Le Sacré-Coeur et la France.

Le Sacré-Coeur de Jésus

En 1698, sainte Marguerite-Marie Alacoque, à Paray-le-Monial, reçoit un message de demande par le Sacré-Coeur de Jésus qui lui apparait. Cette demande, en quatre points, est adressée au roi de France, Louis XIV.

  1. Instituer la fête du Sacré-Coeur. Celle-ci le sera en 1765.
  2. Eriger un sanctuaire dédié au Sacré-Coeur. Ça sera l’édification de la basilique de Montmartre.
  3. Consacrer la France au Sacré-Coeur. Consécration qui n’est pas encore faite.
  4. Apposer le Sacré-Coeur sur l’emblème national. Apposition qui n’est pas encore faite.

Le Christ lui aurait dit « fais savoir au fils aîné de mon Sacré-Cœur (le roi) que, comme sa naissance (temporelle) a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte Enfance (Louis XIV fut l’enfant du miracle), de même il obtiendra sa naissance de grâce et gloire éternelle par sa consécration à mon Cœur adorable qui veut triompher du sien et, par son entremise, de celui des grands de la terre. (…) Mon Cœur veut régner dans son palais, être peint sur ses étendards et gravé dans ses armes pour le rendre victorieux de tous ses ennemis, en abattant à ses pieds les têtes orgueilleuses et superbes, afin de le rendre triomphant de tous les ennemis de la sainte Eglise. »

Le 17 juin 1689 : « faire construire un édifice où sera la tableau de ce Divin Coeur pour y recevoir la consécration et les hommages du roi et de toute la cour. Dans cet édifice le chef de la nation française reconnaîtra l’empire du Divin Coeur sur lui-même et la nation, il proclamera sa royauté, se dira lieutenant du Christ.« 

Mal conseillé ou mal informé, Louis XIV n’a jamais accédé à cette demande. La Révolution éclata un siècle plus tard, jour pour jour.

Jésus résuma à ste Marguerite-Marie les conséquences du culte public au Sacré-Coeur : « Je prépare à la France un déluge de grâces lorsqu’elle sera consacrée à mon Divin Coeur.« 


« Voici ce Coeur qui a tant aimé les hommes, jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart qu’ingratitude. »

Jésus à Marguerite-Marie, en lui montrant son coeur, en juin 1675

LA PRATIQUE DE L’HEURE SAINTE.

Marguerite-Marie établit la pratique de l’Heure Sainte, qui pour elle consiste à prier, étendue par terre, le visage contre le sol depuis onze heures du soir jusqu’à minuit le premier jeudi de chaque mois, afin de partager la tristesse mortelle qu’avait supportée le Christ, quand il fut abandonné à son agonie par ses Apôtres au Gethsémani, puis à recevoir le lendemain la Communion.


LA PRATIQUE DE LA DEVOTION DES 9 PREMIERS VENDREDI DU MOIS.

La pratique de la dévotion des neuf premiers vendredis du mois (le premier vendredi du mois, neuf mois d’affilée) tient son origine de la « grande promesse de Jésus à sainte Marguerite-Marie Alacoque » :

« Je te promets, dans l’excessive miséricorde de mon Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis du mois, neuf mois consécutifs, la grâce de la pénitence finale, ne mourant point dans ma disgrâce, ni sans recevoir les sacrements, mon divin Cœur se rendant leur asile assuré à ce dernier moment. »

La dévotion des premiers vendredis du mois est censée apporter les fruits spirituels relatifs aux 12 promesses suivantes de Jésus-Christ :

  1. Je leur donnerai toutes les grâces nécessaires à leur état.
  2. Je mettrai la paix dans leur famille.
  3. Je les consolerai dans toutes leurs peines.
  4. Je serai leur refuge assuré pendant la vie et surtout à la mort.
  5. Je répandrai d’abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises.
  6. Les pécheurs trouveront dans mon Cœur la source et l’océan infini de la miséricorde.
  7. Les âmes tièdes deviendront ferventes.
  8. Les âmes ferventes s’élèveront à une grande perfection.
  9. Je bénirai moi-même les maisons où l’image de mon Sacré-Cœur sera exposée et honorée.
  10. Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plus endurcis.
  11. Les personnes qui propageront cette dévotion auront leur nom écrit dans mon Cœur, où il ne sera jamais effacé.
  12. Je te promets, dans l’excès de la miséricorde de mon Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis du mois, neuf fois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu’ils ne mourront point dans ma disgrâce, ni sans recevoir leurs Sacrements, et que mon divin Cœur se rendra leur asile assuré à cette dernière heure.
Voici ce Coeur qui a tant aimé les hommes.

A L’ORIGINE DE LA CONSTRUCTION DE LA BASILIQUE, UN « VŒU NATIONAL »

Le contexte : 1870, la guerre éclate entre la France et l’Allemagne.

Le Concile qui se tenait au Vatican est interrompu et le pape, qui n’est plus protégé par les troupes françaises, se considère prisonnier dans la cité du Vatican ! En France, c’est la défaite militaire et l’occupation d’une partie du pays par les troupes allemandes.

La démarche de Messieurs Alexandre Legentil et Hubert Rohault de Fleury est spirituelle. Ils font vœu de construire une Eglise consacrée au Cœur du Christ « en réparation » (c’est-à-dire en pénitence pour les infidélités et les péchés commis) car pour eux, les malheurs de la France proviennent de causes spirituelles plutôt que politiques.

Fin 1872 : Le Cardinal Guibert, archevêque de Paris, approuve ce vœu et choisit Montmartre.

Fin 1873 : Il obtient de l’Assemblée Nationale une loi qui déclare d’utilité publique la Basilique, permettant ainsi que le terrain soit affecté à la construction d’une église.

A cette époque, la construction d’une Basilique dédiée au Cœur du Christ contraste avec la série de Basiliques dédiées à Marie construites durant la même période : Lourdes, Notre-Dame de Fourvière à Lyon, Notre-Dame de la Garde à Marseille…

Les travaux sont financés par des collectes de dons dans la France entière – souvent des offrandes modestes – dont les noms des donateurs sont gravés dans la pierre.

18 janvier 1872 : approbation du Vœu par le Cardinal GUIBERT, archevêque de Paris, qui a soin de lui conserver un caractère purement religieux.

16 juin 1875 : pose de la première.

1er août 1885 : début de l’adoration eucharistique continue, qui n’a jamais cessé depuis.

16 octobre 1919 : consécration de la basilique par le Cardinal AMETTE, archevêque de Paris, et sous la présidence du Cardinal VICO, légat du Pape Benoît XV.

LE TEXTE DU VŒU PLACÉ DANS LA BASILIQUE EST LE SUIVANT :

« En présence des malheurs qui désolent la France et des malheurs plus grands peut-être qui la menacent encore.

En présence des attentats sacrilèges commis à Rome contre les droits de l’Eglise et du Saint Siège, et contre la personne sacrée du vicaire de Jésus Christ.

Nous nous humilions devant Dieu, et réunissant dans notre amour l’Eglise et notre patrie, nous reconnaissons que nous avons été coupables et justement châtiés.

Et pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l’infinie miséricorde du Sacré Cœur de Notre Seigneur Jésus Christ le pardon de nos fautes, ainsi que les secours extraordinaires qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France nous promettons de contribuer à l’érection, à Paris, d’un sanctuaire dédié au Sacré Cœur de Jésus. »

Pour en savoir plus.

Les apôtres des derniers temps.

Notre Dame à la Salette

Plusieurs saints (st François de Paule, st Vincent Ferrier, ste Catherine de Sienne, st Louis-Marie Grignon de Montfort, Marcel Van…) ont rapporté leur vision sur ces apôtres des derniers temps. Mélanie Calvat, à la Salette, a reçu des visions et un enseignement de la Sainte Vierge Marie à ce sujet.

Voici ce qu’elle dit : « Il est bien vrai que dans l’apparition du 19 septembre 1846 sur la montagne de la Salette, la Très Vierge m’a manifesté qu’Elle voulait la création d’un nouvel ordre religieux, qu’Elle-même a désigné sous le nom d’apôtres des derniers temps. La preuve en est, soit dans la règle qu’elle m’a donnée Elle-même de vive voix, à la suite du secret, et que depuis longtemps vous possédez, soit dans la vue de cette œuvre que je décrirai tout à l’heure […] »

En savoir plus.

Commentaire sur cette révélation. Ce commentaire, ci-après, qui n’est pas signé, donne un éclairage sur ce temps apocalyptique.

 

LES APÔTRES DES DERNIERS TEMPS de la TRÈS SAINTE VIERGE MARIE.

Il est temps maintenant d’en venir à ce véhément appel aux Apôtres des derniers temps, par lequel notre Bonne Mère du Ciel devient tout à coup comme « une armée rangée en bataille » d’une force extraordinaire et invincible. Qui peut rester insensible à la puissance, à la gravité, à l’éloquence, à l’ardeur guerrière de cet appel… qui est en même temps « d’une douceur infinie » (Abbé Combe) ??

Lorsque la Très Sainte Vierge Marie enverra ses enfants pour témoigner devant la Bête même, ce sera le temps le plus terrible. Nous sommes en plein cœur du règne de l’Antéchrist qui vient de consommer le péché contre le Saint-Esprit en s’asseyant dans le temple de DIEU et se proclamant Dieu. Le « successeur» de S.S. Paul VI Note de custodi : (Paul VI !!, hypothèse de l’auteur en l’année 1988 ) succombe ou disparait et il ne reste… plus rien ni personne devant la Bête horriblement manifestée dans toute son impudeur et sa superbe diaboliques. Les petits noyaux chrétiens isolés même entre eux, seront reclus chacun chez soi, survivant au jour le jour dans une pauvreté de moyens qui ne leur permettra pas de penser à autre chose qu’à leur simple conservation : n’oublions pas qu’ils ne pourront ni vendre, ni acheter, ayant refusé « la marque sur la main ou sur le front du 666 » [1]. Mais il faut que DIEU, en tout temps, soit glorifié jusque dans le triomphe du méchant. 

Voilà pourquoi, alors que l’Église institutionnelle, la VRAIE, subira une vacance du Siège Apostolique [2] avec impossibilité absolue d’y remédier, alors que la Bête sera « pleinement » triomphante sur la terre, la Très Sainte Vierge Marie ne pouvant supporter cette atteinte à la Gloire de Son Fils et à sa propre Gloire, enverra les plus beaux joyaux, membres épars et humiliés de cette Église affreusement désorganisée, sus à la Bête !!! 

