Les prophéties de l’abbé Souffrant.

Abbé Souffrant

Curé, humble mais zélé, de Maumusson (1755-1828) près de Nantes. Il débuta sa prêtrise en 1780 et bravera la tourmente révolutionnaire. Il gouverna pendant près de cinquante ans, et jusqu’à sa mort, sa paroisse. Avant de décéder, il transmit oralement à des proches quelques prophéties, relatant la venue d’un roi Sauveur pour la France. Il prophétisa le retour de la Royauté en France, dont il défendait l’ordre politique, par un descendant des Rois de France.

Cet homme avait eu assez d’hardiesse pour écrire à Napoléon Ier, puis à Louis XVIII, pour leur reprocher leur usurpation. Il était persuadé que le Dauphin Louis XVII s’était évadé du Temple.

Avertissement : Ces prophéties n’ont malheureusement pas été mises par écrit de son vivant, en sorte qu’il existe plusieurs copies présentant de nombreuses variantes. On sait que l’abbé Souffrant avait prédit, plusieurs années à l’avance, l’apparition de la Croix de Migné ; il donnait la réalisation de cette prophétie en preuve de la vérité de ses autres prédictions. Celles-ci n’ont jamais été imprimées dans toute leur étendue. En gras, les écrits dont l’authenticité semble acquise par recoupement.


« La venue de ce grand Monarque sera très proche, lorsque le nombre des légitimistes restés vraiment fidèles sera tellement petit qu’à vrai dire on les comptera… La terre connaitra des températures excessives… Alors entre le cri « tout est perdu » et « tout est sauvé », il n’y aura pour ainsi dire pas d’intervalle. Dans ces évènements, les bons n’auront rien à faire, car ce seront les républicains, qui se dévoreront entre eux… Les bouleversements seront épouvantables. La religion sera persécutée et ses ministres seront obligés de se cacher dans bien des endroits, au moins momentanément. Les églises seront fermées encore un peu de temps… Avant le Grand-Monarque, des malheurs terribles doivent arriver. Le sang coulera dans les villes par torrents dans le Nord et au Midi… Le sang coulera tellement au nord et au midi, que je le vois couler comme la pluie dans un jour de grand orage, et je vois les chevaux ayant du sang jusqu’aux sangles. Après qu’une nouvelle république sera alors proclamée, mais qui durera peu, vous verrez trois partis en France, deux mauvais et un bon. Les deux premiers se feront beaucoup de mal dans Paris, et dans le Nord et le midi de la France. … Paris sera traité avec une rigueur sans pareille, comme le centre des crimes et de la corruption. Paris sera détruit au milieu de toutes ces calamités, tellement détruit que la charrue y passera… Le bouleversement sera grand en Europe et partout on établira des républiques… L’Ouest, qui a été si rudement traité sous la première révolution, sera épargné dans les évènements. C’est à cause de cela que l’Ouest a trouvé grâce devant Dieu, en vue de sa foi : aussi sera-t-il épargné dans ces événements. Les malheurs qui pourront arriver dans l’Ouest seront très peu de chose en comparaison des autres contrées… Ces malheurs seront la suite de nos crimes. Mais si, comme Dieu le désire, nous entrons dans ses voies et celles de l’Eglise, nos maux seront allégés… Des puissances étrangères s’armeront et marcheront contre la France… Ils voudront massacrer tout sur leur passage mais ils n’en auront pas le temps… Si vous tirez une ligne du Havre à Bordeaux, on peut dire qu’ils viendront jusque-là… L’empereur de Russie viendra par l’Italie à la tête d’une grande armée, jusqu’au Rhin…

« Lors du sixième âge, Dieu consolera les prêtres catholiques et les autres fidèles en envoyant le grand Monarque et le saint Pontife… En ce temps-là, un moine qui aura la paix dans son nom et dans son cœur, sera en prière ; il aura la même mission que Jeanne d’Arc. Ce moine sera le Saint Pape, il ne sera pas cardinal quand Dieu miraculeusement le fera monter sur le siège de Pierre. Chassé de toutes parts, il viendra se réfugier dans son séminaire dans l’ouest de la France, avec le Grand Roy que Dieu nous réserve, descendant du Roi martyr. Ils auront beaucoup de difficultés auprès de certains prélats… Un noble de la Loire-Inférieure – un général breton – sera appelé à prendre part aux évènements et il jouera un rôle important pour le rétablissement du saint Pontife et du grand Monarque. Il le ramènera… Le grand Monarque qui sera des Lys, arrivera par le Midi de la France ; il sera amené par le Pontife Saint et par l’empereur de Russie, un prince du Nord qui se convertira. C’est surtout par les soins du Souverain Pontife que cet empereur sera déterminé à le reconnaître… Les généraux français qui marcheront pour le combattre ne tireront pas un seul coup de fusil : ils déposeront les armes dès que le grand Monarque leur sera présenté, tant son arrivée sera surprenante et accompagnée des preuves éclatantes de son droit et de sa vertu… Le Grand Monarque est de la branche aînée des Bourbons, et il est issu de la branche d’un rameau coupéLe Grand-Monarque fera des choses si étonnantes et si merveilleuses, que les plus incrédules seront forcés de reconnaître le doigt de Dieu. Sous son règne toute justice sera rendue… Les bons républicains, plus frappés que les autres, se montreront beaucoup plus empressés de se soumettre à lui que les royalistes… Le succès qui sera le triomphe de l’Eglise et des amis de la légitimité prendra sa principale source dans la dévotion au Sacré-Cœur. Cette dévotion, sans arrêter les évènements, peut diminuer de beaucoup l’étendue et l’intensité des maux annoncés. Ce sera le commencement d’une ère nouvelle de paix et de triomphe pour l’Eglise, ère de conversions innombrables. La France, pacifiée la première, rendra le calme et la prospérité aux autres nations…

« La République aura mis les finances de la France dans un tel état qu’il faudra trois ans à notre Grand Roi pour y voir clair… Avec l’Empereur de Russie, il mettra fin à la confusion, à l’usurpation et à l’injustice dans toute l’Europe…Tous deux rétabliront le règne de la religion et l’autorité de l’Eglise… L’Empereur de Russie se convertira à la foi catholique… Dieu se servira du Grand-Monarque pour exterminer toutes les sectes hérétiques, toutes les superstitions des gentils et répandre, de concert avec le Pontife saint, la Religion catholique dans tout l’univers, excepté dans la Palestine, pays de malédiction… Ceux qui possèderont des biens volés seront les premiers à les rendre. Les biens nationaux seront ôtés à leurs acquéreurs… Ensuite, il ne fera que prendre la couronne pour la placer sur la tête de son héritier direct… Après la crise, il y aura un Concile général, malgré quelques oppositions faites par le clergé lui-même. Concile auquel se soumettra tout l’Univers, jusqu’à la dernière persécution, celle de la Bête, ou de l’Antéchrist. Ensuite il n’y aura qu’un seul troupeau et qu’un seul pasteur, parce que tous les infidèles et les hérétiques, mais pas les juifs dont la masse ne se convertira qu’après la mort de la Bête, entreront dans l’Eglise latine dont le triomphe se continuera jusqu’à la destruction (persécution) de l’Antéchrist. »

La Vierge Marie dans l’histoire de France.

Regnum Galliae, Regnum Mariae / le Royaume de France est le Royaume de Marie.

La Vierge Marie tient une place prépondérante dans la foi des Français. Pour preuve la quantité d’églises, cathédrales, basiliques, sanctuaires, chapelles qui lui sont dédiées. Marie aime la France et y vient très régulièrement. Le nombre de lieux de ses apparitions est significatif. Elle aime répondre aux prières, supplications et processions de ceux qui l’invoquent avec amour.

Discours du Saint Pape Jean XXIII le 19 février 1959 à St-Louis-des-Français, à Rome.

« Ces apparitions si remarquables de Marie, au milieu du XIXe siècle, demeurent un titre particulier d’honneur pour la France, patrie bénie de saints et de héros, où l’histoire du christianisme a inscrit des pages glorieuses et inoubliables. Dans l’ordre de la Providence, chaque nation a une mission, et il suffit parfois d’une devise pour la qualifier. Or quand on dit : « Regnum Galliae, regnum Mariae », on énonce de façon parfaite le témoignage d’honneur et d’amour des fils et des nombreux descendants de Clovis. »

Apparitions mariales en France reconnues :

  • Notre Dame du Laus (hautes Alpes) de mai  jusqu’en 1718, à Benoite Rencurel. La Vierge apparait à la bergère plus de 600x
  • La Salette Falavaux (Isère) le 19 septembre 1846 à Mélanie Calvat et Maximin Giraud. La Vierge annonce de graves événements jusqu’à la fin des temps, c’est le secret de la Salette.
  • A Lourdes (Hautes Pyrénées), du au 16 juillet 1858 à Bernadette Soubirous. La Vierge apparait à 18 reprises et lui demande prières et pénitence. La source qu’elle fit jaillir purifiera les pélerins.
  • A Pontmain (Mayenne), le 17 janvier 1871 à Eugène Barbedette, son frère Joseph et Françoise Richer. La Vierge se montre à plusieurs enfants, dans le ciel il est écrit « mais priez, mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon fils se laisse toucher. »
  • Autres apparitions officielles à l’étranger : Fatima (Portugal) du 13 mai au 13 octobre 1917 ; Akita (Japon) 3 messages ( au ) et 101 lacrimations ( au )

Autres apparitions n’ayant pas un caractère officiel mais dont le culte et l’organisation de pèlerinages ont été autorisés.

