L’esprit de chevalerie

Bataille de Bouvines le dimanche 27 juillet 1214, Horace Vernet 1827
Philippe II Auguste, 1165-1223

Nous sommes dans les instants qui précédèrent la bataille de Bouvines. Le roi Philippe II Auguste affronte ce jour-là une formidable coalition composée de l’empereur du Saint Empire Romain Germanique Otton, du comte de Flandres Ferrand et du comte de Boulogne Renaud. Il leur oppose une armée composée des seuls barons du royaume.

Avant de lancer la mêlée, la messe étant dite, il fait apporter du pain et du vin mélangés et les partage avec ses vassaux. Ce repas étant pris, il dépose sa couronne sur l’autel et se tournant vers eux leur dit : « si vous voyez que la couronne soit mieux employée par l’un de vous que par moi, je lui octroie volontiers et le vois de bon cœur et de bonne volonté. »

Les barons répondirent : « Sire, pour Dieu merci ! Nous ne voulons roi sinon vous. Or chevauchez hardiment contre vos ennemis et nous sommes prêts à mourir avec vous. »

La bataille fut gagnée et ce fut la première vraie victoire nationale. Le miracle du roi-messie avait opéré et, grâce à l’onction reçue à Reims, le roi de France est vu comme le Lieutenant du Christ.


Image : l’adoubement, huile sur toile, Edmund Blair Leighton, 1901

« Nul chevalier sans prouesse. »

Henri Estienne ; Les prémices (1594)

Les oeuvres de miséricorde corporelles et spirituelles.

Les sept œuvres de miséricorde corporelles.

1. donner à manger aux affamés ;

2. donner à boire à ceux qui ont soif ;

3. vêtir ceux qui sont nus ;

4. accueillir les pèlerins ;

5. assister les malades ;

6. visiter les prisonniers ;

7. ensevelir les morts.

Les sept œuvres de Miséricorde spirituelles.

1. conseiller ceux qui sont dans le doute ;

2. enseigner les ignorants ;

3. avertir les pécheurs ;

4. consoler les affligés ;

5. pardonner les offenses ;

6. supporter patiemment les personnes ennuyeuses ;

7. prier Dieu pour les vivants et pour les morts.


De la Noblesse morale (extrait d’un article de wikipédia sur la Noblesse).

La noblesse morale n’est ni un ordre social, ni une caste, ni un apanage mais une responsabilité et une vertu accessible, par l’éducation, à tout homme de toute condition : Grégoire de Nazianze la divise en trois genres. Le premier consiste à s’efforcer d’être et d’agir comme Dieu est censé l’attendre de nous, le deuxième à se purifier en résistant à la corruption de notre nature humaine, le troisième à cultiver et partager les dons que nous possédons. Gilles-André de La Rocque écrit dans son Traité de la noblesse que celle-ci ne donne point de droits mais bien des devoirs, dont un comportement désintéressé dans les activités humaines ou sociales, sans rechercher ni profit individuel, ni lucre, ni usure, ni prostitution, que ce soit dans la fonction publique, la justice, les forces armées, l’administration, les arts libéraux… Quant à la dignité, l’honneur, il provient surtout de la défense d’un honneur collectif, et non de la dépense ou du défi, et il est antinomique d’une attitude utilitaire ou vénale.