Car ayant été préparés dans le secret des cœurs pour ce témoignage suprême en même temps que pour la régénération de l’Église sous le Saint-Pape, et atteignant par un adorable et mystérieux Dessein de DIEU, « la plénitude de l’âge » juste au moment où l’ Antéchrist se fera rendre un culte dans le Temple de DIEU, les Apôtres des derniers temps ne pourront supporter cette infamie, cette impudence blasphématoire et courront défendre avec Énoch et Élie, l’honneur de DIEU bafoué, ainsi que la Vérité.

Extraordinaire manifestation qu’aucun temps depuis le début du monde et de l’Église n’aura jamais vue, et à laquelle fait allusion Saint Augustin : « Que sommes-nous, en comparaison des chrétiens qui seront alors, puisqu’ils surmonteront un ennemi déchainé que nous avons bien de la peine à combattre, tout lié qu’il est »[3].

« Ces Apôtres des derniers temps, que la Très Sainte Vierge Marie appelle avec tant d’amour, l’Esprit-Saint les avait montrés et annoncés à saint François de Paule, à saint Vincent Ferrier, à sainte Catherine de Sienne et à d’autres grandes âmes. Le bienheureux Grignon de Montfort, qui mourut en 1716, les demandait à DIEU dans une prière enflammée etc. »[4]. Soulignons, pour ce dernier saint, que son livre annonçant les Apôtres des derniers temps, mystérieusement enseveli et introuvable dans des archives, a été retrouvé seulement quatre ans avant 1846 ! … Car les Apôtres des derniers temps – c’est une constante dans les prophéties –, surpasseront en générosité, en humilité, en simplicité, en disponibilité, en pureté, en charité, en clémence et, en un mot, en zèle des âmes, tout ce que l’Église aura jamais vu et connu d’apôtres ! C’est qu’il n’en faudra pas moins devant l’Antéchrist. N’oublions pas que si Lucifer « abolit peu à peu la Foi », asservit et possède les esprits et les cœurs, pendant ce même temps, la Très Sainte Vierge Marie a réclamé à DIEU des âmes qu’elle va littéralement posséder pour empêcher que le monde tout entier ne devienne « les pâturages de la Bête » : bienheureux esclaves de Marie chantés par Saint Louis-Marie Grignion de Montfort et Saint Vincent Ferrier ! Que leur sort est enviable ! la Très Sainte Vierge Marie mène par eux le combat de la Fin et prépare sa victoire en formant une cohorte de saints apôtres tout au long de ces derniers « 25 ans » de fausse paix, et cela, d’une manière extrêmement secrète et cachée voire même et surtout pour les intéressés eux-mêmes, jusqu’à l’heure où ils seront appelés à se manifester[5]. Si bien que lorsque l’Antéchrist se croira le seul dominateur de la terre et qu’il attendra l’adoration de l’univers entier, tout soudain, d’un peu partout mais pourtant pas en très grand nombre, surgiront les Apôtres des derniers temps pour lui tenir tête, rendre sa situation moralement insupportable, et le combattre. Et de même que le Pape Paul VI a été protégé sans que l’ennemi ait pu le faire mourir, qu’Énoch et Élie ne seront mis à mort qu’à la toute-fin du règne de l’Antéchrist, de même, tant que leur mission de témoignage durera et selon la destinée de chacun, la Bête ne pourra rien contre eux. Le combat sera sans merci, d’un côté comme de l’autre…

Considérons à présent cet appel d’une intensité incroyable et l’insistance de la Très Sainte Vierge Marie à désigner ses enfants comme « les VRAIS disciples du DIEU vivant et régnant dans les cieux ! », les « VRAIS imitateurs du Christ fait homme, le SEUL ET VRAI Sauveur des hommes » ! Car évidemment, lorsque l’Antéchrist se sera fait adorer comme DIEU et Christ, la confusion sera à son comble, le monde dira croire en DIEU, adorer le Christ, suivre le Messie ! Mais il n’est pas possible de se méprendre sur ceux qu’appellent la Très Sainte Vierge Marie. Ce sont « les vrais disciples du DIEU vivant et régnant dans les cieux » (ce que ne pourra pas s’appliquer la Bête puisqu’à la fin de son règne éphémère, elle cherchera à escalader les cieux) : ce sont « les vrais imitateurs du Christ fait homme, le seul et vrai sauveur du monde » (mais le messie des mondialistes ne pourra pas être le sauveur des hommes puisqu’il se présentera pour la première fois, rejetant la Rédemption du VRAI Messie-Sauveur, crucifié pour nous racheter il y a 2 000 ans). Mais là ne s’arrête pas l’antinomie absolue entre les adorateurs de la Bête et les vrais disciples du Christ, car la Très Sainte Vierge Marie annonce que ces derniers auront été préalablement formés par elle. Ceux-là seuls seront les VRAIS CHRÉTIENS : «J’appelle MES enfants, MES vrais dévots, CEUX QUI SE SONT DONNÉS À MOI pour que JE les conduise à MON divin Fils, CEUX QUE JE PORTE, pour ainsi dire dans MES BRAS, ceux qui ont vécu de MON esprit. »

Lorsque le règne de l’Antéchrist aura commencé, SEULS les esclaves de Marie seront capables de témoigner de leur Foi parce que Marie leur en donnera la force. Il y a réciprocité entre les esclaves de Marie et elle, car un esclave de Marie s’aperçoit vite que si sa Maitresse l’a mis en esclavage c’est par le lien d’un véritable Amour, d’un plus grand Amour, et il lui rend bien vite cet Amour. Tout est renversé lorsque l’Amour mène le jeu ! Quand la haine et Satan mènent une âme, même la liberté est une chaîne ; alors que l’esclavage de Marie, si « implacable » aux yeux du monde, est une liberté. « Ses enfants » sont bien sûr ses esclaves car c’était pour elle la seule façon de les préserver de l’emprise et de la séduction infernales, voilà pourquoi comme un tout petit enfant qui n’a pas même sa liberté de faire un pas tout seul (il tomberait), « elle les porte, pour ainsi dire, dans ses bras », ils n’ont plus rien à décider par eux-mêmes puisque « vivant de son esprit », étant esclaves de Marie et se laissant guider par les inspirations de son divin Époux, le Saint-Esprit. « Je combattrai avec elles jusqu’à ce qu’elles arrivent à la plénitude de l’âge. »

« Enfin, j’appelle les Apôtres des derniers temps, les fidèles disciples de Jésus-Christ qui ont vécu dans un mépris du monde et d’eux-mêmes, etc. » Pour que personne ne s’y trompe, elle va désigner ceux qui sont vraiment ses esclaves, les qualités extérieures et intérieures qu’ils auront tous. On remarquera que ces qualités sont groupées deux par deux : la première de chaque groupe manifestera la vertu extérieure, la deuxième la vertu intérieure qui y correspond, l’alliance des deux étant la perfection intégrale requise pour être Apôtre des derniers temps.

Il ne sert de rien de mépriser le monde si l’on ne se méprise pas soi-même en même temps ; sinon le mépris du monde alimente l’orgueil personnel. Mais si l’on accomplit les deux, c’est la perfection. De même pour la pauvreté qui, pour être parfaite doit s’exercer en même temps que l’humilité de l’esprit. De même pour le mépris (il s’agit ici du mépris du pécheur, plus exactement de son péché) qui pour être parfait doit s’accompagner du silence : si l’on méprise le péché du pécheur mais qu’on en bavarde sans souci d’édification, on se le fait sien, on l’endosse. De même encore de la chasteté parfaite par l’union à DIEU. De même enfin de la souffrance qui est parfaite quand elle ne se fait pas plaindre du monde.

Une observation : dans les vertus extérieures qui feront l’Apôtre des derniers temps, revient deux fois le mépris. Ne croyez pas que ce soit l’effet d’un hasard, qui n’existe pas dans le Secret. Le mépris de la Bête et des agissements de ses infâmes sujets sera la plus nécessaire et bonne vertu de ces temps où la médiocrité, la tiédeur, la vilénie, les compromis et la bassesse auront l’apparence de la sagesse suprême.

Il est évident que cette perfection acquise tout le long du « Jour de Yahvé », par les justes, n’est pas œuvre humaine mais pure œuvre de la Très Sainte Vierge Marie dans ses futurs Apôtres des derniers temps. Ceux-ci ne font qu’acquiescer à cette œuvre si pénible, si contraire à leur nature humaine… ce qui n’est rien moins que très méritoire et qui les mènera, d’acquiescement en acquiescement, à « la plénitude de l’âge ». L’essentiel sera cet acquiescement intérieur à la Volonté divine, si bien montré par Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus, et non pas tant des résultats extérieurs quasiment impossibles puisque ce temps est celui de la puissance des ténèbres.

Cette persécution diabolique universelle affectant le monde entier, mais différemment comme on l’a vu plus haut, leur fournit de multiples occasions d’avancer en vertu, mais ils n’en ont pas le sentiment, tellement grande est l’intensité du combat qu’il leur faut soutenir jour après jour. Cette affreuse « espèce de fausse paix » des « 25 ans » que nous vivons est la période probatoire très éprouvante de la croissance des Apôtres des derniers temps pendant laquelle, dans l’ignorance totale de leur destinée, ils endurent mille morts, mille humiliations, n’ayant conscience que d’une chose : celle de porter un poids de souffrances sans commune mesure. Car avant de parvenir à la « plénitude de l’âge », avant de se lever, triomphants et pleins de zèle pour jeter la lumière partout où l’ Antéchrist voudra enfermer les peuples dans l’ombre de la mort, puis, pour ceux qui y sont destinés, pour participer activement au triomphe sans précédent de l’Église après la chute de l’Antéchrist, ils devront porter mystiquement le poids démesuré des souffrances expiatrices aux côtés de l’Église agonisante.

Alors, quant à ceux-là. Lorsque le successeur de S.S. Pau VI sera mort ou disparu, que l’Église mourra de mort mystique, « il est temps qu’ils sortent et viennent éclairer la terre » ! … 

La Très Sainte Vierge Marie, ici, dans ce troisième cycle consacré particulièrement à l’Antéchrist, ne va pas parler du rôle des Apôtres des derniers Temps dans la résurrection de l’Église après la chute de l’Antéchrist. Elle est toute à la funeste période, pleine de périls extrêmes pour les âmes, où l’Antéchrist vient de s’assoir sur le Siège de Pierre, usurpant la Chaire dispensatrice de Lumière pour répandre ses ténèbres. « Il est temps qu’ils sortent et viennent éclairer la terre », s’écrie-t-elle ! Et de fait : le plus grand tourment de l’Antéchrist sera de voir ces flambeaux illuminer la terre, ici et là, même faiblement. L’empêchant d’étendre son royaume de ténèbres à toute la terre, sur toutes les âmes.