  • Notre-Dame de l’Osier (Isère)  le 19 septembre 1657 à Pierre Port-Combet, succède au « miracle de l’Osier » le 25 mars 1649, reconnu après enquête canonique.
  • A Querrien (Cotes d’Armor) à Jeanne Courtel en 1652. Le culte est autorisé par Mgr Denis de La Barde (la même année), et une chapelle est construite.
  • Dans la chapelle de la rue du Bac (Paris), les 19 juillet et à sainte Catherine Labouré. C’est la médaille miraculeuse.
  • Tout au long de 1876, Notre-Dame de Pellevoisin (Indre) apparaît quinze fois à Estelle Faguette, lui accorde la guérison et lui confie le Scapulaire du Sacré-Cœur. « Depuis longtemps, les trésors de mon fils sont ouverts ; que les Français prient… »
  • A L’Île-Bouchard (Indre-et-Loire), en la Vierge apparaît à 9 reprises à Jacqueline Aubry, Jeanne Aubry et Nicole Robin. Mgr André Vingt-Trois en 2001 autorise officiellement le culte à « Notre-Dame de la Prière ». « Priez pour la France qui en a grand besoin… pour la France qui, ces jours-ci est en grand danger. » (Risque de prise de contrôle du communisme en France.)
  • Autres apparitions non-officielles à l’étranger : ND de Guadalupe à Mexico en en 1531

Apparitions non reconnues :

  • Lors de la bataille de la Marne (1914), une apparition mariale aurait repoussé l’invasion allemande en clouant sur place les soldats, selon le témoignage de soldats allemands faits prisonniers. L’évêque n’en ayant pas fait mention.
  • Autres apparitions non-reconnues à l’étranger : A San Sebastián de Garabandal en Espagne de 1961 à 1965, des apparitions mariales sont rapportées avoir eu lieu auprès de 4 jeunes filles ; La Vierge Marie serait apparue à partir du à des jeunes gens de Međugorje, petit village de Bosnie-Herzégovine.

Louis XIII a consacré le royaume de France à Marie le 10 février 1638. Il instaura également le 15 août (N.D. de l’Assomption) comme fête nationale.

“Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut. Dieu, qui élève les rois au trône de leur grandeur, non content de Nous avoir donné l’esprit qu’Il départ à tous les princes de la terre pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin spécial de Notre Personne et de Notre Etat que Nous ne pouvons considérer le bonheur de Notre Règne sans y voir autant d’effets merveilleux de Sa bonté que d’accidents qui Nous pouvaient perdre. Lorsque Nous sommes entré au Gouvernement de cette couronne, la faiblesse de Notre âge donna sujet à quelque mauvais esprits d’en troubler la tranquillité ; mais cette main divine soutint avec tant de force la justice de Notre cause, que l’on vit en même temps la naissance et la fin de ces pernicieux desseins. (…) Tant de grâces si évidentes font que, pour n’en différer la reconnaissance, sans la paix qui Nous viendra sans doute de la même main dont Nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur, Nous avons cru être obligé, Nous prosternant aux pieds de Sa Majesté divine que Nous adorons en trois Personnes, et à ceux de la Vierge, Nous consacrer à la grandeur de Dieu par son Fils rabaissé jusqu’à nous, et à ce Fils par Sa Mère élevée jusqu’à Lui, en la protection de laquelle Nous mettons particulièrement : Notre personne, Notre Etat, Notre Couronne et tous nos sujets – pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte Trinité par Son intercession et de toute la cour céleste par son autorité et son exemple. Nos mains n’étant pas assez pures pour présenter Nos offrandes à la pureté même, Nous croyons que celles qui ont été dignes de la porter, les rendront hosties agréables ; et c’est chose bien raisonnable qu’ayant été médiatrice de ses bienfaits, Elle le soit de Nos actions de grâces. A ces causes, Nous avons déclaré et déclarons que, prenant la Très Sainte et Très Glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de Notre Royaume, nous lui consacrons Notre personne, Notre Etat, Notre Couronne et Nos sujets : la suppliant de Nous vouloir inspirer une si sainte conduite et défendre avec tant de soin ce royaume que, soit qu’il souffre le fléau de la guerre ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte pas des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. Et afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés à ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de l’église cathédrale de Paris, avec une image de la Vierge qui tienne entre ses bras celle de son précieux Fils descendu de la croix ; nous serons représenté aux pieds du Fils et de la Mère, comme leur offrant notre couronne et notre sceptre (…)

France réveille-toi !

Mets-toi à genoux, car je t’aime !

Auteur : Axelle

Editeur : Parvis, édité en 2015.

Recueil des enseignements et prophéties, reçues depuis 15 ans par charisme de prophétie, concernant la situation spirituelle de la France, les desseins de Dieu pour le pays, etc.


Livre de révélations prophétiques du Christ à Axelle de 2000 à 2015 concernant l’indispensable réveil spirituel que les Français sont appelés à faire.

Français tend l’oreille, Dieu te parle.

Jésus a une prédilection pour la France et les Français et Il le montre tout au long de ce vibrant appel. Malheureusement, peu écoutent…


« Transmets à mes enfants de France les paroles que je t’ai dictées. Ceux qui les accueilleront et en feront bon usage en suivant mes recommandations serviront mon plan pour le relèvement de votre pays.

La France est chère à mon coeur, car elle est la terre où j’ai souvent posé le pied, attiré par l’amour si vif de ses enfants. La France m’est chère, aussi, car elle est le jardin de ma Mère qui prend tant de plaisir dans l’accueil si plein de foi de ses petits.

La France est en grande souffrance, aussi la prière qui s’élève des coeurs est importante, car c’est par leurs lamentations ferventes et leurs cris de douleur, emplis de confiance
en mon action de salut… que je lui ouvrirai mon coeur à nouveau, au temps de sa plus grande désolation.

Toi, sans rien retrancher, transmets, ainsi tu auras accomplis ta part. Je te bénis, moi, ton Seigneur et ton Dieu, garde ma paix ! »

Le Saint Pape et Le Grand Monarque, d’après les prophéties.

Auteur : Marquis de La Franquerie, édité en 1980

Editeur : Association « Le Sanctuaire de Marie-Julie », réédition de 2013

Auteur de référence sur le sujet, le marquis de La Franquerie nous fait une initiation complète sur un sujet qui ne manque pas d’interroger les Français que nous sommes.

Loin d’être une vision revancharde ou nostalgique de la royauté en France, le Marquis nous parle du plan de Dieu pour nous libérer des maux qui nous rongent et nous plongent vers l’abime. Dieu ne laissera pas périr les enfants qui L’implorent d’être sauvés !


Le marquis André Le Sage de La Franquerie, né en 1901 à Paris, d’une très ancienne famille originaire de Normandie qui s’installa ensuite en Gascogne, est décédé le7 Août 1992.
Diplômé des Sciences Politiques et de l’école du Louvre, il fut rédacteur en chef de la Revue Internationale des Sociétés Secrètes sous la direction de de Mgr Jouin, secrétaire général de la Ligue Apostolique et collabora à la Gazette Française et au Bloc Anti-révolutionnaire (anciennement Bloc Catholique). De 1927 à 1935, il dénonça le péril allemand et fit sur ces sujets des conférences aux officiers de réserve de sa région en 1938 et 1939, malheureusement, il ne fut pas entendu.

Mêlé depuis 1937 à la Consécration du Genre Humain au Coeur Immaculé de Marie, il obtint du maréchal Pétain, le 22 novembre 1940, la Consécration de la France inofficiellement puis organisa, avec le curé de Saint-Louis de Vichy la cérémonie officielle du 28 mars 1943 à laquelle le Maréchal vint à la tête de ses Maisons civile et militaire.

A partir de 1945, il s’est consacré totalement à sa carrière d’écrivain et de conférencier. Il a publié une trentaine d’études d’histoire religieuse, politique et diplomatique et prononcé de très nombreuses conférences en France, en Belgique, en Suisse et au Canada.
Il était membre des Académies Pontificals de l’Immaculée Conception et du Panthéon et des Beaux-Arts Il fut lauréat de l’Académie française et appartint à la Cour pontificale comme Camérier Secret et Gentilhomme de Sa Sainteté Pie XII.

4e de couverture

C’est un sujet particulièrement délicat et ardu que celui que j’ai à vous exposer : LE SAINT PAPE ET LE GRAND MONARQUE d’après les prophéties.

Je tiens à préciser que je ne le ferai pas en politique, mais en historien, je vous citerai simplement les textes. Loin de moi la prétention d’épuiser le sujet. J’ai pu relever plus de cent prophéties concernant ces deux personnages à venir – mais déjà vivants quoiqu’encore inconnus. Certaines annoncent leur venue en quelques lignes, d’autres au contraire donnent des descriptions détaillées de leur règne glorieux ; quelques-unes vont même jusqu’à faire le portrait physique des Sauveurs que demain Dieu va révéler au monde en proie à l’épouvante et à la terreur, puis étonné, enfin ravi.

La compilation de tous ces textes est d’autant plus difficile que, parfois, d’une part, certains voyants se trompent eux-mêmes sur la signification de leurs propres visions, ou d’autre part, que leurs dires ont parfois été plus ou moins correctement rapportés. Le saint Curé d’Ars ne disait-il pas qu’on n’aurait pas le temps de le canoniser avant la grande crise ? Ayant confondu la guerre de 1870 et l’instauration de la république avec les grands événements.

