Le Saint Pape et Le Grand Monarque, d’après les prophéties.

Auteur : Marquis de La Franquerie, édité en 1980

Editeur : Association « Le Sanctuaire de Marie-Julie », réédition de 2013

Auteur de référence sur le sujet, le marquis de La Franquerie nous fait une initiation complète sur un sujet qui ne manque pas d’interroger les Français que nous sommes.

Loin d’être une vision revancharde ou nostalgique de la royauté en France, le Marquis nous parle du plan de Dieu pour nous libérer des maux qui nous rongent et nous plongent vers l’abime. Dieu ne laissera pas périr les enfants qui L’implorent d’être sauvés !


Le marquis André Le Sage de La Franquerie, né en 1901 à Paris, d’une très ancienne famille originaire de Normandie qui s’installa ensuite en Gascogne, est décédé le7 Août 1992.
Diplômé des Sciences Politiques et de l’école du Louvre, il fut rédacteur en chef de la Revue Internationale des Sociétés Secrètes sous la direction de de Mgr Jouin, secrétaire général de la Ligue Apostolique et collabora à la Gazette Française et au Bloc Anti-révolutionnaire (anciennement Bloc Catholique). De 1927 à 1935, il dénonça le péril allemand et fit sur ces sujets des conférences aux officiers de réserve de sa région en 1938 et 1939, malheureusement, il ne fut pas entendu.

Mêlé depuis 1937 à la Consécration du Genre Humain au Coeur Immaculé de Marie, il obtint du maréchal Pétain, le 22 novembre 1940, la Consécration de la France inofficiellement puis organisa, avec le curé de Saint-Louis de Vichy la cérémonie officielle du 28 mars 1943 à laquelle le Maréchal vint à la tête de ses Maisons civile et militaire.

A partir de 1945, il s’est consacré totalement à sa carrière d’écrivain et de conférencier. Il a publié une trentaine d’études d’histoire religieuse, politique et diplomatique et prononcé de très nombreuses conférences en France, en Belgique, en Suisse et au Canada.
Il était membre des Académies Pontificals de l’Immaculée Conception et du Panthéon et des Beaux-Arts Il fut lauréat de l’Académie française et appartint à la Cour pontificale comme Camérier Secret et Gentilhomme de Sa Sainteté Pie XII.

4e de couverture

C’est un sujet particulièrement délicat et ardu que celui que j’ai à vous exposer : LE SAINT PAPE ET LE GRAND MONARQUE d’après les prophéties.

Je tiens à préciser que je ne le ferai pas en politique, mais en historien, je vous citerai simplement les textes. Loin de moi la prétention d’épuiser le sujet. J’ai pu relever plus de cent prophéties concernant ces deux personnages à venir – mais déjà vivants quoiqu’encore inconnus. Certaines annoncent leur venue en quelques lignes, d’autres au contraire donnent des descriptions détaillées de leur règne glorieux ; quelques-unes vont même jusqu’à faire le portrait physique des Sauveurs que demain Dieu va révéler au monde en proie à l’épouvante et à la terreur, puis étonné, enfin ravi.

La compilation de tous ces textes est d’autant plus difficile que, parfois, d’une part, certains voyants se trompent eux-mêmes sur la signification de leurs propres visions, ou d’autre part, que leurs dires ont parfois été plus ou moins correctement rapportés. Le saint Curé d’Ars ne disait-il pas qu’on n’aurait pas le temps de le canoniser avant la grande crise ? Ayant confondu la guerre de 1870 et l’instauration de la république avec les grands événements.

A plus forte raison, ceux qui les commentent sont-ils exposés à errer ; du moins ai-je le devoir de vous prévenir que mes déductions – si elles sont sûres dans les grandes lignes – ne posent pas de certitudes sur les points de détail et n’ont d’autre but que de vous inciter à suivre le conseil de l’apôtre saint Paul : « Éprouvez les prophéties, gardez ce qui est bon, rejetez ce qui est mauvais. »

Au surplus, les événements ne tarderont plus à se charger de nous éclairer pleinement. Il est cependant un point sur lequel nous avons une certitude : celle de la venue imminente du Saint Pape et du Grand Monarque qui sauveront le monde du désastre irrémédiable et le replaceront dans l’ordre voulu par Dieu.