« Allez et montrez-vous comme mes enfants chéris, je suis avec vous etc. » Les paragraphes précédents révélaient l’existence et la préparation obscures des Apôtres des derniers temps. Celui-ci va les montrer en action. C’est pourquoi, immédiatement après l’ordre de leur Mère et Maîtresse: « ALLEZ », on les verra à l’œuvre. « ALLEZ, et montrez-vous comme mes enfants chéris, je suis avec vous et en vous, pourvu que votre Foi soit la lumière qui vous éclaire dans ces jours de malheur. »

Ce sera bien extraordinaire, en ces temps de confusion et de complexité effroyables, de voir des hommes semblables extérieurement au commun des hommes résoudre les problèmes posés par la corruption des mœurs et les folies de l’Antéchrist, au moyen de solutions d’une simplicité admirable qui mettra la génération de l’Antéchrist de plain-pied avec l’Évangile éternel ! En fait, par leur transparence, ils ne feront que faire connaître aux hommes la Très Sainte Vierge Marie qui sera « en eux et avec eux, pourvu que leur Foi soit la lumière qui les éclaire dans ces jours de malheur », ajoute-t-elle, c’est-à-dire, pourvu qu’ils portent le témoignage de leur fidélité à la Tradition de l’Église et qu’ils soient transparents à la Très Sainte Vierge Marie qui par eux témoignera : la plupart des hommes se passeraient bien de ce témoignage ultime…

« Que votre zèle vous rende comme des affamés pour la gloire et l’honneur de JESUS-CHRIST. » La seule chose que craint un affamé n’est pas de recevoir des coups, des crachats ou de perdre la vie, ici par le martyre, mais de ne pas trouver sa pitance. Or, c’est de cette pitance dont il est dit : qui cherche, trouve. En ces temps de ténèbres antéchristiques, les occasions de la trouver en défendant la Gloire et l’honneur de JÉSUS-CHRIST bafoués, ne manqueront pas ! Et les « enfants de lumière, ce petit nombre qui y voit » engageant vaillamment le combat contre l’Antéchrist, trouveront leur Nourriture dans le Saint-Esprit qui se communiquera de plus en plus à eux ! Et c’est ainsi qu’au moment où l’Antéchrist croira, avec tous ses séides, avoir remporté la victoire, surgiront les Apôtres des derniers temps un peu partout dans le monde, atteignant précisément pour cette période la « plénitude de l’âge » dont parle plus haut la Très Sainte Vierge Marie !

Remplis de l’Esprit-Saint, lorsqu’ils entendront en leurs âmes, résonner cet « ALLEZ! » de leur Reine, ils seront transformés un peu comme les douze Apôtres il y a 2000 ans qui, enfermés craintivement dans le Cénacle, sortirent après l’effusion de la Pentecôte sans plus aucune peur, et allèrent conquérir le monde romain tout entier !

« L’Église sera éclipsée, le monde sera dans la consternation. » Ce sera évidemment un grand et terrible combat réservé au « petit nombre qui y verra ». Parce qu’esclaves de Marie, cette élite sera « enfants de lumière » pour « venir éclairer la terre de la lumière du Saint-Esprit. » La Très Sainte Vierge Marie dit : « Combattez (…) car voici le temps des temps, la fin des fins. » Et cette élite entre les élites est réservée de toute éternité pour ce temps qui sera le plus terrible du terrible règne antéchristique, lorsque « l’Eglise sera éclipsée », c’est-à-dire lorsque le « successeur » de S.S. Paul VI sera mort ou disparu et que le Siège de Pierre restera vacant pendant le « grand triomphe » de la Bête. Voici comment Mélanie a « vu » cette éclipse : « Je tiens de Mélanie que l’Église sera éclipsée en ce sens que 1) on ne saura quel est le vrai pape ; 2) pendant un temps, le Saint-Sacrifice cessera d’être offert dans les églises, et même dans les maisons : donc il n’y aura plus de culte, pour le public. Mais elle vit que pourtant le Saint-Sacrifice ne cessait pas : on l’offrait dans des caves, dans des souterrains, dans des granges et dans des alcôves. »[6]

Et pendant que l’Église est éclipsée, le monde gît dans la consternation la plus épouvantable qui soit parce qu’il refuse de considérer les véritables causes de la catastrophe universelle de la Fin. Lorsqu’une situation est catastrophique, si on en discerne les causes, on garde l’espérance. Mais si, au plus profond du malheur, on s’obstine encore à ne pas les voir, alors… ne reste plus que la chute dans l’abîme. Le monde est dans la consternation parce que l’Église qui est éclipsée, est sa raison d’être et sa clef de voûte essentielle, le monde n’ayant d’existence que par et pour l’Église.

Mais non, rétorqueront ceux qui sont de ce monde condamné à périr, l’Église n’est pas éclipsée, il y avait « Jean-Paul II », et il y a maintenant le grand sauveur, le grand prêtre de l’humanité en place sur le Siège de Pierre (mais qui n’est autre que l’Antéchrist qu’ils ne voient pas encore). Et ce sera pourtant à ce moment précis que l’Église subira sa plus consternante éclipse. Et pour ne pas vouloir en prendre conscience, alors c’est le monde qui vivra dans la consternation les signes les plus effrayants de la Fin des Temps (dégradation de tout l’écosystème, famines, guerres, etc.). Cette consternation, cet « abattement causé par les catastrophes » serait vécu dans la plus totale incompréhension s’il n’y avait pas la prédication d’Énoch et Elie avec les Apôtres des derniers temps, brandissant à qui voudra les entendre les causes de la catastrophe finale en toute simplicité, humilité et Charité. Bienheureux sera celui qui les écoutera avec profit. A défaut de se sauver physiquement (nous pensons aux malades et autres situations de cette extrême Fin), il garantira son âme pour l’Éternité, avec DIEU.

« Mais voilà Énoch et Elie remplis de l’Esprit de DIEU ; ils prêcheront etc. » Ce paragraphe relatif à Énoch et Elie revient ou plutôt poursuit cette description des Apôtres des derniers temps, dont la manifestation sera si extraordinaire. Dans les paragraphes précédents, il était question des simples « soldats ». Ici, la Très Sainte Vierge Marie nous en montre les chefs. Énoch et Elie sont dits « remplis de l’Esprit de DIEU ». En vérité, on ne saurait mieux caractériser les chefs des Apôtres des derniers temps : ce trait sera en effet leur principale marque. Tout Apôtre sera en fait rempli de cet Esprit par l’action de la Très Sainte Vierge Marie. Prêchant avec Sa force « qui sera celle de DIEU » ils ne pourront que surpasser par l’exposé de la véritable Religion le spiritualisme maudit de la Bête et montrer la Très Sainte Vierge Marie aux âmes.

Il en résultera que « les hommes de bonne volonté croiront en DIEU et beaucoup d’âmes seront consolées. » Ce sera celles qui, sans avoir la force de témoigner ouvertement devant la Bête n’auront cependant pas abdiqué en leur for interne la Foi et le culte du Vrai DIEU. Ce qui suit est tout aussi consolant car il est annoncé qu’Énoch et Elie « feront de grands progrès par la vertu du Saint-Esprit » pour briser l’emprise maléfique de l’Antéchrist sur les âmes et ramener un certain nombre de brebis égarées au Bercail.

A cet effet, leur parole sera comme « du feu qui sort de leur bouche et qui dévore leurs ennemis. »[7] Outre les pouvoirs « de fermer le ciel pour qu’il ne tombe pas de pluie durant les jours prédits par eux, de changer les eaux en sang et de frapper la terre de toutes sortes de plaies autant de fois qu’ils le voudront » [8] – ce qui sera grandement nécessaire face aux prodiges de l’Antéchrist et la folie des impies –, ils auront certainement un grand pouvoir d’exorcisme contre les illusions spiritualistes de l’Antéchrist, pour briser ainsi sa misérable séduction auprès des âmes faibles.

Évidemment, par rapport à l’ensemble de l’humanité, ce ne sera que le petit nombre, qui au temps même où l’Antéchrist régnera, reviendra dans l’Amour de DIEU et du prochain. Mais enfin, il est extrêmement encourageant de penser que le Bon DIEU ne laissera pas les âmes de bonne volonté, plongées de par leur contexte social et culturel dans l’ignorance invincible, aux mains de l’Antéchrist, et de ce fait, dans l’impossibilité de se sauver.

« Énoch et Elie (…) condamneront les erreurs diaboliques de l’Antéchrist. » C’est la dernière phrase sur le mystère des Apôtres des derniers temps, et elle est celle de leur victoire : elle nous remplit de joie parce que les deux Témoins de DIEU rendront la situation de l’Antéchrist moralement insupportable. La condamnation de ses erreurs diaboliques lui sera en effet un tourment continuel, un empêchement permanent d’établir sur toutes les âmes son misérable spiritualisme. Il ne pourra « triompher » que lorsqu’il aura réduit au silence Énoch et Elie, c’est-à-dire seulement à la toute-fin de son règne, seulement pendant trois jours et demi, mesure de temps à prendre ici au pied de la lettre, soit 84 heures.

[Car si l’Histoire est elle-même ordonnée selon les « 3 temps 1/2 » eschatologiques sans cesse mentionnés dans la Sainte-Écriture, ce « temps » se raccourcit plus l’Histoire arrive à son terme, pour prendre à la toute-fin une dimension humaine dont tout le monde prendra conscience : le « temps », dans la grande semaine de 7000 ans, c’est mille ans (4000 ans du Père – 2 temps – ; 2000 ans du Fils –1 temps –: et 1 000 ans du Saint-Esprit – 1/2 temps –) ; dans le règne de l’ Antéchrist, c’est un an ( 1 260 jours = 3 ans 1/2) ; et pour la mort d’Énoch et Elie, c’est un jour (3 jours 1/2, tout cela réalisant à la lettre la parole de Saint Pierre : « II y a une chose que vous ne devez pas ignorer [!], mes bien-aimés, qui est qu’aux yeux du Seigneur un jour est comme mille ans, et mille ans comme un jour. »[9]]

Alors seulement, « les habitants de la terre » – les impies – pourront se réjouir – avec l’Antéchrist – sur leur sort et (…) des gens de tout peuple, de toute tribu, de toute langue et de toute nation regarderont leurs cadavres pendant trois jours et demi, s’envoyant des présents mutuellement, car ces deux prophètes auront fait [leur] tourment. »[10] Jusqu’à notre époque, ces versets étaient irréalisables autant qu’incompréhensibles : comment des gens de toute nation, de toute tribu, de toute langue pourront-ils regarder en trois jours et demi les cadavres des Hérauts de DIEU ? Mais – et c’est encore une preuve que l’Apocalypse ne trouve son accomplissement qu’à notre époque –, à l’heure actuelle de mondovision par satellite et avec les écrans de télévision universalisés, la question ne se pose plus.