A plus forte raison, ceux qui les commentent sont-ils exposés à errer ; du moins ai-je le devoir de vous prévenir que mes déductions – si elles sont sûres dans les grandes lignes – ne posent pas de certitudes sur les points de détail et n’ont d’autre but que de vous inciter à suivre le conseil de l’apôtre saint Paul : « Éprouvez les prophéties, gardez ce qui est bon, rejetez ce qui est mauvais. »

Au surplus, les événements ne tarderont plus à se charger de nous éclairer pleinement. Il est cependant un point sur lequel nous avons une certitude : celle de la venue imminente du Saint Pape et du Grand Monarque qui sauveront le monde du désastre irrémédiable et le replaceront dans l’ordre voulu par Dieu.

La religion en Bretagne.


« Tandis que les chefs (celtes) délibéraient, il arriva que jaillissant des ténèbres de la nuit un oiseau traversa la salle où ils étaient réunis. L’un des chefs alors prit la parole : la vie de l’homme, dit-il, est comme cet oiseau ; elle aussi traverse ce monde comme en courant, y trouve la lumière et la chaleur, mais d’où elle vient et où elle va nul ne le sait. Si donc la nouvelle religion (christianisme) apporte à ces questions une réponse, il nous faut l’accueillir. »

Histoire générale de la Bretagne et des Bretons, T.II, p.15

Les premiers à occuper l’Armorique ce sont les Celtes, avec leur panthéisme religieux et leurs druides. César dira d’eux que ce sont « les plus religieux des hommes », ouverts au mystère et à la gratuité du spirituel.

Ces Celtes seront progressivement assimilés par les Romains qui apporteront progressivement avec eux le christianisme. Mais « sise aux brumes du Ponant », l’Armorique devra attendre le Ve siècle pour connaitre ses premiers évêques. Ainsi à Nantes en 453 avec Desiderius, à Rennes en 461 avec Athenius et entre 461 et 491 à Vannes avec Saint Paterne.

Avec l’arrivée des Bretons aux Ve et Vie siècles, venant de Bretagne insulaire (les iles britanniques), la propagation de la foi catholique va prendre une autre envergure. Avec les Irlandais, le monachisme breton allait même refluer durant le VIIe siècle sur le continent, avec saint Colomban notamment. On parlera alors de christianisme celtique avec ses structures claniques et sa note monastique (avec ses abbayes-évêchés) qui s’importe en Armorique. On imaginera sans difficulté les heurts que cette nouvelle population religieuse provoquera lors de son établissement et de son action prosélyte. Toutefois ils sauront structurer le tissus paroissial qui reste, aujourd’hui encore, fondamentalement celui qu’ils ont crée. Ce sont les « Plou ». Dispersés parmi ces « Plou », les établissement monastiques, simples ermitages ou laures (petites communautés) prendront le nom de « Lan ». Plus tard apparaitront les « Loc » (lieu, endroit).

Dans la tradition populaire, parmi les innombrables saints dont les noms résonnent encore dans la toponymie bretonne, les 7 saint fondateurs de la foi chrétienne furent : saint Corentin à Quimper, saint Pol dans le Léon, saint Tugdual à Tréguier, saint Malo, saint Brieuc, saint Samson à Dol et saint Paterne à Vannes. Mis à part saint Paterne et saint Samson, rien n’est prouvé de cette tradition apparue au IXe siècle. De cette tradition sortira le Tro-Breiz (ou tour de Bretagne) qui relira les évêchés des saint fondateurs sur une distance de 600 km et qui sera parcouru par des foules immenses de fidèles pélerins.

La période carolingienne au IX et Xe siècles, aura un effet structurant sur l’organisation de la religion en Bretagne. En 831, Louis le Pieux, institue comme son « Missus » en Bretagne un authentique Breton, comte de Vannes, Nominoë. Signe et gage de sa fidélité, l’abbaye de Redon est fondée en 832.

A suivre…

Le Sacré-Coeur et la France.

Le Sacré-Coeur de Jésus

En 1698, sainte Marguerite-Marie Alacoque, à Paray-le-Monial, reçoit un message de demande par le Sacré-Coeur de Jésus qui lui apparait. Cette demande, en quatre points, est adressée au roi de France, Louis XIV.

  1. Instituer la fête du Sacré-Coeur. Celle-ci le sera en 1765.
  2. Eriger un sanctuaire dédié au Sacré-Coeur. Ça sera l’édification de la basilique de Montmartre.
  3. Consacrer la France au Sacré-Coeur. Consécration qui n’est pas encore faite.
  4. Apposer le Sacré-Coeur sur l’emblème national. Apposition qui n’est pas encore faite.

Le Christ lui aurait dit « fais savoir au fils aîné de mon Sacré-Cœur (le roi) que, comme sa naissance (temporelle) a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte Enfance (Louis XIV fut l’enfant du miracle), de même il obtiendra sa naissance de grâce et gloire éternelle par sa consécration à mon Cœur adorable qui veut triompher du sien et, par son entremise, de celui des grands de la terre. (…) Mon Cœur veut régner dans son palais, être peint sur ses étendards et gravé dans ses armes pour le rendre victorieux de tous ses ennemis, en abattant à ses pieds les têtes orgueilleuses et superbes, afin de le rendre triomphant de tous les ennemis de la sainte Eglise. »

Le 17 juin 1689 : « faire construire un édifice où sera la tableau de ce Divin Coeur pour y recevoir la consécration et les hommages du roi et de toute la cour. Dans cet édifice le chef de la nation française reconnaîtra l’empire du Divin Coeur sur lui-même et la nation, il proclamera sa royauté, se dira lieutenant du Christ.« 

Mal conseillé ou mal informé, Louis XIV n’a jamais accédé à cette demande. La Révolution éclata un siècle plus tard, jour pour jour.

Jésus résuma à ste Marguerite-Marie les conséquences du culte public au Sacré-Coeur : « Je prépare à la France un déluge de grâces lorsqu’elle sera consacrée à mon Divin Coeur.« 


« Voici ce Coeur qui a tant aimé les hommes, jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart qu’ingratitude. »

Jésus à Marguerite-Marie, en lui montrant son coeur, en juin 1675

LA PRATIQUE DE L’HEURE SAINTE.

Marguerite-Marie établit la pratique de l’Heure Sainte, qui pour elle consiste à prier, étendue par terre, le visage contre le sol depuis onze heures du soir jusqu’à minuit le premier jeudi de chaque mois, afin de partager la tristesse mortelle qu’avait supportée le Christ, quand il fut abandonné à son agonie par ses Apôtres au Gethsémani, puis à recevoir le lendemain la Communion.


LA PRATIQUE DE LA DEVOTION DES 9 PREMIERS VENDREDI DU MOIS.

La pratique de la dévotion des neuf premiers vendredis du mois (le premier vendredi du mois, neuf mois d’affilée) tient son origine de la « grande promesse de Jésus à sainte Marguerite-Marie Alacoque » :

« Je te promets, dans l’excessive miséricorde de mon Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis du mois, neuf mois consécutifs, la grâce de la pénitence finale, ne mourant point dans ma disgrâce, ni sans recevoir les sacrements, mon divin Cœur se rendant leur asile assuré à ce dernier moment. »

La dévotion des premiers vendredis du mois est censée apporter les fruits spirituels relatifs aux 12 promesses suivantes de Jésus-Christ :

  1. Je leur donnerai toutes les grâces nécessaires à leur état.
  2. Je mettrai la paix dans leur famille.
  3. Je les consolerai dans toutes leurs peines.
  4. Je serai leur refuge assuré pendant la vie et surtout à la mort.
  5. Je répandrai d’abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises.
  6. Les pécheurs trouveront dans mon Cœur la source et l’océan infini de la miséricorde.
  7. Les âmes tièdes deviendront ferventes.
  8. Les âmes ferventes s’élèveront à une grande perfection.
  9. Je bénirai moi-même les maisons où l’image de mon Sacré-Cœur sera exposée et honorée.
  10. Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plus endurcis.
  11. Les personnes qui propageront cette dévotion auront leur nom écrit dans mon Cœur, où il ne sera jamais effacé.
  12. Je te promets, dans l’excès de la miséricorde de mon Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis du mois, neuf fois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu’ils ne mourront point dans ma disgrâce, ni sans recevoir leurs Sacrements, et que mon divin Cœur se rendra leur asile assuré à cette dernière heure.
Voici ce Coeur qui a tant aimé les hommes.

A L’ORIGINE DE LA CONSTRUCTION DE LA BASILIQUE, UN « VŒU NATIONAL »

Le contexte : 1870, la guerre éclate entre la France et l’Allemagne.

Le Concile qui se tenait au Vatican est interrompu et le pape, qui n’est plus protégé par les troupes françaises, se considère prisonnier dans la cité du Vatican ! En France, c’est la défaite militaire et l’occupation d’une partie du pays par les troupes allemandes.

La démarche de Messieurs Alexandre Legentil et Hubert Rohault de Fleury est spirituelle. Ils font vœu de construire une Eglise consacrée au Cœur du Christ « en réparation » (c’est-à-dire en pénitence pour les infidélités et les péchés commis) car pour eux, les malheurs de la France proviennent de causes spirituelles plutôt que politiques.

Fin 1872 : Le Cardinal Guibert, archevêque de Paris, approuve ce vœu et choisit Montmartre.

Fin 1873 : Il obtient de l’Assemblée Nationale une loi qui déclare d’utilité publique la Basilique, permettant ainsi que le terrain soit affecté à la construction d’une église.

