubirous. La Vierge apparait à 18 reprises et lui demande prières et pénitence. La source qu’elle fit jaillir purifiera les pélerins.
- A Pontmain (Mayenne), le 17 janvier 1871 à Eugène Barbedette, son frère Joseph et Françoise Richer. La Vierge se montre à plusieurs enfants, dans le ciel il est écrit « mais priez, mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon fils se laisse toucher. »
- Autres apparitions officielles à l’étranger : Fatima (Portugal) du 13 mai au 13 octobre 1917 ; Akita (Japon) 3 messages ( au ) et 101 lacrimations ( au )
Autres apparitions n’ayant pas un caractère officiel mais dont le culte et l’organisation de pèlerinages ont été autorisés.
- Notre-Dame de l’Osier (Isère) le 19 septembre 1657 à Pierre Port-Combet, succède au « miracle de l’Osier » le 25 mars 1649, reconnu après enquête canonique.
- A Querrien (Cotes d’Armor) à Jeanne Courtel en 1652. Le culte est autorisé par Mgr Denis de La Barde (la même année), et une chapelle est construite.
- Dans la chapelle de la rue du Bac (Paris), les 19 juillet et à sainte Catherine Labouré. C’est la médaille miraculeuse.
- Tout au long de 1876, Notre-Dame de Pellevoisin (Indre) apparaît quinze fois à Estelle Faguette, lui accorde la guérison et lui confie le Scapulaire du Sacré-Cœur. « Depuis longtemps, les trésors de mon fils sont ouverts ; que les Français prient… »
- A L’Île-Bouchard (Indre-et-Loire), en la Vierge apparaît à 9 reprises à Jacqueline Aubry, Jeanne Aubry et Nicole Robin. Mgr André Vingt-Trois en 2001 autorise officiellement le culte à « Notre-Dame de la Prière ». « Priez pour la France qui en a grand besoin… pour la France qui, ces jours-ci est en grand danger. » (Risque de prise de contrôle du communisme en France.)
- Autres apparitions non-officielles à l’étranger : ND de Guadalupe à Mexico en en 1531
Apparitions non reconnues :
- Lors de la bataille de la Marne (1914), une apparition mariale aurait repoussé l’invasion allemande en clouant sur place les soldats, selon le témoignage de soldats allemands faits prisonniers. L’évêque n’en ayant pas fait mention.
- Autres apparitions non-reconnues à l’étranger : A San Sebastián de Garabandal en Espagne de 1961 à 1965, des apparitions mariales sont rapportées avoir eu lieu auprès de 4 jeunes filles ; La Vierge Marie serait apparue à partir du à des jeunes gens de Međugorje, petit village de Bosnie-Herzégovine.
Louis XIII a consacré le royaume de France à Marie le 10 février 1638. Il instaura également le 15 août (N.D. de l’Assomption) comme fête nationale.
“Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut. Dieu, qui élève les rois au trône de leur grandeur, non content de Nous avoir donné l’esprit qu’Il départ à tous les princes de la terre pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin spécial de Notre Personne et de Notre Etat que Nous ne pouvons considérer le bonheur de Notre Règne sans y voir autant d’effets merveilleux de Sa bonté que d’accidents qui Nous pouvaient perdre. Lorsque Nous sommes entré au Gouvernement de cette couronne, la faiblesse de Notre âge donna sujet à quelque mauvais esprits d’en troubler la tranquillité ; mais cette main divine soutint avec tant de force la justice de Notre cause, que l’on vit en même temps la naissance et la fin de ces pernicieux desseins. (…) Tant de grâces si évidentes font que, pour n’en différer la reconnaissance, sans la paix qui Nous viendra sans doute de la même main dont Nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur, Nous avons cru être obligé, Nous prosternant aux pieds de Sa Majesté divine que Nous adorons en trois Personnes, et à ceux de la Vierge, Nous consacrer à la grandeur de Dieu par son Fils rabaissé jusqu’à nous, et à ce Fils par Sa Mère élevée jusqu’à Lui, en la protection de laquelle Nous mettons particulièrement : Notre personne, Notre Etat, Notre Couronne et tous nos sujets – pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte Trinité par Son intercession et de toute la cour céleste par son autorité et son exemple. Nos mains n’étant pas assez pures pour présenter Nos offrandes à la pureté même, Nous croyons que celles qui ont été dignes de la porter, les rendront hosties agréables ; et c’est chose bien raisonnable qu’ayant été médiatrice de ses bienfaits, Elle le soit de Nos actions de grâces. A ces causes, Nous avons déclaré et déclarons que, prenant la Très Sainte et Très Glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de Notre Royaume, nous lui consacrons Notre personne, Notre Etat, Notre Couronne et Nos sujets : la suppliant de Nous vouloir inspirer une si sainte conduite et défendre avec tant de soin ce royaume que, soit qu’il souffre le fléau de la guerre ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte pas des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. Et afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés à ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de l’église cathédrale de Paris, avec une image de la Vierge qui tienne entre ses bras celle de son précieux Fils descendu de la croix ; nous serons représenté aux pieds du Fils et de la Mère, comme leur offrant notre couronne et notre sceptre (…)