Pourtant, leur « triomphe » leur restera dans la gorge, car non seulement « après ces trois jours et demi, un souffle de vie venant de DIEU entrera en eux et ils se mettront sur leurs pieds, ce qui causera une grande frayeur à ceux qui les regarderont »[11], mais par-là, Énoch et Elie seront les premiers ressuscités de cette cohorte de saints morts depuis Abraham qui doivent venir (enfin !) régner sur terre, d’une manière mystique bien sûr, en compagnie des saints-anges : on comprend l’affreuse confusion des impies qui par « la résurrection des morts et des justes » auront singé cette première résurrection spécifique au Règne Spirituel du Christ, et que son Apparition sur les nuées APRES les « 3 jours de ténèbres » doit manifester à la terre.

Or, pour magnifier la récompense d’Énoch et Elie avec les Apôtres des derniers temps qui seront martyrisés par la Bête, et en même temps par une punition toute spéciale et particulièrement cruelle à l’iniquité des impies, Énoch et Elie se manifesteront AVANT le Règne dans leur condition de « première résurrection » !!! … Et par là même, ils déclencheront le dénouement final, c’est-à-dire les « 3 jours de ténèbres ».

Cependant, la prédication des deux Témoins et des Apôtres des derniers temps ayant continué presque jusqu’à l’ultime Fin, il est permis de penser qu’elle touchera un certain nombre d’impies qui périront toutefois lors du déluge de feu et des « 3 jours de ténèbres », mais qui, dans les ultimes moments, sauront faire un retour sur eux-mêmes et éviteront ainsi l’enfer éternel. C’est ce qui a eu lieu lors du Déluge d’eau[12], on peut penser qu’il en sera de même pour le Déluge de feu…

Source : https://forumarchedemarie.forumperso.com/t3630-la-regle-de-l-ordre-de-la-mere-de-dieu-selon-melanie-de-la-salette

Déclaration de Papes, sur la vocation de la France.

Les papes des XXe et XXIe siècles

Déclaration du pape Etienne II à Pépin Le Bref en 756 :

« Au dessus de toutes les nations qui sont sous le ciel, votre peuple franc s’est montré le plus dévoué envers moi, Pierre, apôtre de Dieu ».


Urbain II, pape, prêche aux Français la première croisade le 27 novembre 1095 lors du concile de Clermont :

« Français qui m’écoutez, rappelez-vous les vertus de vos ancêtres. Plus qu’à toute autre nation, Dieu vous a donné la gloire des armes. C’est de vous, surtout, que Jérusalem attend le secours dont elle a besoin… Armez-vous du glaive des Macchabées et allez défendre la maison d’Israël, Dieu le veut ! » (…)

Je vous avertis et vous conjure non en mon nom mais au nom du Seigneur, vous les hérauts du Christ, d’engager par de fréquentes proclamations les Francs de tout rang, gens de pieds et chevaliers, pauvres et riches, à s’empresser de secourir les adorateurs du Christ et de chasser loin des régions soumises à notre foi la race impie des dévastateurs….. C’est le Christ qui l’ordonne… A tous ceux qui partiront là-bas… Une rémission immédiate de leurs péchés leur sera faite ; je l’accorde à tous ceux qui vont partir, investis par Dieu d’un si grand don… »


Le moine Guibert de Nogent (1055-1125) écrit une histoire de la première croisade qu’il intitule « Gesta Dei per Francos » :

« L’action de Dieu passe par les Francs »


Lettre du 21 octobre 1239, du pape Grégoire IX au roi de France Louis IX (saint Louis) :

« Dieu, auquel obéissent les légions célestes, ayant établi ici-bas des royaumes différents, suivant la diversité des langues et des climats, a conféré à un grand nombre de gouvernements des missions spéciales pour l’accomplissement de Ses desseins.

Et comme autrefois Il préféra la tribu de Juda à celles des autres fils de Jacob et comme Il la gratifia de bénédictions spéciales, ainsi Il choisit la France, de préférence à toutes les autres nations de la terre, pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. Pour ce motif, la France est le Royaume de Dieu même, les ennemis de la France sont les ennemis du Christ.

De même qu’autrefois la tribu de Juda reçut d’en-haut une bénédiction toute spéciale parmi les autres fils du patriarche Jacob ; de même le Royaume de France est au-dessus de tous les autres peuples, couronné par Dieu lui-même de prérogatives extraordinaires. La tribu de Juda était la figure anticipée du Royaume de France.

La France, pour l’exaltation de la foi catholique affronte les combats du Seigneur en Orient et en Occident. Sous la conduite de ses illustres Monarques, elle abat les ennemis de la liberté de l’Église.

Un jour, par une disposition divine, elle arrache la Terre Sainte aux Infidèles ; un autre jour, elle ramène l’Empire de Constantinople à l’obéissance du Siège Romain.

De combien de périls le zèle de ses Monarques a délivré l’Église !

La perversité hérétique a-t-elle presque détruit la foi dans l’Albigeois, la France ne cessera de la combattre, jusqu’à ce qu’elle ait presque entièrement extirpé le mal et rendu à la foi son ancien empire.

Rien n’a pu lui faire perdre le dévouement à Dieu et à l’Église ; là l’Église a toujours conservé sa vigueur ; bien plus, pour les défendre, Rois et Peuples de France n’ont pas hésité à répandre leur sang et à se jeter dans de nombreux périls…

Nos prédécesseurs, les Pontifes romains, considérant la suite non interrompue de louables services, ont dans leurs besoins pressants recouru continuellement à la France ; la France, persuadée qu’il s’agissait non de la cause d’un homme mais de Dieu, n’a jamais refusé le secours demandé ; bien plus, prévenant la demande, on l’a vue venir d’elle-même prêter le secours de sa puissance à l’Église en détresse.

Aussi, nous est-il manifeste que le Rédempteur a choisi le béni Royaume de France comme l’exécuteur spécial de Ses divines volontés ; Il le porte suspendu autour de Ses reins, en guise de carquois ; Il en tire ordinairement ses flèches d’élection quand, avec l’arc, Il veut défendre la liberté de l’Église et de la Foi, broyer l’impiété et protéger la justice… »

Cette lettre a été rappelée par saint Pie X le 13 décembre 1908 lors de la béatification de Jeanne d’Arc, et reçue avec une sainte ferveur par un gouvernement anticlérical, réuni à la cathédrale pour l’occasion.


Saint Pie X, à Mgr Touchet, évêque d’Orléans, lors de la lecture du décret de béatification de Jeanne d’Arc, 13 décembre 1908.

« Vous direz aux Français qu’ils fassent trésor des testaments de saint Rémy, de Charlemagne et de saint Louis, ces testaments qui se résument dans les mots si souvent répétés par l’héroïne d’Orléans : « Vive le Christ qui est Roi des Francs ! »


Prophétie de Saint Pie X sur la France – allocution du 29 novembre 1911

« Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux Fonts Baptismaux de Reims se repentira et retournera à sa première vocation. Les mérites de tant de ses Fils qui prêchent la vérité de l’Évangile dans le monde presque entier et dont beaucoup l’ont scellée de leur sang, les prières de tant de Saints qui désirent ardemment avoir pour compagnons dans la Gloire Céleste les frères bien-aimés de leur patrie, la piété généreuse de tant de ses Fils, qui, sans s’arrêter à aucun sacrifice, pourvoient à la dignité du clergé et à la splendeur du culte catholique, et, par-dessus tout, les gémissements de tant de petits enfants qui, devant les Tabernacles répandent leur âme dans les expressions que Dieu même met sur leurs lèvres, appelleront certainement sur cette nation les miséricordes Divines. Les fautes ne resteront pas impunies, mais elle ne périra jamais, la Fille de tant de mérites, de tant de soupirs et de tant de larmes. Un jour viendra, et nous espérons qu’il n’est pas très éloigné, où la France, comme Saül sur le chemin de Damas, sera enveloppée d’une Lumière Céleste et entendra une voix qui lui répètera : « Ma Fille, pourquoi Me persécutes-tu ? ». Et, sur sa réponse : « Qui es-tu, Seigneur ? », la voix répliquera : « Je suis Jésus, que tu persécutes. Il t’est dur de regimber contre l’aiguillon, parce que, dans ton obstination, tu te ruines toi-même ». Et elle, tremblante, étonnée, dira : « Seigneur, que voulez-vous que je fasse ? ». Et Lui : « Lève-toi, lave-toi des souillures qui t’ont défigurée, réveille dans ton sein les sentiments assoupis et le pacte de notre alliance, et va, Fille Aînée de l’Eglise, nation prédestinée, vase d’élection, va porter, comme par le passé, Mon Nom devant tous les peuples et devant les rois de la Terre »


Pie XI, extrait de la Lettre apostolique proclamant Notre-Dame de l’Assomption patronne principale de la France, Rome, 2 mars 1922.

« Les pontifes romains nos prédécesseurs ont toujours, au cours des siècles, comblé de marques particulières de leur paternelle affection la France, justement appelée la fille aînée de l’Eglise. […]

Il est certain, selon un ancien adage, que le Royaume de France a été appelé le Royaume de Marie, et cela à juste titre.

Car depuis les premiers siècles de l’Eglise jusqu’à notre temps, Irénée et Eucher de Lyon, Hilaire de Poitiers, Anselme, qui de France passa en Angleterre comme archevêque, Bernard de Clairvaux, François de Sales, et nombre d’autres saints docteurs, ont célébré Marie et ont contribué à promouvoir et amplifier à travers la France le culte de la Vierge Marie de Dieu. A Paris, dans la très célèbre université de Sorbonne, il est historiquement prouvé que dès le XIII° siècle, la Vierge a été proclamée conçue sans péché. […]

La Vierge-Mère en personne, trésorière de toutes grâces de Dieu, a semblé, par des apparitions répétées, approuver et confirmer la dévotion du peuple français. »


Cardinal Pacelli (futur Pie XII), 13 juillet 1937, extrait du discours prononcé à Notre-Dame de Paris.

« A la France d’aujourd’hui, qui l’interroge, la France d’autrefois va répondre en donnant à cette hérédité son vrai nom : la vocation. Car, mes frères, les peuples, comme les individus, ont leur vocation providentielle ; comme les individus, ils sont prospères ou misérables, ils rayonnent ou demeurent obscurément stériles, selon qu’ils sont dociles ou rebelles à leur vocation.