A cette époque, la construction d’une Basilique dédiée au Cœur du Christ contraste avec la série de Basiliques dédiées à Marie construites durant la même période : Lourdes, Notre-Dame de Fourvière à Lyon, Notre-Dame de la Garde à Marseille…

Les travaux sont financés par des collectes de dons dans la France entière – souvent des offrandes modestes – dont les noms des donateurs sont gravés dans la pierre.

18 janvier 1872 : approbation du Vœu par le Cardinal GUIBERT, archevêque de Paris, qui a soin de lui conserver un caractère purement religieux.

16 juin 1875 : pose de la première.

1er août 1885 : début de l’adoration eucharistique continue, qui n’a jamais cessé depuis.

16 octobre 1919 : consécration de la basilique par le Cardinal AMETTE, archevêque de Paris, et sous la présidence du Cardinal VICO, légat du Pape Benoît XV.

LE TEXTE DU VŒU PLACÉ DANS LA BASILIQUE EST LE SUIVANT :

« En présence des malheurs qui désolent la France et des malheurs plus grands peut-être qui la menacent encore.

En présence des attentats sacrilèges commis à Rome contre les droits de l’Eglise et du Saint Siège, et contre la personne sacrée du vicaire de Jésus Christ.

Nous nous humilions devant Dieu, et réunissant dans notre amour l’Eglise et notre patrie, nous reconnaissons que nous avons été coupables et justement châtiés.

Et pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l’infinie miséricorde du Sacré Cœur de Notre Seigneur Jésus Christ le pardon de nos fautes, ainsi que les secours extraordinaires qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France nous promettons de contribuer à l’érection, à Paris, d’un sanctuaire dédié au Sacré Cœur de Jésus. »

Pour en savoir plus.

Les apôtres des derniers temps.

Notre Dame à la Salette

Plusieurs saints (st François de Paule, st Vincent Ferrier, ste Catherine de Sienne, st Louis-Marie Grignon de Montfort, Marcel Van…) ont rapporté leur vision sur ces apôtres des derniers temps. Mélanie Calvat, à la Salette, a reçu des visions et un enseignement de la Sainte Vierge Marie à ce sujet.

Voici ce qu’elle dit : « Il est bien vrai que dans l’apparition du 19 septembre 1846 sur la montagne de la Salette, la Très Vierge m’a manifesté qu’Elle voulait la création d’un nouvel ordre religieux, qu’Elle-même a désigné sous le nom d’apôtres des derniers temps. La preuve en est, soit dans la règle qu’elle m’a donnée Elle-même de vive voix, à la suite du secret, et que depuis longtemps vous possédez, soit dans la vue de cette œuvre que je décrirai tout à l’heure […] »

En savoir plus.

Commentaire sur cette révélation. Ce commentaire, ci-après, qui n’est pas signé, donne un éclairage sur ce temps apocalyptique.

 

LES APÔTRES DES DERNIERS TEMPS de la TRÈS SAINTE VIERGE MARIE.

Il est temps maintenant d’en venir à ce véhément appel aux Apôtres des derniers temps, par lequel notre Bonne Mère du Ciel devient tout à coup comme « une armée rangée en bataille » d’une force extraordinaire et invincible. Qui peut rester insensible à la puissance, à la gravité, à l’éloquence, à l’ardeur guerrière de cet appel… qui est en même temps « d’une douceur infinie » (Abbé Combe) ??

Lorsque la Très Sainte Vierge Marie enverra ses enfants pour témoigner devant la Bête même, ce sera le temps le plus terrible. Nous sommes en plein cœur du règne de l’Antéchrist qui vient de consommer le péché contre le Saint-Esprit en s’asseyant dans le temple de DIEU et se proclamant Dieu. Le « successeur» de S.S. Paul VI Note de custodi : (Paul VI !!, hypothèse de l’auteur en l’année 1988 ) succombe ou disparait et il ne reste… plus rien ni personne devant la Bête horriblement manifestée dans toute son impudeur et sa superbe diaboliques. Les petits noyaux chrétiens isolés même entre eux, seront reclus chacun chez soi, survivant au jour le jour dans une pauvreté de moyens qui ne leur permettra pas de penser à autre chose qu’à leur simple conservation : n’oublions pas qu’ils ne pourront ni vendre, ni acheter, ayant refusé « la marque sur la main ou sur le front du 666 » [1]. Mais il faut que DIEU, en tout temps, soit glorifié jusque dans le triomphe du méchant. 

Voilà pourquoi, alors que l’Église institutionnelle, la VRAIE, subira une vacance du Siège Apostolique [2] avec impossibilité absolue d’y remédier, alors que la Bête sera « pleinement » triomphante sur la terre, la Très Sainte Vierge Marie ne pouvant supporter cette atteinte à la Gloire de Son Fils et à sa propre Gloire, enverra les plus beaux joyaux, membres épars et humiliés de cette Église affreusement désorganisée, sus à la Bête !!! 

Car ayant été préparés dans le secret des cœurs pour ce témoignage suprême en même temps que pour la régénération de l’Église sous le Saint-Pape, et atteignant par un adorable et mystérieux Dessein de DIEU, « la plénitude de l’âge » juste au moment où l’ Antéchrist se fera rendre un culte dans le Temple de DIEU, les Apôtres des derniers temps ne pourront supporter cette infamie, cette impudence blasphématoire et courront défendre avec Énoch et Élie, l’honneur de DIEU bafoué, ainsi que la Vérité.

Extraordinaire manifestation qu’aucun temps depuis le début du monde et de l’Église n’aura jamais vue, et à laquelle fait allusion Saint Augustin : « Que sommes-nous, en comparaison des chrétiens qui seront alors, puisqu’ils surmonteront un ennemi déchainé que nous avons bien de la peine à combattre, tout lié qu’il est »[3].

« Ces Apôtres des derniers temps, que la Très Sainte Vierge Marie appelle avec tant d’amour, l’Esprit-Saint les avait montrés et annoncés à saint François de Paule, à saint Vincent Ferrier, à sainte Catherine de Sienne et à d’autres grandes âmes. Le bienheureux Grignon de Montfort, qui mourut en 1716, les demandait à DIEU dans une prière enflammée etc. »[4]. Soulignons, pour ce dernier saint, que son livre annonçant les Apôtres des derniers temps, mystérieusement enseveli et introuvable dans des archives, a été retrouvé seulement quatre ans avant 1846 ! … Car les Apôtres des derniers temps – c’est une constante dans les prophéties –, surpasseront en générosité, en humilité, en simplicité, en disponibilité, en pureté, en charité, en clémence et, en un mot, en zèle des âmes, tout ce que l’Église aura jamais vu et connu d’apôtres ! C’est qu’il n’en faudra pas moins devant l’Antéchrist. N’oublions pas que si Lucifer « abolit peu à peu la Foi », asservit et possède les esprits et les cœurs, pendant ce même temps, la Très Sainte Vierge Marie a réclamé à DIEU des âmes qu’elle va littéralement posséder pour empêcher que le monde tout entier ne devienne « les pâturages de la Bête » : bienheureux esclaves de Marie chantés par Saint Louis-Marie Grignion de Montfort et Saint Vincent Ferrier ! Que leur sort est enviable ! la Très Sainte Vierge Marie mène par eux le combat de la Fin et prépare sa victoire en formant une cohorte de saints apôtres tout au long de ces derniers « 25 ans » de fausse paix, et cela, d’une manière extrêmement secrète et cachée voire même et surtout pour les intéressés eux-mêmes, jusqu’à l’heure où ils seront appelés à se manifester[5]. Si bien que lorsque l’Antéchrist se croira le seul dominateur de la terre et qu’il attendra l’adoration de l’univers entier, tout soudain, d’un peu partout mais pourtant pas en très grand nombre, surgiront les Apôtres des derniers temps pour lui tenir tête, rendre sa situation moralement insupportable, et le combattre. Et de même que le Pape Paul VI a été protégé sans que l’ennemi ait pu le faire mourir, qu’Énoch et Élie ne seront mis à mort qu’à la toute-fin du règne de l’Antéchrist, de même, tant que leur mission de témoignage durera et selon la destinée de chacun, la Bête ne pourra rien contre eux. Le combat sera sans merci, d’un côté comme de l’autre…

Considérons à présent cet appel d’une intensité incroyable et l’insistance de la Très Sainte Vierge Marie à désigner ses enfants comme « les VRAIS disciples du DIEU vivant et régnant dans les cieux ! », les « VRAIS imitateurs du Christ fait homme, le SEUL ET VRAI Sauveur des hommes » ! Car évidemment, lorsque l’Antéchrist se sera fait adorer comme DIEU et Christ, la confusion sera à son comble, le monde dira croire en DIEU, adorer le Christ, suivre le Messie ! Mais il n’est pas possible de se méprendre sur ceux qu’appellent la Très Sainte Vierge Marie. Ce sont « les vrais disciples du DIEU vivant et régnant dans les cieux » (ce que ne pourra pas s’appliquer la Bête puisqu’à la fin de son règne éphémère, elle cherchera à escalader les cieux) : ce sont « les vrais imitateurs du Christ fait homme, le seul et vrai sauveur du monde » (mais le messie des mondialistes ne pourra pas être le sauveur des hommes puisqu’il se présentera pour la première fois, rejetant la Rédemption du VRAI Messie-Sauveur, crucifié pour nous racheter il y a 2 000 ans). Mais là ne s’arrête pas l’antinomie absolue entre les adorateurs de la Bête et les vrais disciples du Christ, car la Très Sainte Vierge Marie annonce que ces derniers auront été préalablement formés par elle. Ceux-là seuls seront les VRAIS CHRÉTIENS : «J’appelle MES enfants, MES vrais dévots, CEUX QUI SE SONT DONNÉS À MOI pour que JE les conduise à MON divin Fils, CEUX QUE JE PORTE, pour ainsi dire dans MES BRAS, ceux qui ont vécu de MON esprit. »