Le Sacré-Coeur et la France.

Le Sacré-Coeur de Jésus

En 1698, sainte Marguerite-Marie Alacoque, à Paray-le-Monial, reçoit un message de demande par le Sacré-Coeur de Jésus qui lui apparait. Cette demande, en quatre points, est adressée au roi de France, Louis XIV.

  1. Instituer la fête du Sacré-Coeur. Celle-ci le sera en 1765.
  2. Eriger un sanctuaire dédié au Sacré-Coeur. Ça sera l’édification de la basilique de Montmartre.
  3. Consacrer la France au Sacré-Coeur. Consécration qui n’est pas encore faite.
  4. Apposer le Sacré-Coeur sur l’emblème national. Apposition qui n’est pas encore faite.

Le Christ lui aurait dit « fais savoir au fils aîné de mon Sacré-Cœur (le roi) que, comme sa naissance (temporelle) a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte Enfance (Louis XIV fut l’enfant du miracle), de même il obtiendra sa naissance de grâce et gloire éternelle par sa consécration à mon Cœur adorable qui veut triompher du sien et, par son entremise, de celui des grands de la terre. (…) Mon Cœur veut régner dans son palais, être peint sur ses étendards et gravé dans ses armes pour le rendre victorieux de tous ses ennemis, en abattant à ses pieds les têtes orgueilleuses et superbes, afin de le rendre triomphant de tous les ennemis de la sainte Eglise. »

Le 17 juin 1689 : « faire construire un édifice où sera la tableau de ce Divin Coeur pour y recevoir la consécration et les hommages du roi et de toute la cour. Dans cet édifice le chef de la nation française reconnaîtra l’empire du Divin Coeur sur lui-même et la nation, il proclamera sa royauté, se dira lieutenant du Christ.« 

Mal conseillé ou mal informé, Louis XIV n’a jamais accédé à cette demande. La Révolution éclata un siècle plus tard, jour pour jour.

Jésus résuma à ste Marguerite-Marie les conséquences du culte public au Sacré-Coeur : « Je prépare à la France un déluge de grâces lorsqu’elle sera consacrée à mon Divin Coeur.« 


« Voici ce Coeur qui a tant aimé les hommes, jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart qu’ingratitude. »

Jésus à Marguerite-Marie, en lui montrant son coeur, en juin 1675

LA PRATIQUE DE L’HEURE SAINTE.

Marguerite-Marie établit la pratique de l’Heure Sainte, qui pour elle consiste à prier, étendue par terre, le visage contre le sol depuis onze heures du soir jusqu’à minuit le premier jeudi de chaque mois, afin de partager la tristesse mortelle qu’avait supportée le Christ, quand il fut abandonné à son agonie par ses Apôtres au Gethsémani, puis à recevoir le lendemain la Communion.


LA PRATIQUE DE LA DEVOTION DES 9 PREMIERS VENDREDI DU MOIS.

La pratique de la dévotion des neuf premiers vendredis du mois (le premier vendredi du mois, neuf mois d’affilée) tient son origine de la « grande promesse de Jésus à sainte Marguerite-Marie Alacoque » :

« Je te promets, dans l’excessive miséricorde de mon Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis du mois, neuf mois consécutifs, la grâce de la pénitence finale, ne mourant point dans ma disgrâce, ni sans recevoir les sacrements, mon divin Cœur se rendant leur asile assuré à ce dernier moment. »

La dévotion des premiers vendredis du mois est censée apporter les fruits spirituels relatifs aux 12 promesses suivantes de Jésus-Christ :