Fouillant de son regard d’aigle le mystère de l’histoire universelle et de ses déconcertantes vicissitudes, le grand évêque de Meaux écrivait (Bossuet, Discours sur l’histoire universelle, 3° partie, chap. 8) : « Souvenez-vous que ce long enchaînement des causes particulières, qui font et qui défont les empires, dépend des ordres secrets de la Providence. Dieu tient du plus haut des cieux les rênes de tous les royaumes ; Il a tous les cœurs en sa main, tantôt Il retient les passions, tantôt Il leur lâche la bride, et par là Il remue tout le genre humain. […] C’est ainsi que Dieu règne sur tous les peuples. Ne parlons plus de hasard ni de fortune ; ou parlons-en seulement comme d’un nom dont nous couvrons notre ignorance. […] Une lumière resplendissante ne cesse de répandre sa clarté sur toute l’histoire de votre peuple ; cette lumière qui, même aux heures les plus obscures, n’a jamais connu de déclin, jamais subi d’éclipse, c’est toute la suite ininterrompue de saints et de héros qui, de la terre de France, sont montés vers le ciel. »


Jean-Paul II, 1er juin 1980, extrait de l’homélie prononcée au Bourget.

« France, fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? France, fille aînée de l’Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’alliance avec la sagesse éternelle ? »


Saint Michel Archange, dans l’histoire de France.

Il tient une place importante dans l’histoire de notre pays.

En 496, lors de la bataille de Tolbiac, le roi Clovis, prie le Dieu de Clotilde de vaincre les Alamans et lui promet d’embrasser la foi s’il triomphe. L’archange Michel se montre à la bataille et défait les alarmants qui s’enfuient terrorisés. Clovis se fera baptiser avec 3000 de ses guerriers.

Le pape Anastase aurait écrit à Clotilde et à Clovis : « Daigne le Seigneur accorder à vous et à votre royaume sa divine protection ; qu’il ordonne à saint Michel, qui est votre prince et est établi pour les enfants de votre peuple, de vous garder dans toutes vos voies, et de vous donner la victoire sur tous vos ennemis.« 

En 708, par 3 fois, l’Archange se manifeste à l’évêque d’Avranches, Mgr Aubert afin que celui ci lui édifie un sanctuaire sur le mont Tombe qui deviendra à sa dédicace, le mont Saint Michel. Il souhaite, par ceci, être honoré en France.

En 732, après la bataille de Poitier, Charles Martel, enverra son épée au mont saint Michel, estimant avoir été assisté surnaturellement par l’archange dans son combat contre les arabes.

Au IXe siècle, Charlemagne fera peindre l’image de saint Michel sur ses drapeaux avec la devise : « Voici Michel qui m’a secouru.« 

En 1425, alors que la France est en passe de disparaitre devant les Anglais, il se manifeste à Jeanne d’Arc à Domrémy en lui disant « je suis Michel, le protecteur de la France« . S’en suit alors la reconquête de la souveraineté française.

Le 8 mai 1429, lorsque l’armée de Jeanne délivra Orléans, on vit apparaitre, selon les chroniqueurs de l’époque, l’ange sur le pont, au moment de l’assaut, repoussant les Anglais.

En 1494, à Chartres, il préside au sacre du roi Henri IV : « Là fut vu de toute l’assemblée, étant en indicible nombre près de sa majesté, saint Michel, l’ange gardien de la France… qui tout au long de la cérémonie se tint au côté du Roy et celle-ci finie disparut aussitôt. »

En 1652, la reine Anne d’Autriche, mère de Louis XIV, consacrait le royaume de France à saint Michel. Elle institue la messe du 1er mardi du mois « en l’honneur de saint Michel pour la sécurité et la prospérité de la France ».

« Glorieux saint Michel, Prince de la milice du ciel et général des armées de Dieu, je vous reconnais tout-puissant par lui sur les royaumes et les Etats. Je me soumets à vous avec toute ma cour, mon Etat et ma famille, afin de vivre sous votre sainte protection ; et je me renouvelle, autant qu’il est en moi, dans la piété de tous mes prédécesseurs, qui vous ont toujours regardé comme leur défenseur particulier. Donc, par l’amour que vous avez pour cet Etat, assujettissez-le tout à Dieu et a ceux qui le représentent. »

Jusqu’à Louis XIV inclus, les rois de France, à leur avènement, consacraient leur personne et leur royaume à saint Michel.

En 1912, c’est la Consécration nationale à Saint Michel, le 19 mai, par tous les évêques de France.

En 1996, les Français renouvellent la consécration à Saint Michel de leur Patrie lors du 1500e anniversaire du baptême de Clovis à Reims.

Pour aller plus loin.

https://fr.aleteia.org/2017/09/20/quand-saint-michel-vient-au-secours-de-la-france/

http://jeanderoquefort.free.fr/6_11_0_saint_michel_france.html


PRIERE POUR SAUVER LA FRANCE

Au nom du Sacré-Cœur de Jésus et par l’intercession de Marie Immaculée, très humblement prosternés devant votre Majesté, ô Dieu Tout-Puissant, nous vous supplions de vouloir bien nous envoyer saint Michel pour qu’il nous secoure dans notre détresse.

Daignez vous souvenir, Seigneur, que, dans les circonstances douloureuses de notre histoire, vous en avez fait l’instrument de votre miséricorde à notre égard. Nous ne saurions l’oublier ; c’est pourquoi nous vous conjurons de conserver à notre patrie coupable, mais si malheureuse, la protection dont vous l’avez jadis entourée par le ministère de cet Archange vainqueur.

Et vous, ô saint Michel, prince des milices célestes, venez à nous : nous vous appelons de tous nos vœux.

Vous êtes l’ange gardien de l’Eglise et de la France ; c’est vous qui avez inspiré et soutenu Jeanne d’Arc dans sa mission libératrice. Venez encore à notre secours et sauvez-nous ! Nous mettons nos personnes, nos familles, nos paroisses, la France entière, sous votre protection toute spéciale. Nous en avons la ferme espérance, vous ne laisserez pas mourir le peuple qui vous a été confié !

Suscitez parmi nous des saints ; par eux faites triompher l’Eglise dans la lutte qu’elle soutient contre l’enfer déchaîné, et, par la vertu du saint-Esprit, établissez le règne du Christ sur la France, afin que la paix du Ciel y demeure à jamais.

Ainsi soit-il.

Prière de Supplications pour demander l’avènement du Règne du Sacré-Cœur, de la Sainte Vierge et de Saint Michel pour sauver la France dans nos âmes, dans nos familles, nos paroisses et dans la France entière « Venez à notre secours et sauvez-nous ! » composée par Martin Drexler mort en 1902, Sacristain à Notre-Dame de Paris qui eut plusieurs visions et notamment de la Très Sainte Vierge Marie qui lui aurait dit : « Je suis toute Miséricorde, je veux sauver la France, mais il faut prier saint Michel. Si on ne le prie pas, il n’interviendra pas ! » . Cette Prière a reçu l’imprimatur du cardinal Richard, Archevêque de Paris et fut publiée avec l’approbation du vénéré prélat.

Dieu et les Français.

Charles Pierre Péguy, 1873 – 1914 mort pour la France le 5 septembre.
Ecrivain, poète, essayiste et officier de réserve français.

De Charles Peguy, 1912.

« Tels sont nos Français, dit Dieu. Ils ne sont pas sans défauts. Il s’en faut. Ils ont même beaucoup de défauts.

Ils ont plus de défauts que les autres.

Mais avec tous leurs défauts je les aime encore mieux que tous les autres avec censément moins de défauts.

Je les aime comme ils sont. Il n’y a que moi, dit Dieu, qui suis sans défaut.

Nos Français sont comme tout le monde, dit Dieu. Peu de saints, beaucoup de pécheurs.

Un saint, trois pécheurs. Et trente pécheurs. Et trois cents pécheurs. Et plus.

Mais j’aime mieux un saint qui a des défauts qu’un pécheur qui n’en a pas. Non, je veux dire :

J’aime mieux un saint qui a des défauts qu’un neutre qui n’en a pas.

Or ces Français, comme ils sont, ce sont mes meilleurs serviteurs.

Ils ont été, ils seront toujours mes meilleurs soldats dans la croisade.

Or il y aura toujours la croisade.

Enfin ils me plaisent. C’est tout dire. Ils ont du bon et du mauvais.

Ils ont du pour et du contre. Je connais l’homme.

Je sais trop ce qu’il faut demander à l’homme.

Et surtout ce qu’il ne faut pas lui demander.

O mon peuple français, dit Dieu, tu es le seul qui ne fasse point des contorsions.

Ni des contorsions de raideur, ni des contorsions de mollesse.

Et dans ton péché même tu fais moins de contorsions.

Que les autres n’en font dans leurs exercices.

Quand tu pries, agenouillé tu as le buste droit.

Et les jambes bien jointes bien droites au ras du sol.

Et les pieds bien joints.

Et les deux mains bien jointes bien appliquées bien droites.

Et les deux regards des deux yeux bien parallèlement montant droit au ciel.

O seul peuple qui regarde en face.

Et qui regardes en face la fortune et l’épreuve.

Et le péché même.

Et qui moi-même me regarde en face.

Et quand tu es couché sur la pierre des tombeaux.

L’homme et la femme se tiennent bien droits l’un à côté de l’autre.

Sans raideur et sans aucune contorsion.

Bien couchés droits l’un à côté de l’autre sans faute.

Sans manque et sans erreur.

Bien pareils. Bien parallèlement.

Les mains jointes, les corps joints et séparés parallèles.

Les regards joints.

Les destinées jointes. Joints dans le jugement et dans l’éternité.

Et le noble lévrier bien aux pieds.

Peuple, le seul qui pries et le seul qui pleure sans contorsion.

Le seul qui ne verse que des larmes décentes.

Et des larmes perpendiculaires.

Le seul qui ne fasse monter que des prières décentes.

Et des prières et des vœux perpendiculaires.

Peuple, les peuples de la terre te disent léger parce que tu es un peuple prompt.

Les peuples pharisiens te disent léger parce que tu es un peuple vite.

Tu es arrivé avant que les autres soient partis.

Mais moi je t’ai pesé, dit Dieu, et je ne t’ai point trouvé léger.

O peuple inventeur de la cathédrale, je ne t’ai point trouvé léger en foi.

O peuple inventeur de la croisade je ne t’ai point trouvé léger en charité.