Lorsque le règne de l’Antéchrist aura commencé, SEULS les esclaves de Marie seront capables de témoigner de leur Foi parce que Marie leur en donnera la force. Il y a réciprocité entre les esclaves de Marie et elle, car un esclave de Marie s’aperçoit vite que si sa Maitresse l’a mis en esclavage c’est par le lien d’un véritable Amour, d’un plus grand Amour, et il lui rend bien vite cet Amour. Tout est renversé lorsque l’Amour mène le jeu ! Quand la haine et Satan mènent une âme, même la liberté est une chaîne ; alors que l’esclavage de Marie, si « implacable » aux yeux du monde, est une liberté. « Ses enfants » sont bien sûr ses esclaves car c’était pour elle la seule façon de les préserver de l’emprise et de la séduction infernales, voilà pourquoi comme un tout petit enfant qui n’a pas même sa liberté de faire un pas tout seul (il tomberait), « elle les porte, pour ainsi dire, dans ses bras », ils n’ont plus rien à décider par eux-mêmes puisque « vivant de son esprit », étant esclaves de Marie et se laissant guider par les inspirations de son divin Époux, le Saint-Esprit. « Je combattrai avec elles jusqu’à ce qu’elles arrivent à la plénitude de l’âge. »

« Enfin, j’appelle les Apôtres des derniers temps, les fidèles disciples de Jésus-Christ qui ont vécu dans un mépris du monde et d’eux-mêmes, etc. » Pour que personne ne s’y trompe, elle va désigner ceux qui sont vraiment ses esclaves, les qualités extérieures et intérieures qu’ils auront tous. On remarquera que ces qualités sont groupées deux par deux : la première de chaque groupe manifestera la vertu extérieure, la deuxième la vertu intérieure qui y correspond, l’alliance des deux étant la perfection intégrale requise pour être Apôtre des derniers temps.

Il ne sert de rien de mépriser le monde si l’on ne se méprise pas soi-même en même temps ; sinon le mépris du monde alimente l’orgueil personnel. Mais si l’on accomplit les deux, c’est la perfection. De même pour la pauvreté qui, pour être parfaite doit s’exercer en même temps que l’humilité de l’esprit. De même pour le mépris (il s’agit ici du mépris du pécheur, plus exactement de son péché) qui pour être parfait doit s’accompagner du silence : si l’on méprise le péché du pécheur mais qu’on en bavarde sans souci d’édification, on se le fait sien, on l’endosse. De même encore de la chasteté parfaite par l’union à DIEU. De même enfin de la souffrance qui est parfaite quand elle ne se fait pas plaindre du monde.

Une observation : dans les vertus extérieures qui feront l’Apôtre des derniers temps, revient deux fois le mépris. Ne croyez pas que ce soit l’effet d’un hasard, qui n’existe pas dans le Secret. Le mépris de la Bête et des agissements de ses infâmes sujets sera la plus nécessaire et bonne vertu de ces temps où la médiocrité, la tiédeur, la vilénie, les compromis et la bassesse auront l’apparence de la sagesse suprême.

Il est évident que cette perfection acquise tout le long du « Jour de Yahvé », par les justes, n’est pas œuvre humaine mais pure œuvre de la Très Sainte Vierge Marie dans ses futurs Apôtres des derniers temps. Ceux-ci ne font qu’acquiescer à cette œuvre si pénible, si contraire à leur nature humaine… ce qui n’est rien moins que très méritoire et qui les mènera, d’acquiescement en acquiescement, à « la plénitude de l’âge ». L’essentiel sera cet acquiescement intérieur à la Volonté divine, si bien montré par Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus, et non pas tant des résultats extérieurs quasiment impossibles puisque ce temps est celui de la puissance des ténèbres.

Cette persécution diabolique universelle affectant le monde entier, mais différemment comme on l’a vu plus haut, leur fournit de multiples occasions d’avancer en vertu, mais ils n’en ont pas le sentiment, tellement grande est l’intensité du combat qu’il leur faut soutenir jour après jour. Cette affreuse « espèce de fausse paix » des « 25 ans » que nous vivons est la période probatoire très éprouvante de la croissance des Apôtres des derniers temps pendant laquelle, dans l’ignorance totale de leur destinée, ils endurent mille morts, mille humiliations, n’ayant conscience que d’une chose : celle de porter un poids de souffrances sans commune mesure. Car avant de parvenir à la « plénitude de l’âge », avant de se lever, triomphants et pleins de zèle pour jeter la lumière partout où l’ Antéchrist voudra enfermer les peuples dans l’ombre de la mort, puis, pour ceux qui y sont destinés, pour participer activement au triomphe sans précédent de l’Église après la chute de l’Antéchrist, ils devront porter mystiquement le poids démesuré des souffrances expiatrices aux côtés de l’Église agonisante.

Alors, quant à ceux-là. Lorsque le successeur de S.S. Pau VI sera mort ou disparu, que l’Église mourra de mort mystique, « il est temps qu’ils sortent et viennent éclairer la terre » ! … 

La Très Sainte Vierge Marie, ici, dans ce troisième cycle consacré particulièrement à l’Antéchrist, ne va pas parler du rôle des Apôtres des derniers Temps dans la résurrection de l’Église après la chute de l’Antéchrist. Elle est toute à la funeste période, pleine de périls extrêmes pour les âmes, où l’Antéchrist vient de s’assoir sur le Siège de Pierre, usurpant la Chaire dispensatrice de Lumière pour répandre ses ténèbres. « Il est temps qu’ils sortent et viennent éclairer la terre », s’écrie-t-elle ! Et de fait : le plus grand tourment de l’Antéchrist sera de voir ces flambeaux illuminer la terre, ici et là, même faiblement. L’empêchant d’étendre son royaume de ténèbres à toute la terre, sur toutes les âmes.

« Allez et montrez-vous comme mes enfants chéris, je suis avec vous etc. » Les paragraphes précédents révélaient l’existence et la préparation obscures des Apôtres des derniers temps. Celui-ci va les montrer en action. C’est pourquoi, immédiatement après l’ordre de leur Mère et Maîtresse: « ALLEZ », on les verra à l’œuvre. « ALLEZ, et montrez-vous comme mes enfants chéris, je suis avec vous et en vous, pourvu que votre Foi soit la lumière qui vous éclaire dans ces jours de malheur. »

Ce sera bien extraordinaire, en ces temps de confusion et de complexité effroyables, de voir des hommes semblables extérieurement au commun des hommes résoudre les problèmes posés par la corruption des mœurs et les folies de l’Antéchrist, au moyen de solutions d’une simplicité admirable qui mettra la génération de l’Antéchrist de plain-pied avec l’Évangile éternel ! En fait, par leur transparence, ils ne feront que faire connaître aux hommes la Très Sainte Vierge Marie qui sera « en eux et avec eux, pourvu que leur Foi soit la lumière qui les éclaire dans ces jours de malheur », ajoute-t-elle, c’est-à-dire, pourvu qu’ils portent le témoignage de leur fidélité à la Tradition de l’Église et qu’ils soient transparents à la Très Sainte Vierge Marie qui par eux témoignera : la plupart des hommes se passeraient bien de ce témoignage ultime…

« Que votre zèle vous rende comme des affamés pour la gloire et l’honneur de JESUS-CHRIST. » La seule chose que craint un affamé n’est pas de recevoir des coups, des crachats ou de perdre la vie, ici par le martyre, mais de ne pas trouver sa pitance. Or, c’est de cette pitance dont il est dit : qui cherche, trouve. En ces temps de ténèbres antéchristiques, les occasions de la trouver en défendant la Gloire et l’honneur de JÉSUS-CHRIST bafoués, ne manqueront pas ! Et les « enfants de lumière, ce petit nombre qui y voit » engageant vaillamment le combat contre l’Antéchrist, trouveront leur Nourriture dans le Saint-Esprit qui se communiquera de plus en plus à eux ! Et c’est ainsi qu’au moment où l’Antéchrist croira, avec tous ses séides, avoir remporté la victoire, surgiront les Apôtres des derniers temps un peu partout dans le monde, atteignant précisément pour cette période la « plénitude de l’âge » dont parle plus haut la Très Sainte Vierge Marie !

Remplis de l’Esprit-Saint, lorsqu’ils entendront en leurs âmes, résonner cet « ALLEZ! » de leur Reine, ils seront transformés un peu comme les douze Apôtres il y a 2000 ans qui, enfermés craintivement dans le Cénacle, sortirent après l’effusion de la Pentecôte sans plus aucune peur, et allèrent conquérir le monde romain tout entier !