  1. Je leur donnerai toutes les grâces nécessaires à leur état.
  2. Je mettrai la paix dans leur famille.
  3. Je les consolerai dans toutes leurs peines.
  4. Je serai leur refuge assuré pendant la vie et surtout à la mort.
  5. Je répandrai d’abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises.
  6. Les pécheurs trouveront dans mon Cœur la source et l’océan infini de la miséricorde.
  7. Les âmes tièdes deviendront ferventes.
  8. Les âmes ferventes s’élèveront à une grande perfection.
  9. Je bénirai moi-même les maisons où l’image de mon Sacré-Cœur sera exposée et honorée.
  10. Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plus endurcis.
  11. Les personnes qui propageront cette dévotion auront leur nom écrit dans mon Cœur, où il ne sera jamais effacé.
  12. Je te promets, dans l’excès de la miséricorde de mon Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis du mois, neuf fois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu’ils ne mourront point dans ma disgrâce, ni sans recevoir leurs Sacrements, et que mon divin Cœur se rendra leur asile assuré à cette dernière heure.
Voici ce Coeur qui a tant aimé les hommes.

A L’ORIGINE DE LA CONSTRUCTION DE LA BASILIQUE, UN « VŒU NATIONAL »

Le contexte : 1870, la guerre éclate entre la France et l’Allemagne.

Le Concile qui se tenait au Vatican est interrompu et le pape, qui n’est plus protégé par les troupes françaises, se considère prisonnier dans la cité du Vatican ! En France, c’est la défaite militaire et l’occupation d’une partie du pays par les troupes allemandes.

La démarche de Messieurs Alexandre Legentil et Hubert Rohault de Fleury est spirituelle. Ils font vœu de construire une Eglise consacrée au Cœur du Christ « en réparation » (c’est-à-dire en pénitence pour les infidélités et les péchés commis) car pour eux, les malheurs de la France proviennent de causes spirituelles plutôt que politiques.

Fin 1872 : Le Cardinal Guibert, archevêque de Paris, approuve ce vœu et choisit Montmartre.

Fin 1873 : Il obtient de l’Assemblée Nationale une loi qui déclare d’utilité publique la Basilique, permettant ainsi que le terrain soit affecté à la construction d’une église.

A cette époque, la construction d’une Basilique dédiée au Cœur du Christ contraste avec la série de Basiliques dédiées à Marie construites durant la même période : Lourdes, Notre-Dame de Fourvière à Lyon, Notre-Dame de la Garde à Marseille…

Les travaux sont financés par des collectes de dons dans la France entière – souvent des offrandes modestes – dont les noms des donateurs sont gravés dans la pierre.

18 janvier 1872 : approbation du Vœu par le Cardinal GUIBERT, archevêque de Paris, qui a soin de lui conserver un caractère purement religieux.

16 juin 1875 : pose de la première.

1er août 1885 : début de l’adoration eucharistique continue, qui n’a jamais cessé depuis.

16 octobre 1919 : consécration de la basilique par le Cardinal AMETTE, archevêque de Paris, et sous la présidence du Cardinal VICO, légat du Pape Benoît XV.

LE TEXTE DU VŒU PLACÉ DANS LA BASILIQUE EST LE SUIVANT :

« En présence des malheurs qui désolent la France et des malheurs plus grands peut-être qui la menacent encore.

En présence des attentats sacrilèges commis à Rome contre les droits de l’Eglise et du Saint Siège, et contre la personne sacrée du vicaire de Jésus Christ.

Nous nous humilions devant Dieu, et réunissant dans notre amour l’Eglise et notre patrie, nous reconnaissons que nous avons été coupables et justement châtiés.

Et pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l’infinie miséricorde du Sacré Cœur de Notre Seigneur Jésus Christ le pardon de nos fautes, ainsi que les secours extraordinaires qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France nous promettons de contribuer à l’érection, à Paris, d’un sanctuaire dédié au Sacré Cœur de Jésus. »

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