Quant à l’espérance, il vaut mieux ne pas en parler, il n’y en a que pour eux.

C’est embêtant, dit Dieu, quand il n’y aura plus ces Français,

Il y a des choses que je fais, il n’y aura plus personne pour les comprendre. »

Marcel Van

Frère Marcel Van (1928-1959)

PRIERE POUR LA FRANCE.

Marcel Van est né en 1928 près de Hanoï (Vietnam) ; souhaitant devenir Prêtre, il entre dans une Congrégation Française en 1945. Arrêté par les communistes, il meurt en prison le 10 juillet 1959. Le 14 novembre 1945, Jésus s’est adressé à Marcel Van en lui disant : « Petit enfant de mon amour, écoute, je vais te dicter une prière et cette prière, je veux que les Français me la récitent. »

La « Prière pour la France » dictée par Jésus à Marcel Van : 

« Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l’étreindre dans ton Amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que, remplie d’Amour pour Toi, elle contribue à Te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô Amour de Jésus, nous prenons ici l’engagement de Te rester fidèles et de travailler d’un cœur ardent à répandre ton Règne dans tout l’univers. Amen » 

Le Christ lui aurait alors ajouté qu’Il apprécierait que les Français la Lui récitent souvent : « Ô mon enfant, dis aux français que cette Prière est celle-là même que Je veux entendre de leur bouche. Elle est sortie de Mon Cœur brûlant d’Amour, et Je veux que les Français soient les seuls à la réciter. Quant à toi, mon enfant, je veux que tu la récite aussi, mais tu la réciteras également en français. »

Seigneur, fais maintenant éclater aux yeux des fidèles qui te prient avec ton serviteur Van, l’efficacité de son intercession, en exauçant leur demande, par Jésus Christ, Notre Seigner. Amen.


Message de Jésus et Marie à Marcel Van, donnés en 1946, sur les apôtres des derniers temps.

L’ARMEE DE LA SAINTE VIERGE

Jésus : « Il y aura aussi plus tard une armée de la Sainte Vierge…. souviens toi de prier dès maintenant pour cette faible armée car à peine sera-t-elle lancée dans la bataille, tout l’enfer se lèvera en bloc contre elle, de sorte qu’elle se verra comme dans l’impossibilité de lui tenir tête. Mais dans la suite, l’enfer subira une défaite retentissante et alors la Sainte Vierge sera glorifiée sur cette terre. Tu dois prier beaucoup pour que cette armée puisse lutter avec ardeur et courage jusqu’au bout. Cette armée n’existe pas encore actuellement, mais elle existera plus tard… »

LES APOTRES DE MARIE

Le 3 septembre 1946, durant la méditation du soir, Van a une vision de Marie. Avec toute sa candeur, il trouve que « son visage a beaucoup de ressemblance avec celui de l’Enfant-Jésus, mais un peu moins joufflu ».

La sainte Vierge lui dit : « Van mon enfant, ne crains rien, malgré les souffrances, tu resteras toujours abrité sou mon manteau, en compagnie de l’Enfant-Jésus… Mes mains deviendront l’autel du sacrifice, tandis que toi, à l’exemple de sainte Thérèse, tu seras la victime d’holocauste offerte à l’Amour que Jésus accueillera… »

Le lendemain, Marie se mit alors à insister sur la venue de son règne : « Mon petit Van, voici une chose que je te recommande et que tu devras mettre en pratique… Je fais la même recommandation à ton père spirituel : demain, premier samedi du mois, jour qui m’est consacré, je ne te demande rien d’extraordinaire, mais seulement d’offrir tes œuvres à l’intention de mes petits apôtres – ceux-là qui doivent plus tard établir mon règne sur terre – afin que, remplis de ferveur et de courage, ils puissent tenir tête au monde et à l’enfer. Mon règne arrivera après celui de l’Amour de Jésus ; et ce règne sera plus ou moins stable ici-bas, selon qu’il y aura plus ou moins de prières. Si l’on prie peu, il durera peu ; mais plus on priera, plus aussi mon règne sera solide et de longue durée. Vu que mon règne viendra après le règne de l’Amour de Jésus, il ne sera que le signe qui révélera clairement aux hommes le Règne de l’Amour de Jésus, et amènera le monde à reconnaitre que je suis vraiment Mère. »

MARIE CONTINUE A REVELER A VAN SA MISSION (5 janvier 1946)

« Mon enfant, souviens-toi toujours que je t’ai donné une mission particulière envers moi… Tu dois beaucoup prier pour les apôtres de mon règne. La prière leur servira d’arme et de nourriture ; et avant de les engager dans la bataille contre l’enfer, il faut que je leur prépare cette arme et cette nourriture dont ils se serviront plus tard. C’est à toi que je confie cette mission que tu devras remplir pendant que tu es encore sur cette terre. Au ciel, je t’en confierai une autre. »

Au XVIIIe siècle, saint Louis Marie Grignon de Montfort annonçait le règne de Marie par l’éclosion future des apôtres des derniers temps ; au XXe siècle, on voit se lever beaucoup d’apôtres de Marie dont l’admirable saint Maximilien Kolbe. En 1936, celui-ci écrit : « Il faut que l’Immaculée règne dans le cœur de tous ceux qui se trouvent partout dans le monde sans distinction de races, de nationalités, de langues et, aussi, dans le cœur de tous ceux qui vivront en n’importe quel temps jusqu’à la fin du monde… Ceux qui se donnent à l’Immaculée désirent conquérir pour elle le monde entier… »

Marie donne encore des précisions sur ses futurs apôtres : « Van, écoute-moi. Comme Jésus te l’a dit auparavant, au début de la lutte, mes apôtres paraitront très faibles, si faibles qu’on les croira incapables de tenir tête à l’enfer… Par là, mes apôtres apprendront à être plus humbles… Cependant, plus l’enfer aura été victorieux auparavant, plus il sera honteux ensuite, car ce ne sera pas moi en personne qui écraserai la tête de Satan, mais mes enfants… Voyant que j’utilise mes faible enfants, comme autant de pieds pour lui écraser la tête, Satan sera honteux… Ensuite, mon règne s’établira peu à peu dans le monde, comme Jésus te l’a dit. Je serai beaucoup glorifiée sur la terre, mais, petit enfant, il faut que tu pries beaucoup pour mes petits apôtres. Prie en paroles, prie par tes soupirs, prie par tes désirs… »


Pour en savoir plus.

https://fr.aleteia.org/2018/06/05/sainte-therese-de-lenfant-jesus-a-fait-de-cet-homme-un-apotre-de-lamour/

Baptême de Clovis.

Gravure, 19e siècle (Collection particulière).

Alors que Clovis était encore païen, Clothilde, sa pieuse épouse priait sans cesse pour obtenir sa conversion. Un jour, se voyant menacé par l’immense armée des Alamans, il fit vœu au Dieu qu’adorait sa femme de se convertir à lui, s’il lui accordait la victoire sur ses ennemis. Durant tout le temps de la bataille de Tolbiac qui se déroulait dans la plaine d’Alsace au pied du Franckenberg, la montagne des Francs, Clothilde, tout en haut de cette montagne, protégée dans l’enceinte du château du Franckenbourg, priait intensément. Dieu accorda la victoire à Clovis, de sorte qu’il se rendit auprès de saint Remi et demanda à être baptisé. 

Dans la nuit de Noël 496, à minuit, au jour anniversaire et à l’heure même de Sa naissance, le Christ lors de la naissance spirituelle de notre France et de nos Rois voulut, par un miracle éclatant, affirmer la mission divine de notre Pays et de la Race Royale de Mérovée, au moment même où saint Remi va proclamer cette mission au nom du Tout-Puissant, pour sanctionner solennellement les paroles divinement inspirées de Son ministre. 

Soudain, une lumière plus éclatante que le soleil inonde l’église. Le visage de l’évêque en est irradié. En même temps retentit une voix : « La paix soit avec vous ! C’est moi ! N’ayez point peur ! Persévérez en ma dilection ! »

Quand la voix eut parlé, une odeur céleste embauma l’atmosphère. Le roi, la reine et toute l’assistance épouvantés se jetèrent aux pieds de saint Remi qui les rassura et leur déclara que c’est le propre de Dieu d’étonner au commencement de ses visites et de réjouir à la fin.

Puis, soudain, illuminé par une vision d’avenir, la face rayonnante, l’œil en feu, le nouveau Moïse s’adressant directement à Clovis, chef du nouveau peuple de Dieu, lui tint le langage de l’ancien Moïse à l’ancien peuple de Dieu :

Apprenez, mon Fils, que le royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de l’Église romaine qui est la seule véritable Église du Christ… Ce royaume sera un jour grand entre tous les royaumes, il embrassera les limites de l’empire romain et il soumettra tous les peuples à son sceptre… Il durera jusqu’à la fin des temps. Il sera victorieux et prospère tant qu’il sera fidèle à la foi Romaine, mais il sera rudement châtié toutes les fois où il sera infidèle à sa vocation.

Le testament de Saint Remi.

Saint Remi baptisant Clovis.

Extraits :

Que le présent Testament que j’ai écrit pour être gardé respectueusement intact par mes successeurs les évêques de Reims, mes frères, soit aussi défendu, protégé partout envers et contre tous par mes très chers Fils les Rois de France par moi consacrés au Seigneur à leur baptême, par un don gratuit de Jésus-Christ et la grâce du Saint-Esprit.

Qu’en tout et toujours il garde la perpétuité de sa force et l’inviolabilité de sa durée, mais par égard seulement pour cette race royale qu’avec tous mes frères et coévêques de la Germanie, de la Gaule et la Neustrie, j’ai choisie délibérément pour régner jusqu’à la fin des temps, au sommet de la majesté royale pour l’honneur de la sainte Église et la défense des humbles. 

Par égard pour cette race que j’ai baptisée, que j’ai reçue dans mes bras ruisselante des eaux du baptême ; cette race que j’ai marquée des sept dons du Saint-Esprit, que j’ai ointe de l’onction des rois, par le Saint Chrême du même Saint Esprit, j’ai ordonné ce qui suit :

Si un jour cette race royale que j’ai tant de fois consacrée au Seigneur, rendant le mal pour le bien, lui devenait hostile ; envahissait les églises, les détruisait, les dévastait : Que le coupable soit averti une première fois par tous les évêques réunis du diocèse de Reims ; une deuxième fois par les évêques réunis de Reims et de Trèves ; une troisième fois par un tribunal de trois ou quatre archevêques des Gaules. 

Si après la septième monition, il persiste dans son crime, trêve à l’indulgence, place à la menace !