« L’Église sera éclipsée, le monde sera dans la consternation. » Ce sera évidemment un grand et terrible combat réservé au « petit nombre qui y verra ». Parce qu’esclaves de Marie, cette élite sera « enfants de lumière » pour « venir éclairer la terre de la lumière du Saint-Esprit. » La Très Sainte Vierge Marie dit : « Combattez (…) car voici le temps des temps, la fin des fins. » Et cette élite entre les élites est réservée de toute éternité pour ce temps qui sera le plus terrible du terrible règne antéchristique, lorsque « l’Eglise sera éclipsée », c’est-à-dire lorsque le « successeur » de S.S. Paul VI sera mort ou disparu et que le Siège de Pierre restera vacant pendant le « grand triomphe » de la Bête. Voici comment Mélanie a « vu » cette éclipse : « Je tiens de Mélanie que l’Église sera éclipsée en ce sens que 1) on ne saura quel est le vrai pape ; 2) pendant un temps, le Saint-Sacrifice cessera d’être offert dans les églises, et même dans les maisons : donc il n’y aura plus de culte, pour le public. Mais elle vit que pourtant le Saint-Sacrifice ne cessait pas : on l’offrait dans des caves, dans des souterrains, dans des granges et dans des alcôves. »[6]

Et pendant que l’Église est éclipsée, le monde gît dans la consternation la plus épouvantable qui soit parce qu’il refuse de considérer les véritables causes de la catastrophe universelle de la Fin. Lorsqu’une situation est catastrophique, si on en discerne les causes, on garde l’espérance. Mais si, au plus profond du malheur, on s’obstine encore à ne pas les voir, alors… ne reste plus que la chute dans l’abîme. Le monde est dans la consternation parce que l’Église qui est éclipsée, est sa raison d’être et sa clef de voûte essentielle, le monde n’ayant d’existence que par et pour l’Église.

Mais non, rétorqueront ceux qui sont de ce monde condamné à périr, l’Église n’est pas éclipsée, il y avait « Jean-Paul II », et il y a maintenant le grand sauveur, le grand prêtre de l’humanité en place sur le Siège de Pierre (mais qui n’est autre que l’Antéchrist qu’ils ne voient pas encore). Et ce sera pourtant à ce moment précis que l’Église subira sa plus consternante éclipse. Et pour ne pas vouloir en prendre conscience, alors c’est le monde qui vivra dans la consternation les signes les plus effrayants de la Fin des Temps (dégradation de tout l’écosystème, famines, guerres, etc.). Cette consternation, cet « abattement causé par les catastrophes » serait vécu dans la plus totale incompréhension s’il n’y avait pas la prédication d’Énoch et Elie avec les Apôtres des derniers temps, brandissant à qui voudra les entendre les causes de la catastrophe finale en toute simplicité, humilité et Charité. Bienheureux sera celui qui les écoutera avec profit. A défaut de se sauver physiquement (nous pensons aux malades et autres situations de cette extrême Fin), il garantira son âme pour l’Éternité, avec DIEU.

« Mais voilà Énoch et Elie remplis de l’Esprit de DIEU ; ils prêcheront etc. » Ce paragraphe relatif à Énoch et Elie revient ou plutôt poursuit cette description des Apôtres des derniers temps, dont la manifestation sera si extraordinaire. Dans les paragraphes précédents, il était question des simples « soldats ». Ici, la Très Sainte Vierge Marie nous en montre les chefs. Énoch et Elie sont dits « remplis de l’Esprit de DIEU ». En vérité, on ne saurait mieux caractériser les chefs des Apôtres des derniers temps : ce trait sera en effet leur principale marque. Tout Apôtre sera en fait rempli de cet Esprit par l’action de la Très Sainte Vierge Marie. Prêchant avec Sa force « qui sera celle de DIEU » ils ne pourront que surpasser par l’exposé de la véritable Religion le spiritualisme maudit de la Bête et montrer la Très Sainte Vierge Marie aux âmes.

Il en résultera que « les hommes de bonne volonté croiront en DIEU et beaucoup d’âmes seront consolées. » Ce sera celles qui, sans avoir la force de témoigner ouvertement devant la Bête n’auront cependant pas abdiqué en leur for interne la Foi et le culte du Vrai DIEU. Ce qui suit est tout aussi consolant car il est annoncé qu’Énoch et Elie « feront de grands progrès par la vertu du Saint-Esprit » pour briser l’emprise maléfique de l’Antéchrist sur les âmes et ramener un certain nombre de brebis égarées au Bercail.

A cet effet, leur parole sera comme « du feu qui sort de leur bouche et qui dévore leurs ennemis. »[7] Outre les pouvoirs « de fermer le ciel pour qu’il ne tombe pas de pluie durant les jours prédits par eux, de changer les eaux en sang et de frapper la terre de toutes sortes de plaies autant de fois qu’ils le voudront » [8] – ce qui sera grandement nécessaire face aux prodiges de l’Antéchrist et la folie des impies –, ils auront certainement un grand pouvoir d’exorcisme contre les illusions spiritualistes de l’Antéchrist, pour briser ainsi sa misérable séduction auprès des âmes faibles.

Évidemment, par rapport à l’ensemble de l’humanité, ce ne sera que le petit nombre, qui au temps même où l’Antéchrist régnera, reviendra dans l’Amour de DIEU et du prochain. Mais enfin, il est extrêmement encourageant de penser que le Bon DIEU ne laissera pas les âmes de bonne volonté, plongées de par leur contexte social et culturel dans l’ignorance invincible, aux mains de l’Antéchrist, et de ce fait, dans l’impossibilité de se sauver.

« Énoch et Elie (…) condamneront les erreurs diaboliques de l’Antéchrist. » C’est la dernière phrase sur le mystère des Apôtres des derniers temps, et elle est celle de leur victoire : elle nous remplit de joie parce que les deux Témoins de DIEU rendront la situation de l’Antéchrist moralement insupportable. La condamnation de ses erreurs diaboliques lui sera en effet un tourment continuel, un empêchement permanent d’établir sur toutes les âmes son misérable spiritualisme. Il ne pourra « triompher » que lorsqu’il aura réduit au silence Énoch et Elie, c’est-à-dire seulement à la toute-fin de son règne, seulement pendant trois jours et demi, mesure de temps à prendre ici au pied de la lettre, soit 84 heures.

[Car si l’Histoire est elle-même ordonnée selon les « 3 temps 1/2 » eschatologiques sans cesse mentionnés dans la Sainte-Écriture, ce « temps » se raccourcit plus l’Histoire arrive à son terme, pour prendre à la toute-fin une dimension humaine dont tout le monde prendra conscience : le « temps », dans la grande semaine de 7000 ans, c’est mille ans (4000 ans du Père – 2 temps – ; 2000 ans du Fils –1 temps –: et 1 000 ans du Saint-Esprit – 1/2 temps –) ; dans le règne de l’ Antéchrist, c’est un an ( 1 260 jours = 3 ans 1/2) ; et pour la mort d’Énoch et Elie, c’est un jour (3 jours 1/2, tout cela réalisant à la lettre la parole de Saint Pierre : « II y a une chose que vous ne devez pas ignorer [!], mes bien-aimés, qui est qu’aux yeux du Seigneur un jour est comme mille ans, et mille ans comme un jour. »[9]]

Alors seulement, « les habitants de la terre » – les impies – pourront se réjouir – avec l’Antéchrist – sur leur sort et (…) des gens de tout peuple, de toute tribu, de toute langue et de toute nation regarderont leurs cadavres pendant trois jours et demi, s’envoyant des présents mutuellement, car ces deux prophètes auront fait [leur] tourment. »[10] Jusqu’à notre époque, ces versets étaient irréalisables autant qu’incompréhensibles : comment des gens de toute nation, de toute tribu, de toute langue pourront-ils regarder en trois jours et demi les cadavres des Hérauts de DIEU ? Mais – et c’est encore une preuve que l’Apocalypse ne trouve son accomplissement qu’à notre époque –, à l’heure actuelle de mondovision par satellite et avec les écrans de télévision universalisés, la question ne se pose plus.

Pourtant, leur « triomphe » leur restera dans la gorge, car non seulement « après ces trois jours et demi, un souffle de vie venant de DIEU entrera en eux et ils se mettront sur leurs pieds, ce qui causera une grande frayeur à ceux qui les regarderont »[11], mais par-là, Énoch et Elie seront les premiers ressuscités de cette cohorte de saints morts depuis Abraham qui doivent venir (enfin !) régner sur terre, d’une manière mystique bien sûr, en compagnie des saints-anges : on comprend l’affreuse confusion des impies qui par « la résurrection des morts et des justes » auront singé cette première résurrection spécifique au Règne Spirituel du Christ, et que son Apparition sur les nuées APRES les « 3 jours de ténèbres » doit manifester à la terre.

Or, pour magnifier la récompense d’Énoch et Elie avec les Apôtres des derniers temps qui seront martyrisés par la Bête, et en même temps par une punition toute spéciale et particulièrement cruelle à l’iniquité des impies, Énoch et Elie se manifesteront AVANT le Règne dans leur condition de « première résurrection » !!! … Et par là même, ils déclencheront le dénouement final, c’est-à-dire les « 3 jours de ténèbres ».

Cependant, la prédication des deux Témoins et des Apôtres des derniers temps ayant continué presque jusqu’à l’ultime Fin, il est permis de penser qu’elle touchera un certain nombre d’impies qui périront toutefois lors du déluge de feu et des « 3 jours de ténèbres », mais qui, dans les ultimes moments, sauront faire un retour sur eux-mêmes et éviteront ainsi l’enfer éternel. C’est ce qui a eu lieu lors du Déluge d’eau[12], on peut penser qu’il en sera de même pour le Déluge de feu…

Source : https://forumarchedemarie.forumperso.com/t3630-la-regle-de-l-ordre-de-la-mere-de-dieu-selon-melanie-de-la-salette

Déclaration de Papes, sur la vocation de la France.