S’il est rebelle à tout, qu’il soit séparé du corps de l’Église, par la formule inspirée aux évêques par l’Esprit Saint ; parce qu’il a persécuté l’indigent, le pauvre au coeur contrit ; parce qu’il ne s’est pas souvenu de la miséricorde ; parce qu’il a aimé la malédiction, elle lui arrivera ; et, parce qu’il n’a point voulu de la bénédiction, elle s’éloignera.

Et tout ce que l’Église a l’habitude de chanter de Judas le traître et des mauvais évêques, que toutes les églises le chantent de ce roi infidèle, parce que le Seigneur a dit :  » Tout ce que vous avez fait au plus petit des miens, c’est à moi que vous l’avez fait et tout ce que vous ne lui avez pas fait, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.  » Qu’à la malédiction finale on remplace seulement, comme il convient à la personne, le mot épiscopat, par le mot royauté ; que ses jours soient abrégés et qu’un autre reçoive sa royauté !

Si les archevêques de Reims, mes successeurs, négligent ce devoir que je leur prescris, qu’ils reçoivent pour eux la malédiction destinée au prince coupable : que leurs jours soient abrégés et qu’un autre occupe leur siège.

Si Notre-Seigneur Jésus-Christ daigne écouter les prières que je répands tous les jours en sa présence, spécialement pour la persévérance de cette race royale, suivant mes recommandations, dans le bon gouvernement de son royaume et le respect de la hiérarchie de la sainte Église de Dieu, qu’aux bénédictions de l’Esprit Saint déjà répandues sur la tête royale s’ajoute la plénitude des bénédictions divines !

Que de cette race sortent des rois et des empereurs qui, confirmés dans la vérité et la justice pour le présent et pour l’avenir suivant la volonté du Seigneur pour l’extension de sa sainte Église, puissent régner et augmenter tous les jours leur puissance et méritent ainsi de s’asseoir sur le trône de David dans la céleste Jérusalem où ils régneront éternellement avec le Seigneur.

Ainsi soit-il.

Ce testament signé du grand Évêque le fut également par six autres Évêques et d’autres Prêtres. Trois de ces Évêques sont réputés pour leur sainteté : saint Vedast, Évêque d’Arras, saint Médard, Évêque de Noyon, saint Loup, Évêque de Soissons. Ils le signèrent sous la formule suivante :
«X…. Évêque.
«Celui que mon Père Remy a maudit, je le maudis, celui qu’il a béni, je le bénis.
«Et j’ai signé».

Tombeau de saint Remi. Basilique St Remi de Reims.

La Salette – La Vierge Marie

Notre Dame réconciliatrice des pécheurs.

Dans cette apparition reconnue par l’Eglise du 19 septembre 1846, la Vierge Marie nous annonce des temps funestes en raison du trop grand nombre de péchés commis par les hommes. 175 ans plus tard, les temps annoncés sont de plus en plus prégnants.

Le texte ci-dessous est repris du site jeanderoquefort.free.fr 

Aux moments des faits, deux petits bergers sont les témoins de cette apparition : Mélanie Calvat, âgée de presque 15 ans et Maximin Giraud, tout juste 11 ans.

L’apparition a été reconnue exactement cinq ans après, le 19 septembre 1851 par Mgr Philibert De Bruillard, évêque de Grenoble par un « mandement doctrinal » dont voici le passage essentiel figurant à la page 17 du petit livret officiel intitulé « La Salette – L’apparition – la grande nouvelle » :

« Nous jugeons que l’apparition de la Sainte Vierge à deux bergers, le 19 septembre 1846, sur la montagne de la chaîne des Alpes, située dans la paroisse de La Salette, de l’archiprêtré de Corps, porte en elle-même tous les caractères de la vérité, et que les fidèles sont fondés à croire indubitable et certaine ».

Ceci dit, il est bon de préciser tout de suite qu’il s’agit de distinguer toute la partie du message qui a été rendue officielle, de celle qui fait partie de ce que l’on appelle communément le « Secret de La Salette » dont le « texte authentique restera inconnu jusqu’au seuil du troisième millénaire » comme le spécifie le Dictionnaire des Apparitions à l’article « La Salette », page 506. La raison en est simple : le texte dérangeait beaucoup de personnes qu’il incriminait directement, comme l’empereur Napoléon III qualifié par ailleurs « d’Aiglon déplumé » par Maximin (qui allait être l’allié de Garibaldi dans sa lutte contre le Pape) ainsi qu’une grande partie du clergé, et des religieux et religieuses devenus infidèles.

C’est l’Abbé Michel Corteville qui a retrouvé le texte original, dans les archives de la Congrégation pour la doctrine de la foi en septembre 1999. Auteur d’une thèse monumentale sur le sujet, il publia en 2002 avec l’Abbé Laurentin, éminent spécialiste des apparitions mariales, un livre intitulé « Découverte du secret de La Salette, au-delà des polémiques, la vérité sur l’apparition et ses voyants » paru chez Fayard.

Le Dictionnaire des Apparitions à l’article « La Salette » précise page 510 que le « le secret fut rédigé huit fois, versions que nous avons enfin toutes rassemblées et confrontées : Trois rédactions de Maximin : 3 juillet et 11 août 1851 et 5 août 1853.

Quatre rédactions de Mélanie : 6 juillet 1851, 14 août 1853 et la rédaction longue trois fois rédigée de 1858 à 1878….

Voici le texte intégral de la rédaction longue écrit et daté par Mélanie à Castellamare, le 21 novembre 1878, extrait des pages 59 à 63 de l’ouvrage « Découverte du secret de La Salette » :

« Mélanie, ce que je vais vous dire maintenant ne sera pas toujours secret ; vous pourrez le publier en 1858.

Les prêtres, ministres de mon Fils, les prêtres, par leur mauvaise vie, par leurs irrévérences et leur impiété à célébrer les Saints Mystères, par l’amour de l’argent, l’amour de l’honneur et des plaisirs, les prêtres sont devenus des cloaques d’impureté.

Oui, les prêtes demandent vengeance, et la vengeance est suspendue sur leurs têtes. Malheur aux prêtres et aux personnes consacrées à Dieu, lesquelles, par leurs infidélités et leur mauvaise vie, crucifient de nouveau mon Fils ! Les péchés des personnes consacrées à Dieu crient vers le Ciel et appellent vengeance, et voilà que la vengeance est à leurs portes, car il ne se trouve plus personne pour implorer miséricorde et pardon pour le peuple ; il n’y a plus d’âmes généreuses, il n’y a plus personne digne d’offrir la Victime sans tache à l’Éternel en faveur du monde.

Dieu va frapper d’une manière sans exemple.

Malheur aux habitants de la terre ! Dieu va épuiser sa colère, et personne ne pourra se soustraire à tant de maux réunis.

Les chefs, les conducteurs du peuple de Dieu ont négligé la prière et la pénitence, et le démon a obscurci leurs intelligences ; ils sont devenus ces étoiles errantes que le vieux diable traînera avec sa queue pour les faire périr. Dieu permettra au vieux serpent de mettre des divisions parmi les régnants, dans toutes les sociétés et dans toutes les famille ; on souffrira des peines physiques et morales : Dieu abandonnera les hommes à eux-mêmes et enverra des châtiments qui se succéderont pendant plus de trente-cinq ans.

La société est à la veille des fléaux les plus terribles et des plus grands événements ; on doit s’attendre à être gouverné par une verge de fer et à boire le calice de la colère de Dieu. Que le Vicaire de mon Fils, le Souverain Pontife Pie IX, ne sorte plus de Rome après l’année 1859 ; mais qu’il soit ferme et généreux, qu’il combatte avec les armes de la foi et de l’amour ; je serai avec lui.

Qu’il se méfie de Napoléon, son coeur est double, et quand il voudra être à la fois pape et empereur, bientôt Dieu se retirera de lui ; il est cet aigle qui, voulant toujours s’élever, tombera sur l’épée dont il voulait se servir pour obliger les peuples à se faire élever.

L’Italie sera punie de son ambition en voulant secouer le joug du Seigneur ; aussi, elle sera livrée à la guerre ; le sang coulera de tous les côtés ; les églises seront fermées ou profanées ; les prêtres, les religieux seront chassés ; on les fera mourir, et mourir d’une mort cruelle. Plusieurs abandonneront la foi, et le nombre des prêtres et des religieux qui se sépareront de la vraie religion sera grand ; parmi ces personnes, il se trouvera même des évêques.

Que le Pape se tienne en garde contre les faiseurs de miracles, car le temps est venu que les prodiges les plus étonnants auront lieu sur la terre et dans les airs.

En l’année 1864, Lucifer avec un grand nombre de démons seront détachés de l’Enfer ; ils aboliront la foi peu à peu et même dans les personnes consacrées à Dieu ; ils les aveugleront d’une telle manière, qu’à moins d’une grâce particulière, ces personnes prendront l’esprit de ces mauvais anges ; plusieurs maisons religieuses perdront entièrement la foi et perdront beaucoup d’âmes.

Les mauvais livres abonderont sur la terre et les esprits de ténèbres répandront partout un relâchement universel pour tout ce qui regarde le service de Dieu ; ils auront un très grand pouvoir sur la nature ; il y aura des églises pour servir ces esprits. Des personnes seront transportées d’un lieu à un autre par ces esprits mauvais, et même des prêtres, parce qu’ils ne seront pas conduits par le bon esprit de l’Évangile, qui est un esprit d’humilité de charité et de zèle pour la gloire de Dieu. On fera ressusciter des morts et des justes (c’est à dire que ces morts prendront la figure des âmes justes qui avaient vécu sur la terre, afin de mieux séduire les hommes ; ces soi-disant morts ressuscités, qui ne seront autre chose que le démon sous ces figures, prêcheront un autre Évangile, contraire à celui du vrai Jésus-Christ, niant l’existence du Ciel, soit encore les âmes des damnés. Toutes ces âmes paraîtront comme unies à leurs corps).

Il y aura en tous lieux des prodiges extraordinaires, parce que la vraie foi s’est éteinte et que la fausse lumière éclaire le monde. Malheur aux Princes de l’Église, qui ne seront occupé qu’à entasser richesses sur richesses, qu’à sauvegarder leur autorité et à dominer avec orgueil !

Le Vicaire de mon Fils aura beaucoup à souffrir, parce que, pour un temps l’Église sera livrée à de grandes persécutions ; ce sera le temps des ténèbres ; l’Église aura une crise affreuse.

La Sainte Foi de Dieu étant oubliée, chaque individu voudra se guider par lui-même et être supérieur à ses semblables.