Les papes des XXe et XXIe siècles

Déclaration du pape Etienne II à Pépin Le Bref en 756 :

« Au dessus de toutes les nations qui sont sous le ciel, votre peuple franc s’est montré le plus dévoué envers moi, Pierre, apôtre de Dieu ».


Urbain II, pape, prêche aux Français la première croisade le 27 novembre 1095 lors du concile de Clermont :

« Français qui m’écoutez, rappelez-vous les vertus de vos ancêtres. Plus qu’à toute autre nation, Dieu vous a donné la gloire des armes. C’est de vous, surtout, que Jérusalem attend le secours dont elle a besoin… Armez-vous du glaive des Macchabées et allez défendre la maison d’Israël, Dieu le veut ! » (…)

Je vous avertis et vous conjure non en mon nom mais au nom du Seigneur, vous les hérauts du Christ, d’engager par de fréquentes proclamations les Francs de tout rang, gens de pieds et chevaliers, pauvres et riches, à s’empresser de secourir les adorateurs du Christ et de chasser loin des régions soumises à notre foi la race impie des dévastateurs….. C’est le Christ qui l’ordonne… A tous ceux qui partiront là-bas… Une rémission immédiate de leurs péchés leur sera faite ; je l’accorde à tous ceux qui vont partir, investis par Dieu d’un si grand don… »


Le moine Guibert de Nogent (1055-1125) écrit une histoire de la première croisade qu’il intitule « Gesta Dei per Francos » :

« L’action de Dieu passe par les Francs »


Lettre du 21 octobre 1239, du pape Grégoire IX au roi de France Louis IX (saint Louis) :

« Dieu, auquel obéissent les légions célestes, ayant établi ici-bas des royaumes différents, suivant la diversité des langues et des climats, a conféré à un grand nombre de gouvernements des missions spéciales pour l’accomplissement de Ses desseins.

Et comme autrefois Il préféra la tribu de Juda à celles des autres fils de Jacob et comme Il la gratifia de bénédictions spéciales, ainsi Il choisit la France, de préférence à toutes les autres nations de la terre, pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. Pour ce motif, la France est le Royaume de Dieu même, les ennemis de la France sont les ennemis du Christ.

De même qu’autrefois la tribu de Juda reçut d’en-haut une bénédiction toute spéciale parmi les autres fils du patriarche Jacob ; de même le Royaume de France est au-dessus de tous les autres peuples, couronné par Dieu lui-même de prérogatives extraordinaires. La tribu de Juda était la figure anticipée du Royaume de France.

La France, pour l’exaltation de la foi catholique affronte les combats du Seigneur en Orient et en Occident. Sous la conduite de ses illustres Monarques, elle abat les ennemis de la liberté de l’Église.

Un jour, par une disposition divine, elle arrache la Terre Sainte aux Infidèles ; un autre jour, elle ramène l’Empire de Constantinople à l’obéissance du Siège Romain.

De combien de périls le zèle de ses Monarques a délivré l’Église !

La perversité hérétique a-t-elle presque détruit la foi dans l’Albigeois, la France ne cessera de la combattre, jusqu’à ce qu’elle ait presque entièrement extirpé le mal et rendu à la foi son ancien empire.

Rien n’a pu lui faire perdre le dévouement à Dieu et à l’Église ; là l’Église a toujours conservé sa vigueur ; bien plus, pour les défendre, Rois et Peuples de France n’ont pas hésité à répandre leur sang et à se jeter dans de nombreux périls…

Nos prédécesseurs, les Pontifes romains, considérant la suite non interrompue de louables services, ont dans leurs besoins pressants recouru continuellement à la France ; la France, persuadée qu’il s’agissait non de la cause d’un homme mais de Dieu, n’a jamais refusé le secours demandé ; bien plus, prévenant la demande, on l’a vue venir d’elle-même prêter le secours de sa puissance à l’Église en détresse.

Aussi, nous est-il manifeste que le Rédempteur a choisi le béni Royaume de France comme l’exécuteur spécial de Ses divines volontés ; Il le porte suspendu autour de Ses reins, en guise de carquois ; Il en tire ordinairement ses flèches d’élection quand, avec l’arc, Il veut défendre la liberté de l’Église et de la Foi, broyer l’impiété et protéger la justice… »

Cette lettre a été rappelée par saint Pie X le 13 décembre 1908 lors de la béatification de Jeanne d’Arc, et reçue avec une sainte ferveur par un gouvernement anticlérical, réuni à la cathédrale pour l’occasion.


Saint Pie X, à Mgr Touchet, évêque d’Orléans, lors de la lecture du décret de béatification de Jeanne d’Arc, 13 décembre 1908.

« Vous direz aux Français qu’ils fassent trésor des testaments de saint Rémy, de Charlemagne et de saint Louis, ces testaments qui se résument dans les mots si souvent répétés par l’héroïne d’Orléans : « Vive le Christ qui est Roi des Francs ! »


Prophétie de Saint Pie X sur la France – allocution du 29 novembre 1911

« Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux Fonts Baptismaux de Reims se repentira et retournera à sa première vocation. Les mérites de tant de ses Fils qui prêchent la vérité de l’Évangile dans le monde presque entier et dont beaucoup l’ont scellée de leur sang, les prières de tant de Saints qui désirent ardemment avoir pour compagnons dans la Gloire Céleste les frères bien-aimés de leur patrie, la piété généreuse de tant de ses Fils, qui, sans s’arrêter à aucun sacrifice, pourvoient à la dignité du clergé et à la splendeur du culte catholique, et, par-dessus tout, les gémissements de tant de petits enfants qui, devant les Tabernacles répandent leur âme dans les expressions que Dieu même met sur leurs lèvres, appelleront certainement sur cette nation les miséricordes Divines. Les fautes ne resteront pas impunies, mais elle ne périra jamais, la Fille de tant de mérites, de tant de soupirs et de tant de larmes. Un jour viendra, et nous espérons qu’il n’est pas très éloigné, où la France, comme Saül sur le chemin de Damas, sera enveloppée d’une Lumière Céleste et entendra une voix qui lui répètera : « Ma Fille, pourquoi Me persécutes-tu ? ». Et, sur sa réponse : « Qui es-tu, Seigneur ? », la voix répliquera : « Je suis Jésus, que tu persécutes. Il t’est dur de regimber contre l’aiguillon, parce que, dans ton obstination, tu te ruines toi-même ». Et elle, tremblante, étonnée, dira : « Seigneur, que voulez-vous que je fasse ? ». Et Lui : « Lève-toi, lave-toi des souillures qui t’ont défigurée, réveille dans ton sein les sentiments assoupis et le pacte de notre alliance, et va, Fille Aînée de l’Eglise, nation prédestinée, vase d’élection, va porter, comme par le passé, Mon Nom devant tous les peuples et devant les rois de la Terre »


Pie XI, extrait de la Lettre apostolique proclamant Notre-Dame de l’Assomption patronne principale de la France, Rome, 2 mars 1922.

« Les pontifes romains nos prédécesseurs ont toujours, au cours des siècles, comblé de marques particulières de leur paternelle affection la France, justement appelée la fille aînée de l’Eglise. […]

Il est certain, selon un ancien adage, que le Royaume de France a été appelé le Royaume de Marie, et cela à juste titre.

Car depuis les premiers siècles de l’Eglise jusqu’à notre temps, Irénée et Eucher de Lyon, Hilaire de Poitiers, Anselme, qui de France passa en Angleterre comme archevêque, Bernard de Clairvaux, François de Sales, et nombre d’autres saints docteurs, ont célébré Marie et ont contribué à promouvoir et amplifier à travers la France le culte de la Vierge Marie de Dieu. A Paris, dans la très célèbre université de Sorbonne, il est historiquement prouvé que dès le XIII° siècle, la Vierge a été proclamée conçue sans péché. […]

La Vierge-Mère en personne, trésorière de toutes grâces de Dieu, a semblé, par des apparitions répétées, approuver et confirmer la dévotion du peuple français. »


Cardinal Pacelli (futur Pie XII), 13 juillet 1937, extrait du discours prononcé à Notre-Dame de Paris.

« A la France d’aujourd’hui, qui l’interroge, la France d’autrefois va répondre en donnant à cette hérédité son vrai nom : la vocation. Car, mes frères, les peuples, comme les individus, ont leur vocation providentielle ; comme les individus, ils sont prospères ou misérables, ils rayonnent ou demeurent obscurément stériles, selon qu’ils sont dociles ou rebelles à leur vocation.

Fouillant de son regard d’aigle le mystère de l’histoire universelle et de ses déconcertantes vicissitudes, le grand évêque de Meaux écrivait (Bossuet, Discours sur l’histoire universelle, 3° partie, chap. 8) : « Souvenez-vous que ce long enchaînement des causes particulières, qui font et qui défont les empires, dépend des ordres secrets de la Providence. Dieu tient du plus haut des cieux les rênes de tous les royaumes ; Il a tous les cœurs en sa main, tantôt Il retient les passions, tantôt Il leur lâche la bride, et par là Il remue tout le genre humain. […] C’est ainsi que Dieu règne sur tous les peuples. Ne parlons plus de hasard ni de fortune ; ou parlons-en seulement comme d’un nom dont nous couvrons notre ignorance. […] Une lumière resplendissante ne cesse de répandre sa clarté sur toute l’histoire de votre peuple ; cette lumière qui, même aux heures les plus obscures, n’a jamais connu de déclin, jamais subi d’éclipse, c’est toute la suite ininterrompue de saints et de héros qui, de la terre de France, sont montés vers le ciel. »


Jean-Paul II, 1er juin 1980, extrait de l’homélie prononcée au Bourget.