On abolira les pouvoirs civils et ecclésiastiques, tout ordre et toute justice seront foulés aux pieds ; on ne verra qu’homicides, haine, jalousie, mensonge et discorde, sans amour pour la patrie ni pour la famille. Le Saint-Père souffrira beaucoup. Je serai avec lui jusqu’à la fin pour recevoir son sacrifice.

Les méchants attenteront plusieurs fois à sa vie sans pouvoir nuire à ses jours ; mais ni lui, ni son successeur… ne verront le triomphe de l’Église de Dieu.

Les gouvernants civils auront tous le même dessein qui sera d’abolir et de faire disparaître tout principe religieux, pour faire place au matérialisme, à l’athéisme, au spiritisme et à toutes sortes de vices.

Dans l’année 1865, on verra l’abomination dans les lieux saints ; dans les couvents, les fleurs de l’Église seront putréfiées et le démon se rendra comme le roi des coeurs. Que ceux qui sont à la tête des communautés religieuses se tiennent en garde pour les personnes qu’ils doivent recevoir, parce que le démon usera de toute sa malice pour introduire dans les ordres religieux des personnes adonnées au pêché, car les désordres et l’amour des plaisirs charnels seront répandus par toute la terre.
                       
La France, l’Italie, l’Espagne et l’Angleterre seront en guerre ; le sans coulera dans les rues ; le Française battra avec le Français, l’Italien avec l’Italien ; ensuite, il y aura une guerre (civile) générale qui sera épouvantable. Pour un temps, Dieu ne se souviendra plus de la France, ni de l’Italie, parce que l’Evangile de Jésus-Christ n’est plus connu. Les méchants déploieront toute leur malice ; on se tuera, on se massacrera mutuellement jusque dans les maisons.

Au premier coup de son épée foudroyante, les montagnes et la nature entière trembleront d’épouvante, parce que les désordres et les crimes des hommes percent la voûte des cieux.

Paris sera brûlé et Marseille englouti ; plusieurs grandes villes seront ébranlées et englouties par des tremblements de terre ; on croira que tout est perdu ; on ne verra qu’homicide, on n’entendra que bruits d’armes et que blasphèmes. Les justes souffriront beaucoup ; leurs prières, leur pénitence et leurs larmes monteront jusqu’au Ciel, et tout le peuple de Dieu demandera pardon et miséricorde, et demandera mon aide et mon intercession.

Alors, Jésus-Christ, par un acte de sa justice et de sa grande miséricorde pour les justes, commandera à ses anges que tous ses ennemis soient mis à mort. Tout à coup, les persécuteurs de l’Eglise de Jésus-Christ et tous les hommes adonnés au pêché périront, et la terre deviendra comme un désert. Alors se fera la paix, la réconciliation de Dieu avec les hommes ; Jésus-Christ sera servi, adoré et glorifié ; la charité fleurira partout. Les nouveaux rois seront le bras droit de la Sainte Eglise qui sera forte, humble, pieuse, pauvre, zélée et imitatrice des vertus de Jésus-Christ. L’Evangile sera prêché partout, et les hommes feront de grands progrès dans la foi, parce qu’il y aura unité parmi les ouvriers de Jésus-Christ et que les hommes vivront dans la crainte de Dieu.

Cette paix parmi les hommes ne sera pas longue ; vingt-cinq ans d’abondantes récoltes leur feront oublier que les péchés des hommes sont cause de toutes les peines qui arrivent sur la terre.

Un avant-coureur de l’antéchrist, avec ses troupes de plusieurs nations combattra contre le vrai Christ, le seul Sauveur du monde ; il répandra  beaucoup de sang et voudra anéantir le culte de Dieu pour se faire regarder comme un dieu.

La terre sera frappée de toutes sortes de plaies (outre la peste et la famine, qui seront générales) ; il y aura des guerres jusqu’à la dernière guerre qui sera alors faite par les dix rois de l’antéchrist, lesquels rois auront tous un même dessein et seront les seuls qui gouverneront le monde. Avant que ceci arrive, il y aura une espèce de fausse paix dans le monde ; on ne pensera qu’à se divertir ; les méchants se livreront à toutes sortes de pêchés ; mais les enfants de la Sainte Eglise, les enfants de la foi, mes vrais imitateurs croîtrons dans l’amour de Dieu et dans les vertus qui me sont les plus chères. Heureuses les âmes humbles, conduites par l’Esprit-Saint ! Je combattrai avec elles jusqu’à ce qu’elles arrivent à la plénitude de l’âge.

La nature demande vengeance pour les hommes, et elle frémit d’épouvante dans l’attente de ce qui doit arriver à la terre souillée de crimes.

Tremblez, terre, et vous qui faites profession de servir Jésus-Christ et qui, au-dedans, vous adorez vous-même ; tremblez, car Dieu va vous livrer à son ennemi, parce que les lieux saints sont dans la corruption ; beaucoup de couvents ne sont plus les maisons de Dieu, mais les pâturages d’Asmodée et des siens.

Ce sera pendant ce temps que naîtra l’antéchrist, d’une religieuse hébraïque, d’une fausse vierge qui aura communication avec le vieux serpent, le maître de l’impureté ; son père sera évêque. En naissant, il vomira des blasphèmes, il aura des dents ; en un mot, ce sera le diable incarné ; il poussera des cris  effrayants, il fera des prodiges, il ne se nourrira que d’impuretés. Il aura des frères qui, quoiqu’ils ne soient pas comme lui des démons incarnés, seront des enfants de mal ; à douze ans, ils se feront remarquer par leurs vaillantes victoires qu’ils remporteront ; bientôt, ils seront chacun à la tête des armées, assistés par des légions de l’enfer.

Les saisons seront changées, la terre ne produira que de mauvais fruits, les astres perdront leurs mouvements réguliers, la lune ne reflétera qu’une faible lumière rougeâtre ; l’eau et le feu donneront au globe de la terre des mouvements convulsifs et d’horribles tremblements de terre qui feront engloutir des montagnes, des villes,…

Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’antéchrist.

Les démons de l’air avec l’antéchrist feront de grands prodiges sur la terre et dans les airs et les hommes se pervertiront de plus en plus. Dieu aura soin de ses fidèles serviteurs et des hommes de bonne volonté ; l’Evangile sera prêché partout ; tous les peuples et toutes les nations auront connaissance de la vérité ! 

J’adresse un pressant appel à la terre ; j’appelle les vrais disciples du Dieu vivant et régnant dans les cieux ; j’appelle les vrais imitateurs du Christ fait homme, le seul et vrai Sauveur des hommes ; j’appelle mes enfants, mes vrais dévots, ceux qui se sont donnés à moi pour que je les conduise à mon divin Fils, ceux que je porte pour ainsi dire dans mes bras, ceux qui ont vécu de mon esprit ; enfin, j’appelle les Apôtres des derniers temps, les fidèles disciples de Jésus-Christ qui ont vécu dans un mépris du monde et d’eux-mêmes, dans la pauvreté et dans l’humilité, dans le mépris et le silence, dans l’oraison et dans la mortification, dans la chasteté et dans l’union avec Dieu, dans la souffrance et inconnus du monde. Il est temps qu’ils sortent et vienne éclairer la terre. Allez et montrez-vous comme mes enfants chéris ; je suis avec vous en vous pourvu que votre foi soit la lumière qui vous éclaire dans ces jours de malheurs. Que votre zèle vous rende comme des affamés pour la gloire et l’honneur de Jésus-Christ. Combattez, enfants de lumière, vous petit nombre qui y voyez ; car voici le temps des temps, la fin des fins.

L’Eglise sera éclipsée, le monde sera dans la consternation. Mais voilà Enoch et Elie remplis de l’Esprit de Dieu ; ils prêcheront avec la force de Dieu et les hommes de bonne volonté croiront en Dieu, et beaucoup d’âmes seront consolées ; ils feront de grands progrès par la vertu du Saint-Esprit et condamneront les erreurs diaboliques de l’antéchrist.

Malheur aux habitants de la terre ! Il y aura des guerres sanglantes et des famines, des pestes et des maladies contagieuses ; il y aura des pluies d’une grêle effroyable ; des tonnerres qui ébranleront des villes ; des tremblements de terre qui engloutiront des pays ; on entendra des voix dans les airs ; les hommes se battront la tête contre les murailles ; ils appelleront la mort et, d’un autre côté, la mort sera leur supplice ; le sang coulera de tous côtés. Qui pourra vaincre, si Dieu ne diminue le temps de l’épreuve ? Par le sang, les larmes et les prières des justes, Dieu se laissera fléchir ; Enoch et Elie seront mis à mort ; Rome païenne disparaîtra ; le feu du Ciel tombera et consumera trois villes ; tout l’univers sera frappé de terreur, et beaucoup se laisseront séduire parce qu’ils n’ont pas adoré le vrai Christ vivant parmi eux. Il est temps ; le soleil s’obscurcit ; la foi seule vivra. Voici le temps ; l’abîme s’ouvre. Voici le roi des rois des ténèbres. Voici la bête avec ses sujets, se disant le sauveur du monde. Il s’élèvera avec orgueil dans les airs pour aller jusqu’au Ciel ; il sera étouffé par le souffle de Saint Michel Archange. Il tombera, et la terre qui, depuis trois jours, sera en de continuelles évolutions, ouvrira son sein plein de feu ; il sera plongé pour jamais avec tous les siens dans les gouffres éternels de l’enfer. Alors, l’eau et le feu purifieront la terre et consumeront toutes les œuvres de l’orgueil de l’homme, et tout sera renouvelé : Dieu sera servi et glorifié ».

NB : Rappelons que Mélanie a rédigé ce secret par rapport à l’unique vision de 1846. Selon le commentaire théologique du cardinal Joseph Ratzinger, le récit n’implique pas nécessairement un ordre chronologique dans la succession des évènements.

Prophétie pour la France, le grand Monarque et le saint Pape.

par Jean Mathiot, Ed. Rassemblement à son image, 2013

Pour démarrer sur le sujet. Ce livre de 127 pages, présentes les principaux événements historiques qui ont fait de la France, la fille ainée de l’Eglise, selon l’expression consacrée.

Il présente également les principales prophéties qui annoncent la venue du grand Monarque et du saint Pape, à la fin des temps.

L’auteur : Jean Mathiot a fait des études bibliques et théologiques. II a notamment travaillé à l’animation spirituelle de retraites et de nombreuses rencontres. Captivé par les irruptions divines en ce monde, il a écrit plusieurs ouvrages sur le sujet.

Personnellement j’aime beaucoup me replonger dans cet ouvrage bref et éclairant qui se lit facilement.