« France, fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? France, fille aînée de l’Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’alliance avec la sagesse éternelle ? »


Saint Michel Archange, dans l’histoire de France.

Il tient une place importante dans l’histoire de notre pays.

En 496, lors de la bataille de Tolbiac, le roi Clovis, prie le Dieu de Clotilde de vaincre les Alamans et lui promet d’embrasser la foi s’il triomphe. L’archange Michel se montre à la bataille et défait les alarmants qui s’enfuient terrorisés. Clovis se fera baptiser avec 3000 de ses guerriers.

Le pape Anastase aurait écrit à Clotilde et à Clovis : « Daigne le Seigneur accorder à vous et à votre royaume sa divine protection ; qu’il ordonne à saint Michel, qui est votre prince et est établi pour les enfants de votre peuple, de vous garder dans toutes vos voies, et de vous donner la victoire sur tous vos ennemis.« 

En 708, par 3 fois, l’Archange se manifeste à l’évêque d’Avranches, Mgr Aubert afin que celui ci lui édifie un sanctuaire sur le mont Tombe qui deviendra à sa dédicace, le mont Saint Michel. Il souhaite, par ceci, être honoré en France.

En 732, après la bataille de Poitier, Charles Martel, enverra son épée au mont saint Michel, estimant avoir été assisté surnaturellement par l’archange dans son combat contre les arabes.

Au IXe siècle, Charlemagne fera peindre l’image de saint Michel sur ses drapeaux avec la devise : « Voici Michel qui m’a secouru.« 

En 1425, alors que la France est en passe de disparaitre devant les Anglais, il se manifeste à Jeanne d’Arc à Domrémy en lui disant « je suis Michel, le protecteur de la France« . S’en suit alors la reconquête de la souveraineté française.

Le 8 mai 1429, lorsque l’armée de Jeanne délivra Orléans, on vit apparaitre, selon les chroniqueurs de l’époque, l’ange sur le pont, au moment de l’assaut, repoussant les Anglais.

En 1494, à Chartres, il préside au sacre du roi Henri IV : « Là fut vu de toute l’assemblée, étant en indicible nombre près de sa majesté, saint Michel, l’ange gardien de la France… qui tout au long de la cérémonie se tint au côté du Roy et celle-ci finie disparut aussitôt. »

En 1652, la reine Anne d’Autriche, mère de Louis XIV, consacrait le royaume de France à saint Michel. Elle institue la messe du 1er mardi du mois « en l’honneur de saint Michel pour la sécurité et la prospérité de la France ».

« Glorieux saint Michel, Prince de la milice du ciel et général des armées de Dieu, je vous reconnais tout-puissant par lui sur les royaumes et les Etats. Je me soumets à vous avec toute ma cour, mon Etat et ma famille, afin de vivre sous votre sainte protection ; et je me renouvelle, autant qu’il est en moi, dans la piété de tous mes prédécesseurs, qui vous ont toujours regardé comme leur défenseur particulier. Donc, par l’amour que vous avez pour cet Etat, assujettissez-le tout à Dieu et a ceux qui le représentent. »

Jusqu’à Louis XIV inclus, les rois de France, à leur avènement, consacraient leur personne et leur royaume à saint Michel.

En 1912, c’est la Consécration nationale à Saint Michel, le 19 mai, par tous les évêques de France.

En 1996, les Français renouvellent la consécration à Saint Michel de leur Patrie lors du 1500e anniversaire du baptême de Clovis à Reims.

Pour aller plus loin.

https://fr.aleteia.org/2017/09/20/quand-saint-michel-vient-au-secours-de-la-france/

http://jeanderoquefort.free.fr/6_11_0_saint_michel_france.html


PRIERE POUR SAUVER LA FRANCE

Au nom du Sacré-Cœur de Jésus et par l’intercession de Marie Immaculée, très humblement prosternés devant votre Majesté, ô Dieu Tout-Puissant, nous vous supplions de vouloir bien nous envoyer saint Michel pour qu’il nous secoure dans notre détresse.

Daignez vous souvenir, Seigneur, que, dans les circonstances douloureuses de notre histoire, vous en avez fait l’instrument de votre miséricorde à notre égard. Nous ne saurions l’oublier ; c’est pourquoi nous vous conjurons de conserver à notre patrie coupable, mais si malheureuse, la protection dont vous l’avez jadis entourée par le ministère de cet Archange vainqueur.

Et vous, ô saint Michel, prince des milices célestes, venez à nous : nous vous appelons de tous nos vœux.

Vous êtes l’ange gardien de l’Eglise et de la France ; c’est vous qui avez inspiré et soutenu Jeanne d’Arc dans sa mission libératrice. Venez encore à notre secours et sauvez-nous ! Nous mettons nos personnes, nos familles, nos paroisses, la France entière, sous votre protection toute spéciale. Nous en avons la ferme espérance, vous ne laisserez pas mourir le peuple qui vous a été confié !

Suscitez parmi nous des saints ; par eux faites triompher l’Eglise dans la lutte qu’elle soutient contre l’enfer déchaîné, et, par la vertu du saint-Esprit, établissez le règne du Christ sur la France, afin que la paix du Ciel y demeure à jamais.

Ainsi soit-il.

Prière de Supplications pour demander l’avènement du Règne du Sacré-Cœur, de la Sainte Vierge et de Saint Michel pour sauver la France dans nos âmes, dans nos familles, nos paroisses et dans la France entière « Venez à notre secours et sauvez-nous ! » composée par Martin Drexler mort en 1902, Sacristain à Notre-Dame de Paris qui eut plusieurs visions et notamment de la Très Sainte Vierge Marie qui lui aurait dit : « Je suis toute Miséricorde, je veux sauver la France, mais il faut prier saint Michel. Si on ne le prie pas, il n’interviendra pas ! » . Cette Prière a reçu l’imprimatur du cardinal Richard, Archevêque de Paris et fut publiée avec l’approbation du vénéré prélat.

Dieu et les Français.

Charles Pierre Péguy, 1873 – 1914 mort pour la France le 5 septembre.
Ecrivain, poète, essayiste et officier de réserve français.

De Charles Peguy, 1912.

« Tels sont nos Français, dit Dieu. Ils ne sont pas sans défauts. Il s’en faut. Ils ont même beaucoup de défauts.

Ils ont plus de défauts que les autres.

Mais avec tous leurs défauts je les aime encore mieux que tous les autres avec censément moins de défauts.

Je les aime comme ils sont. Il n’y a que moi, dit Dieu, qui suis sans défaut.

Nos Français sont comme tout le monde, dit Dieu. Peu de saints, beaucoup de pécheurs.

Un saint, trois pécheurs. Et trente pécheurs. Et trois cents pécheurs. Et plus.

Mais j’aime mieux un saint qui a des défauts qu’un pécheur qui n’en a pas. Non, je veux dire :

J’aime mieux un saint qui a des défauts qu’un neutre qui n’en a pas.

Or ces Français, comme ils sont, ce sont mes meilleurs serviteurs.

Ils ont été, ils seront toujours mes meilleurs soldats dans la croisade.

Or il y aura toujours la croisade.

Enfin ils me plaisent. C’est tout dire. Ils ont du bon et du mauvais.

Ils ont du pour et du contre. Je connais l’homme.

Je sais trop ce qu’il faut demander à l’homme.

Et surtout ce qu’il ne faut pas lui demander.

O mon peuple français, dit Dieu, tu es le seul qui ne fasse point des contorsions.

Ni des contorsions de raideur, ni des contorsions de mollesse.

Et dans ton péché même tu fais moins de contorsions.

Que les autres n’en font dans leurs exercices.

Quand tu pries, agenouillé tu as le buste droit.

Et les jambes bien jointes bien droites au ras du sol.

Et les pieds bien joints.

Et les deux mains bien jointes bien appliquées bien droites.

Et les deux regards des deux yeux bien parallèlement montant droit au ciel.

O seul peuple qui regarde en face.

Et qui regardes en face la fortune et l’épreuve.

Et le péché même.

Et qui moi-même me regarde en face.

Et quand tu es couché sur la pierre des tombeaux.

L’homme et la femme se tiennent bien droits l’un à côté de l’autre.

Sans raideur et sans aucune contorsion.

Bien couchés droits l’un à côté de l’autre sans faute.

Sans manque et sans erreur.

Bien pareils. Bien parallèlement.

Les mains jointes, les corps joints et séparés parallèles.

Les regards joints.

Les destinées jointes. Joints dans le jugement et dans l’éternité.

Et le noble lévrier bien aux pieds.

Peuple, le seul qui pries et le seul qui pleure sans contorsion.

Le seul qui ne verse que des larmes décentes.

Et des larmes perpendiculaires.

Le seul qui ne fasse monter que des prières décentes.

Et des prières et des vœux perpendiculaires.

Peuple, les peuples de la terre te disent léger parce que tu es un peuple prompt.

Les peuples pharisiens te disent léger parce que tu es un peuple vite.

Tu es arrivé avant que les autres soient partis.

Mais moi je t’ai pesé, dit Dieu, et je ne t’ai point trouvé léger.

O peuple inventeur de la cathédrale, je ne t’ai point trouvé léger en foi.

O peuple inventeur de la croisade je ne t’ai point trouvé léger en charité.

Quant à l’espérance, il vaut mieux ne pas en parler, il n’y en a que pour eux.

C’est embêtant, dit Dieu, quand il n’y aura plus ces Français,

Il y a des choses que je fais, il n’y aura plus personne pour les comprendre. »